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Channel: LTP – Le Tag Parfait : le magazine de la culture porn
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Janvier 2014 : Marion par Chill

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Marion_SuperChill

Née :
1992

Ville :
Lyon

Quel est ton premier souvenir érotique ?
Je devais avoir 5 ans et ma nourrice me gardait le soir dans son studio parisien. Elle était en train de regarder la télé et y’avait un mec qui courait après une nana pour la violer, qui finissait par sauter par la fenêtre. Ça m’a un peu choqué mais c’était une sensation curieuse, c’était ma première image sexuelle.

Ton premier support masturbatoire ?
Une paire de seins sur un magazine que j’ai dû voir chez un copain de ma mère. J’avais pas du tout de seins du coup ça m’excitait d’en avoir, surtout que ma mère a un sacré bonnet !

Et le dernier porn que tu as vu ?
Attends je regarde dans mon historique… C’était avec Remi Lacroix avec son boule énorme, elle prenait assez cher, ça disait “Elle s’offre une belle sodomie avec une grosse queue” je sais pas pourquoi j’ai cliqué là-dessus honnêtement. J’ai mis ça puis une scène avec James Deen et d’autres choses encore. Sinon j’aime bien le petit couple James Deen et Stoya, ils sont mignons.

T’as des tags de prédilections ?
Mmmm teen… En fait, j’ai pas vraiment de tags, je clique là où m’emmène la souris. Je regarde du porno mais pas spécialement pour me masturber, je vais regarder ça comme un genre de film comme un autre. Le premier film que j’ai vu c’était Gorge Profonde, ça m’avait pas du tout excité mais j’avais trouvé ça intéressant. Je préfère être plus la recherche d’un film bien construit plutôt que de regarder ça pour me masturber. Je préfère aller par exemple sur le tumblr du tag pour m’exciter, ça me laisse imaginer la suite.

Si le porn n’est pas un support, il y a quoi dans ta tête ?
Y’a plein de mecs. Mais en ce moment c’est étrange, je pense pas mal à une copine.

Le dirty talk dans la langue de Molière ça te fait quoi ?
Je ne regarde pas de porn en français, c’est complètement exclu. C’est moins bien foutu que ce que proposent les Américains. Sinon, quand t’es avec un mec, y’a ce petit côté salope qui sommeille en chacune de nous. Mais si on me crie un gros “salope” ça va être plus un jeu qu’autre chose.

Tu penses quoi de cette surenchère au niveau de l’anal ?
Les gens ont peut être besoin de trucs un peu extrêmes pour sortir la tête de leur quotidien un peu pourri. En montrant du sexe à outrance, ça interpelle, moi ça me dérange pas. Ils ont besoin de voir des trucs un peu hardcore en ce moment, pour oublier leurs factures à payer par exemple.

Pourquoi vouloir être Parfaite?
Je suis aux Beaux-Arts et j’ai une idée de projet autour de ça. Je veux travailler autour du jugement car quand tu t’exposes en temps que Parfaite, tu t’exposes sur tout internet. Le corps n’est plus l’objet sacré qu’on voyait avant, mais c’est pas mal de sortir le sexe du tabou, j’ai envie de voir comment mon entourage va réagir à ça, du coup c’est un peu ma matière première.

Photo par Chill

Si vous voulez être le ou la prochaine parfaite, envoyez-nous un mail avec quelques photos.


La cumpilation de la semaine #19

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Les semaines passent et ne se ressemblent pas au Tag Parfait. Cette semaine par exemple, une veille exceptionnelle nous est tombée sur la tronche comme un bukkake, Saint-Sernin ne savait plus où en mettre, le Serbe tapotait comme un chevronné et moi, aux commandes de ce navire ballotté par le web, je préparais des petits plats pour mes collègues, car la bouffe c’est aussi mon porn. Beaucoup d’infos sont donc passées entre les mailles du filet, on les a rattrapées en plein vol, les voici, c’est la cumpilation de la semaine — Gonzo.

Le bilan de l’AEE, calmement

• Avec les AVN Awards et le salon Adult Entertainment Exposition (AEE) de la semaine dernière, les médias mainstream se sont emparés un peu du porno et ont raconté n’importe quoi, notamment Fox News. Les titres affichaient en gros que l’industrie du X déménageait à Las Vegas, chef-lieu du Nevada, dans un exode irrémédiable. Mais que dalle, bien que la loi sur la capote enquiquine sévèrement les productions et une partie des acteurs, la plupart souhaitent rester à L.A., ils y sont attachés comme Maîtresse Madeline attache ses soumis, très fort. Lee Roy Myers, le gars de WoodRocket, lui par contre en a marre de la côte californienne et des prix élevés. Il a pris ses cliques et ses claques pour poser ses caméras et ses toys dans le désert. Rien d’alarmant, le patron de Vivid et la présidente de la FSC rassure, ils vont continuer à lutter contre la loi sur la capote obligatoire et ils gagneront et retrouveront leur industrie comme avant. Sauf que les DVD ne se vendent plus et qu’au final Myers est le seul à avoir peut-être raison. Faut dire que le mec signe « le porn du futur » sous son logo.

Susannah, journaliste porn chez Forbes

Susannah, journaliste porn chez Forbes

• Forbes, oui le magazine qui parle aux gens riches, possède sa rubrique porno. Elle est tenue par Susannah Breslin experte en vices. Elle a visité l’AEE et nous en ramène un reportage axé sur les femmes dans le porno. De quoi émoustiller les costumes-cravates qui lisent habituellement Forbes, mais pas les honnêtes fappeurs que nous sommes. Elle effleure chaque sujet, comme la prostitution avec une actrice qui s’y refuse et qui gère sa carrière en s’interdisant certaines pratiques pour faire monter sa valeur (ce que Tori Black dénonçait comme un manque de sincérité). Elle aborde aussi la question du porno féministe pour ne conclure sur rien du tout, mis à part cette citation de Stormy Daniels : « Qu’est-ce que mon vagin à avoir là-dedans ? Pourquoi ne pourrais-je pas être simplement une grande réalisatrice ». Elle survole la nouvelle association qui représente les intérêts des acteurs, l’APAC et détaille le business de Tanya Tate, en lui laissant dire qu’elle fait ça sans trop savoir comment, alors que l’actrice britannique doit avoir une équipe autour d’elle pour gérer le site et ses productions maison.

• Le Huff Post fait son petit bilan de l’AEE à son tour. Le journaliste de Mme Huffington, Andy Campbell, se demande ce qui sauvera le porno de sa descente aux enfers. Trois choses ont retenu son attention, d’abord la vidéo custom dont Gonzo nous parlait il y a un an. Désolé de te older comme ça mon vieil Andy, mais la vidéo personnalisée gagne de plus en temps de terrain. Ensuite SkweezMe propose une solution pour faire raquer le fappeur réfractaire, un Netflix du porn où l’accès ne coûte que 99 centimes pour 24 heures d’accès à tout le porno du monde. Paye ton marathon de la branlette. Mais bon, le boss de ce site lancé lundi est un peu inquiet, il attend le succès fébrilement. Enfin, les gros studios font appel à un outil antipiratage nommé TakeDownPiracy qui chasse les contenus illégaux sur les tubes. Nate Glass, le gars derrière cette invention, se targue d’avoir fait chuter le nombre de visiteurs uniques chez Pornhub et Redtube d’un million. C’est bizarre, on n’a rien vu à ce sujet dans les fameux « Insights » de Mindgeek.

 Le porno, c’est aussi la vie

asaakira

• Après Jenna Jameson, Erica Fontes et avant Jesse Jane, voilà Asa Akira qui nous sort ses mémoires : Insatiable: Porn – A Love Story. La désormais réalisatrice-actrice assure que c’est elle qui les a écrites. On y connaîtra son enfance dans l’école privée des Nations-Unies, les relations houleuses avec son mari Toni Ribas (l’acteur) et pleins d’autres trucs super. On a confiance en elle, elle est plutôt marrante et intelligente. Son éditeur s’est occupé des versions américaines d’Histoire d’O et de La vie sexuelle de Catherine M.

• Laissez tomber le régime paléo ; l’avenir, c’est le régime porno. En tout cas, c’est l’opinion de Gabrielle Union. Celle qui jouait Syd dans Bad Boys II peut en effet se vanter, à plus de quarante ans, d’avoir réussi à garder le corps de ses vingt ans. Interrogée à ce sujet par le délicat Conan O’Brien, elle a immédiatement révélé son secret : elle se fait coacher par les actrices porno qui fréquentent la même salle de sport qu’elle. C’est plutôt bien vu de sa part, sachant que les hardeuses se doivent de garder une forme physique irréprochable. On vous parie que quelqu’un va vite trouver le moyen de se faire des sous là-dessus. La méthode Hartley, bientôt dans toutes les librairies.

• Dans le genre saines lectures sur Internet, les Ask Reddit sont plutôt bien placés. Un utilisateur pose une question, tout le monde peut y répondre. Quel est votre pire secret ? Votre meilleure répartie, c’était quoi ? Et ainsi de suite. Autant vous dire que c’est un subreddit sur lequel on tourne pas mal en rond. Heureusement, un bon sujet sort régulièrement du lot ; ce lundi, la question s’adressait aux enfants de travailleurs du porno. Comment vit-on avec une mère hardeuse ou un papa producteur de films amateurs ? Certains en sont fiers, d’autres ne l’ont toujours pas digéré. Pour lire les 4 500 réponses du thread, c’est par ici.

• Pour 2014, Erika Lust laisse tomber les bonnes résolutions. Enfin, celles qui sont impossibles à tenir, en tout cas : courir un marathon, voyager plus souvent… En tant que réalisatrice, par contre, elle a plein de bonnes idées pour cette nouvelle année et elle compte bien s’y tenir. Tout d’abord, les talons hauts sur les plateaux de tournage, c’est fini ; trop mainstream. Désormais, chez Erika Lust, tout le monde portera des Converse. Pourquoi pas. Plus de chaussures plates, donc, mais aussi plus de garçons, plus de lieux de tournage originaux et surtout plus d’orgies. La réalisatrice s’est aussi engagée à employer plus de couples et à chercher plus de nouveaux talents. Dernière chose : 2014 sera l’année de l’exploration des zones érogènes. On a hâte de voir tout ça.  

En bref

JapaneseFart

japanesefart2

• Un jour, l’Occident arrivera à comprendre que le second degré ne lui est pas endémique. En Asie aussi, on pratique le cynisme avec un certain talent. Ces estampes datées de l’ère Edo, intitulées he gassen – “concours de pets” – le prouvent ; les Japonais s’y représentent en train de bouter l’envahisseur Occidental à grand coups de vents surpuissants. Des prouts titanesques en tir tendu qui font s’envoler les hommes, les arbres et même les chevaux. Bonne ambiance.

• Ça y est, le Canada a eu droit à ses statistiques PornHub. Bilan : les Canadiens, comme tout le monde, aiment les Teens et les MILF. Ils ont beau être très câlins et très polis, ce sont quand même des gens normaux. Par contre, contrairement au reste de la planète, ils préfèrent les lesbiennes à l’anal. Les statistiques de PornHub ont également permis de confirmer définitivement ce dont on se doutait déjà depuis longtemps : les Canadiens adorent le Hockey. Vraiment. L’année dernière, un soir de demi-finale, le trafic du site a chuté de plus de 20%. 50% à Ottawa.

Image en une : Victor filmant « A Blowjob Is Always a Great Last Minute Gift Idea » — Erika Lust

Les gifs de la semaine #31

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Une autre semaine, une autre sélection de gifs donne forcément une autre prise de tête avec Internet. Ruser avec les tags, les noms des actrices et la qualité des pixels : tel est mon combat quotidien. Bien entendu, comme je sais que tout existe ici bas, dans tous les formats possibles et imaginables, je ne renonce que très rarement – pour ne pas dire jamais. Ceci dit, ça m’emmerde pas mal parce que c’est quand même la partie la moins du cool du stalking.

Une très grosse queue pour une très grosse pipe, de pauvres petits mamelons, un focus cunni et une branlette à la chantilly, voilà ce qui ressort de l’Internet tumblr cette semaine.

vanilla deville mommy got boobs

Ici il n’y a qu’une seule gagnante. Vanilla Deville s’en sort plutôt bien en ayant la bite en main et de la chantilly sur les seins. Bruce Ventura bande surement comme un âne mais ça doit tout de même être un peu frustrant de voir toute cette crème sans pouvoir y goûter.

lesbian eat pussy

Une chatte, c’est un peu comme un jeu de Matriochka, les petites poupée russes qui s’emboitent les unes dans les autres. Chaque couche de lèvres en cache une autre, à chaque fois plus petites, plus fines et plus humides.

boobs sm chains

Je ne suis pas sûre que stimuler les seins en tirant sur les mamelons par le biais de mini-pinces et d’une chaîne soit vraiment très agréable. Un téton c’est une petite touche sensible à laquelle il faut faire gaffe, prenez-en note.

tired fuckin couch

Elle est mignonne avec ses dents écartées et son air de « j’en ai marre du canapé et en plus j’ai mal au dos », mais il faudrait songer à faire part de ses considérations à sa tendre moitié. Ce n’est pas en contemplant son dos qu’il va le deviner.

massive cock blowjob

Plutôt que de faire les choses soigneusement et d’enlever correctement son calbut, ce monsieur doté d’une bite énorme a préféré ouvrir le petit bouton du milieu et saloper tout le reste avec divers fluides. Mesquin, il tente de se venger en faisant le malin avec l’orifice buccal de sa partenaire. Pas très sport tout ça.

C’est quoi ton porn Dédo ?

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Auto-proclamé Prince des ténèbres, Dédo a beau maudire l’humanité depuis sa profonde obscurité, il n’en reste pas moins transmédia. A la télé dans Dédo fait son cinéma sur Bein Sport, sur l’Internet chéri dans Golden Moustache ou sur les planches et en tournée dans toute la France pour son spectacle, le plus d4rk des comiques de stand-up a fait du chemin depuis le premier Jamel Comedy Club. Quels peuvent donc bien être les tags d’un professeur officiel de Bukkake à la FAP, l’école de la pornographie ? Mange-t-il des chauves-souris pour se servir de leur sang comme de lub ? Le métal gothique est-il compatible avec la Rolls Royce de Marc Dorcel ? Alors Dédo, c’est quoi ton porn ?

Le première film qui t’a marqué ?
Je dirais La princesse et la pute comme beaucoup de gens de ma génération. Depuis Coralie Trinh Thi est devenue une très bonne amie et je crois que ce tournage est un bon souvenir pour elle aussi. Par contre je trouve que le remake de Disney La princesse et la grenouille est complètement raté.

la_princesse

La dernière scène que t’as vue ?
Christine Boutin qui parle à la télé. Mais ça c’est du gonzo hardcore, c’est pas ma came. Sinon une fille qui suce un mec, la fellation c’est ma kryptonite…

T’en regardes souvent ?
De temps en temps oui. Par contre je ne regarde plus de films, je vais directement choisir la scène qui pourrait m’intéresser sur Youporn et consorts. Mais on m’a parlé d’immenses superproductions chez Vivid, du swashbuckler (films de pirates) avec des décors et des costumes de dingues ! J’ai su que ça devait vraiment être incroyable quand on m’a parlé des décors avant les actrices…

Le porno a-t-il tué notre imagination ?
J’ai une imagination ultra fertile, pour que le porno la tue il faudrait qu’il possède toutes les armées possibles à Risk ! Maintenant je pense que l’abus de porno peut effectivement désensibiliser et rendre le sexe moins intense. « Don Jon » un film de Joseph Gordon-Levitt sorti récemment parle de ça en filigrane et le traitement est intéressant.

Puis il faut que les gens arrêtent de confondre la réalité et le porno. Sinon la planète entière passerait son temps à commander des pizzas et à vouloir qu’on leur installe la télé câblée…

pizzagirl

Tes tags ?
Big tits, blowjob, brunette, latina, lesbian, swallow, fantasy, threesome…

Des tags que tu t’interdis de regarder ?
Animals. Ballbusting. Céline Dion.

Une actrice ou un acteur préféré ?
Coralie Trinh Thi. L’actrice, l’écrivain et la femme qui tombe souvent par terre !

Ton tag parfait ?
Twentysome no limits in a dragon.

la_fap

Si tu tombes sur du Jacquie et Michel, tu fappes ou tu passes ?
Ah non je regarde et j’enregistre! J’ai toujours adoré les bonnes comédies.

J’imagine que la musique pétée des porn ne te va pas, tu la remplaces par quoi ?
Du Type O negative, du Prince, du Nine Inch Nails, du Marilyn Manson, du Rob Zombie…

Il ressemble à quoi le porn des ténèbres ?
Forcément moi dans une orgie avec mes 666 putes insatiables dans un château digne de la Hammer !

Quel aurait été ton pseudo si tu avais fait du porn ?
Dante Baggio. Pour le génie qui a écrit La divine comédie Dante Alighieri et le plus grand joueur de tous les temps Roberto Baggio.

Image en une par © Caroline Petriz

Entretien avec l’abcdrduson : sexe, pouvoir et biftons

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L’abcdrduson fait partie du paysage web français depuis plus de 13 ans. Eclectique, sérieux et ouvert, le magazine trace au quotidien les contours d’un rap en constante mutation. On est donc allé à la rencontre de Nico et Mehdi, les tauliers, pour leur parler des liens forts et puissants qui unissent rap et porno, les deux mamelles de l’entertainement américain. Pour faire honneur à leurs interviews fleuves, on a laissé le dictaphone tourner sans s’arrêter pour un entretien croisé qui déroule sur cinq bonnes pages. Du fapper’s delight, version longue.

Gonzo – Vous pouvez commencer par présenter l’histoire de l’Abcdrduson pour ceux qui ne vous connaissent pas ?
Nico – C’est un magazine rap fondé en Septembre 2000. Pour résumer, l’étiquette de l’ABCDR c’est de parler largement des différents styles de rap et de tout ce qu’il y a derrière, le côté culturel du rap et les autres musiques qu’on peut mettre en parallèle avec. Aujourd’hui, le coeur de l’ABCDR c’est cinq personnes. On a une équipe globale de douze personnes, des contributeurs réguliers ou occasionnels. On aime les articles détaillés, chiadés. On essaye de parler du rap avec un peu d’intelligence sans se prendre trop au sérieux. Tout en étant conscient des caricatures que génère le rap et la réalité de cette musique.

Gonzo – Et vos nouveaux projets ?
Nico – On a sorti le bilan 2013 et on commence une émission filmée avec Dailymotion. C’est un gros défi pour nous, avant on était un peu comme des Fuzati ou des MF Doom avec nos gueules cachées derrière nos écrans. Des émissions thématiques d’une demi-heure, diffusées deux fois par mois.

abcdremission

Mehdi – A côté de ça, il y a un projet de podcast avec Purebakingsoda et 187prod, Deeper Than Rap, depuis septembre qui parle de rap américain. Il y a plein de projets également dans l’événementiel pour 2014, mais c’est encore embryonnaire. J’ai pas trop envie d’en parler pour ne pas avoir l’air con dans six mois.

Gonzo – Votre lectorat est fidèle depuis le début ?
Nico – Vu qu’il y a treize ans d’historique, je pense que le lectorat a pas mal changé.

Mehdi – A cette époque-là, vu qu’on était très peu nombreux et qu’on avait chacun des préférences, on parlait plutôt des artistes qu’on aimait bien, sur le plaisir de les rencontrer, de faire des interviews, de faire des papiers sur eux. Je pense que le lectorat était assez associé à ces groupes-là. Pour schématiser, le fan de La Rumeur était super content de lire une interview de quarante mille signes sur un site Internet. Pareil pour Chiens de Paille. Je pense que ça évolue au fil des années. La rédaction s’est étoffée…

Nico – La rédaction et les goûts aussi !

Guilhem – Là tu parles de La Rumeur ou de Chiens de Paille, le rap dont vous parlez n’est plus du tout le même.
Mehdi – En fait, les gens nous disent parfois « Je préférais l’ABCDR quand vous parliez pas de Ol’Kainry ou de rappeurs comme Kaaris, mais vous parliez de vrais rappeurs avec de vrais messages type La Rumeur, etc… » En fait, les gens qui disent ça, je pense qu’ils sont un peu aveuglés par le fait qu’on parle encore de La Rumeur – il y en a eu une cette année, par exemple – mais qu’on va aussi parler de Kaaris, de Chief Keef, de Kendrick Lamar… On va essayer de parler de ce qui nous plaît.

Gonzo – Parfois, le lecteur s’approprie peut-être « trop » le site. Si tu fais une blague qui n’est pas comprise, il va te dire « vous nous avez déçus » comme s’il était tout seul à te lire.
Mehdi – Exactement. C’est un peu comme un artiste dont le public va dire qu’il préférait le premier maxi quand il était produit n’importe comment, sans thunes et qu’il ne rappait pas dans les temps, mais qui avait un côté un peu plus sincère, authentique… Alors qu’aujourd’hui, j’ai la conviction que le site est meilleur qu’en 2002, à tout point de vue, la charte graphique est bien plus belle. Mais au final je pense que la nostalgie de la part de certaines personnes est naturelle. Je sais pas si on a toujours le même lectorat, mais on a gagné des gens, c’est sûr. Enfin, ce sont les chiffres.

Nico – En plus c’est très associé à l’image un peu à la con de l’authenticité du rap, genre « Woah les gars ils faisaient ça dans leur coin c’était des vrais et tout… » On a juste pas changé en fait. On peut parler chacun de plein de trucs qui n’ont pas forcément grand chose à voir, nos goûts sont éclectiques. Quand on parle de Kaaris plein de gens vont dire c’est cool, et une autre frange va nous dire « Je me désabonne de votre Twitter ! »

Mehdi – « Vous n’êtes plus les mêmes ! »

Nico – « Vous avez changé ! » (Rires)

Gonzo – Il y a énormément de ponts entre le rap et le porno, que ce soit dans les textes ou dans les clips, mais il y a finalement assez peu de personnes qui y touchent concrètement. Comment vous voyez ça ? Cette espèce d’hypocrisie de toucher sans y mettre le (petit) doigt ?
Mehdi – Je pense qu’il y a, comme toujours, une grosse différence entre le rap américain et le rap français. Cette hypocrisie est très vraie dans le rap français, hormis deux ou trois exceptions. Je pense à un Driver, par exemple, qui a invité Julia Channel sur son premier album solo ou Dolly Golden sur son second. Il est très à l’aise avec le porno, il n’a pas de problème, il adore ça. Ol’Kainry c’est pareil. Sur Twitter il demande la validation de Driver sur une actrice porno parfois… Driver c’est une sorte de figure tutélaire du X dans le rap en France.

driver

Nico – C’est le parrain.

Mehdi – On avait fait une interview de JR. Ewing qui avait dit un truc très vrai : les rappeurs français ont le complexe de ce que va dire leur maman. Alors qu’il fait les plus grosses conneries, il peut être pris en train de sniffer de la coke mais il a peur que sa maman dise qu’il n’est pas un bon garçon. Je pense que c’est très pesant chez beaucoup de rappeurs. Il y a des rappeurs cainris qui ont dépassé ça, même des rappeuses. Quand tu vois Nicki Minaj qui met des fessées à des strip-teaseuses dans ses clips…il y a déjà une différence entre l’éducation que les rappeurs américains ont reçu et celle des rappeurs français.

Guilhem – Aux Etats-Unis il y a ce truc avec Tyler, Chance The Rapper ou Waka où c’est la mère qui les a poussé à rapper, donc qui a accepté tous les codes alors qu’en France le mec fait ça un peu en marge de sa mère.
Nico – Mais aux US il y a une notion de divertissement qui commence à exister en France. Les gens commencent à comprendre que parfois ça peut être du second degré, du troisième degré…alors que c’est une évidence. Ça vient tout doucement ici, après cette image d’authenticité absolue du rap qui faisait que tout ça était un peu cul-serré en permanence.

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Gonzo – Pour autant, dans le rap américain, tu as Snoop Dogg qui fait Doggy Style, mais il est juste là à faire ça, il y a Tyga qui fait du porn mais on le voit juste passer… il y en a assez peu qui passent le cap alors qu’ils racontent tous qu’ils ont une bite énorme et que ce sont des pornstars au final. Concrètement on ne va jamais les voir se faire sucer ou ce genre de choses.

Nico – Si on a vu Danny Brown

Gonzo – Oui, mais Danny Brown est cinglé.
Mehdi – Je pense que c’est pas du tout contradictoire avec ce que vient de dire Nico. C’est du divertissement, c’est assumé à 100% sur disque, c’est assumé à 100% dans l’équipe mais ça veut pas dire que les mecs kiffent ça. Certains l’utilisent même parce que c’est une imagerie, parce qu’il faut le faire, parce que pour avoir une street crédibilité il faut parler de cul, il faut baiser plein de meufs…mais ça veut pas dire que les mecs sont forcément fans de ça. Je pense que dès le début du rap, le porno a été interprété comme une sorte de pur divertissement. Blowfly, qui est un très vieux rappeur, avait un de ses albums qui s’appelait Porno Freak, certains de ses morceaux avaient des titres abominables. Ça fait partie de l’ADN du rap. En France on s’est souvent planté en disant que le rap c’était uniquement un truc à message alors que ce n’est pas vrai.

porno-freak-blowfly

Nico – Pour prendre un exemple un poil plus récent, début des années 2000, tu prends toute la clique de The High and Mighty et Smut Peddlers, des blancs qui n’en avaient rien à foutre. Ils parlaient soit de baskets, soit de cul, soit de défonce. C’était super binaire, mais ça faisait partie de leur univers, ils revendiquaient ça. Il disaient « On est comme ça, et du coup on imagine que ça risque de plaire à notre public. » C’est un peu comme le tag que tu vas rajouter…c’est rap tag basket, tag porno quoi. C’est un peu ça l’esprit. Necro c’était pareil.

Gonzo – Pour le coup il en a vraiment fait vraiment son business à un moment.
Nico – Mais je pense que depuis le début il s’est dit « C’est quoi mon public, quelle identité je vais choisir ? » Et il s’est dit qu’il avait plein de fans qui sont des petites nanas, mais aussi un public assez masculin, et que le porno est devenu est élément éminent. Quitte à faire de mauvais disques à cause de ça.

Mehdi – Les rappeurs pensent à leur public et globalement, le public n’a pas envie de voir le rappeur se faire sucer ou en train de baiser une meuf. Ça n’excite personne, clairement. Ça pourrait même briser le mythe. Pour moi, c’est une vraie posture. Il y a peut-être des mecs qui kiffent le porno et son esthétique, comme Driver et d’autres qui en parlent parce que c’est normal d’en parler, comme plein d’autres sujet. Mais combien de mecs sont vraiment fans de ça, combien vont aller sur un site comme le Tag Parfait pour vraiment essayer de comprendre les rouages derrière tout ça ?

Nico – Il y a un côté purement business. C’est très bien si tu mets un peu de porno dans tes clips. Mais, tu vas être plus difficilement diffusé et c’est pas ton objectif. Un rappeur américain, t’es dans le divertissement, tu veux qu’il y en ait un maximum de gens qui t’écoutent. C’est un choix.

Guilhem – Les mecs parlent de la rue et du deal, mais ils n’en sont pas pour autant…c’est l’imagerie du rap. Tu parles pendant des heures et des heures alors qu’en fait tu es marié.
Mehdi – Exactement. Pour moi ça va pas plus loin que ça. C’est un des thèmes presque obligés du rap, une fois de plus on peut le regretter ou s’en féliciter, peu importe, ça fait partie de l’image qu’ils doivent avoir.

Nico – Si on rentre quelques secondes dans de la sociologie, je dirais que c’est l’affirmation de la virilité masculine : regardez comment je baise.

Sucer pour des Lego : le bad buzz de Christy Mack

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Partout, vous avez pu lire l’histoire de Christy Mack, des Legos et de la fellation ; un triptyque  qui n’a rien à voir avec celui de Jérome Bosch. C’est tout aussi bizarre mais moins joli. Les sites qui reprennent l’info se montrent prudents, ils n’osent trop donner d’avis, c’est cool ou pas, tu fappes ou tu passes ?

Rappel des faits

Début 2012, à l’âge de 20 ans, Christy Mack débute dans l’industrie, elle suscite l’enthousiasme des fappeurs assez rapidement et on sent bien qu’elle possède ce qu’il faut pour percer dans le métier. Brazzers, Bang Bros, Wicked, Evil Angel et même Vivid l’engagent sans rechigner. Avec sa coupe à la Skrillex, son visage de mutante androïde étrangement lisse et ses tatouages à outrance, elle se place du côté obscur du porn, tout en séduisant les fappeurs sensibles comme moi. Elle possède cette étincelle dans les yeux, la flamme du cul.

Skrillex, c'est toi ?

Skrillex, c’est toi ?

L’ascension de Christy n’attend pas le nombre des années. Ce succès prouve que le porno américain s’ouvre aux styles différents, bien que la Mack plastique soit standard (porno standard évidemment). Christy marche sur les plates-bandes de Bonnie Rotten, seule alternative model de la profession comme on dit, seule timbrée complètement zinzin comme je préfère l’appeler.

Côté marketing, elle s’acoquine avec la clique de Puba, prod X et webmasters pour porn stars, des mecs un peu rebelles. Elle signe avec Fleshlight pour faire un moulage de son petit papillon et vendre ses clones en silicone à qui en veut. On ne sait pas trop comment ce partenariat s’est lié, car rares sont les filles aussi jeunes dans le biz qui obtiennent une vaginette.

Côté cœur, son idylle avec War Machine, un combattant MMA (ce sport où deux hommes presque nus, dans une cage, se frottent et se serrent fort en se roulant par terre), a donné lieu quelques controverses. Une fois sur Twitter, ils blaguaient sur un avortement, une autre fois sur un possible viol et un passage à tabac. Du fun pour zinzins. Ça n’a pas duré et en décembre 2013, ils devaient tous deux prendre rendez-vous pour effacer les tatouages qui portaient leur nom respectif.

Le tatouage, cette trace indélébile... Ah non, c'est bon

Le tatouage, cette trace indélébile… Ah non, c’est bon

Le scandale

La semaine dernière, Christy Mack remporte le XBiz Award de la meilleure starlette. À cette occasion, un miniclash se déroule sur Twitter. Christy est habituée. Bonnie Rotten aussi. La brune aux toiles d’araignées, meilleure performeuse de l’année pour AVN, s’étonne qu’une représentante de la marque (Fleshlight) qui sponsorise les XBiz gagne un prix, surtout sans avoir travaillé depuis un petit moment. Paf dans les dents ! Wikileaks, Mediapart, ça dénonce, magouilles et compagnie. Avec sa relation tumultueuse, Christie avait freiné les tournages. Mais elle ne se démonte pas dans la tempête et souligne l’hypocrisie de Bonnie qui l’a félicitée durant la cérémonie. Scissoring tranchant. Égalité, balle au centre.

Entretemps, Mack avait lancé son appel aux prodiges du Lego. Une sculpture d’elle en briques danoises donnerait droit à une fellation. Quid de la gorge profonde ? À ses détracteurs, elle balance un bon vieux j’assume mes actes et se qualifie de « salope qui aime les Legos ». Elle maîtrise bien le ramdam.

Elle contrôle si bien son opération, qu’on ne peut que déceler du buzz de bas étage dans cette annonce. Lors de la cérémonie des XBiz, j’imagine parfaitement le barbu Ivan (patron du Puba) et Christy réfléchir à la bonne idée qui fera parler de leur business et qui foutra les boules à toute la profession. Le mystérieux personnage portait d’ailleurs un t-shirt Attention Whore collant parfaitement à cette théorie.

Christy, je t’aimais bien, mais tu as fait ta pétasse et les efforts consentis pour faire abstraction de tes tatoos, de ta coupe et de ton visage de Terminator féminin ne valent plus le coup. Je t’abandonne sur l’autoroute du fap, d’autres s’arrêteront, mais ce jeu malsain d’offrir soi-disant des faveurs sexuelles ne te fait pas briller. Le porno supporte déjà son lot de détracteurs et il n’est nul besoin de le dévaloriser par une sorte de wishlist augmentée avec rémunération en nature à la clé. Une amie proche avait coutume de dire : « une pipe, ça ne tolère aucune contrepartie, c’est juste pour le plaisir ». Tu as merdé pour faire parler de toi, quel dommage !

Surtout que tu savais parfaitement que ça n’irait pas loin. Mardi, tu tweetais que des avocats t’obligent à arrêter ce concours stupide. C’était couru d’avance, les États-Unis interdisent la prostitution. Mais tous ont marché dans ton piège, les médias à la con ont relayé l’info pour faire du clic. Bravo à eux et bravo à toi, tu es devenue la pute de l’attention la plus populaire du monde.

Enfin bon, c’était un nouvel épisode de la tristesse du porn en direct. Pour lutter contre la peine qui me tord, j’ai décidé de faire un autoportrait en Lego, voici le résultat :

Gros tuyau

Gros tuyau

Edit : les tweets incriminés ont été effacés du Twitter de Mack.

Necroporn : tête-à-queue avec les morts

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Tout vogue tranquillou dans le porno. Il y a quelques soucis, c’est vrai, quelques séries noires, mais au fond tout va plutôt bien. MindGeek compte ses milliards de pages vues par mois, Vivid fait son petit marché avec la culture mainstream. En marge, les indépendants et les alternatifs rivalisent d’inventivité. On fantasme sur les chiffres d’affaires, sur les nombres de requêtes, sur les volumes de bande passante, on se délecte des pérégrinations des grands noms de l’industrie. C’est le show-biz ici, on n’a plus le temps, ça produit en boucle, ça brasse les thunes et les porn stars à toute vitesse.

Pendant ce temps-là, loin de l’estime pour le bling-bling, centimes, strings, crime, dans une ombre toute relative, se terre fièrement un petit monde qui a choisi de faire son argent différemment. Dans ces sous-sols, le soleil californien ne filtre pas ; on touche à l’antithèse totale des productions destinées à satisfaire des centaines de milliers de personnes à la fois.

Un chaton et on y va

Un chaton et on y va

Les tags qu’on retrouve dans cet univers glaçant sont morgue, postmortem ou murder et le pape de ce porno ultra-personnalisé pour nécrophiles s’appelle John Marshall. Mais ne vous inquiétez pas, personne ne meurt pour de vrai dans ses productions. De plus, aussi étonnant que cela puisse paraître, la nécrophilie n’étant ni un délit, ni un crime sexuel en France ou dans plusieurs Etats américains, sa représentation est donc tout aussi légale. Reste à savoir où vous situez le curseur de votre morale. Bon voyage.

John & Hank, double assassinat dans la Rue Morgue

Impossible de savoir qui se cache vraiment derrière ce pseudonyme trop insignifiant pour être honnête, qui sonne comme une version américaine de Pierre Dubois. John Marshall a presque quarante-cinq ans et se décrit lui-même comme un cinéphile passionné de photographie, évoquant des études de commerce et quelques petits boulots, mais rien de plus. Nous lui avons proposé une interview, qu’il a refusée ; peu importe, notre homme reste tout de même suffisamment loquace sur Internet.

En 1997, il commence à tourner ses premiers films d’horreur érotiques – des slashers fauchés avec des filles nues. Un an plus tard, il se lance dans ce business pour de bon avec un certain Hank, ils fondent alors Rue Morgue Entertainment. Ensemble, ils vont réaliser près de trois cent films. Tous mettent en scène la mort de jolies jeunes filles. La torture et le meurtre, érotisés, y sont scénarisés et filmés façon série B : montage hasardeux, bonnes idées timides et effets spéciaux à base de condiments compris.

Rue Morgue Entertainment : bonne ambianc

Rue Morgue Entertainment : bonne ambiance

Dans Arrows for Hikers Hunt 2012, d’innocentes promeneuses sont assassinées par un chasseur ; dans Cheerleader Jihad, des pom-pom girls à couettes sont capturées et fusillées par des Djihadistes enragés. Quoi qu’il arrive, les victimes finissent nues – ante ou post mortem, et bien souvent, les meurtriers jouent avec leur cadavre. Mais tout ça demeure du softcore mal assumé pour sadiques extrêmes, érotophonophiles et nécrophiles – bizarrement, John et Hank refusent de produire du matériel sexuellement explicite. De l’érotisme, mais pas de pornographie.

Certains films sont issus des « esprits perturbés«  du duo et d’autres, appelés Customs, sont produits à la demande. Si vous avez assez d’argent, Rue Morgue Entertainment se fait une joie de transformer vos thunes en Graal pour libido paraphiliaque. Tout est possible : vous envoyez votre scénario, vos fantasmes, vous choisissez votre actrice et le studio s’occupe du reste. Les Customs commencent à partir de neuf cent dollars ; comptez deux mois pour recevoir votre film personnalisé.

En refusant de tourner des images vraiment pornographiques, Rue Morgue Entertainment touchait aux confins de la mauvaise foi. Au fond, John et Hank ne s’attendaient peut-être pas à ce que leur site provoque un tel émoi, une telle excitation. Tout ça est peut-être parti d’une blague de bureau, un truc grand-guignol, vaguement artistique, lancé par des nerds amateurs de séries Z sur VHS qui n’avaient pas envisagé une seule seconde que leur entreprise puisse vraiment filer le barreau à quelqu’un. Apparemment, John Marshall n’avait jamais imaginé que les choses se dérouleraient ainsi. « Je me suis lancé là-dedans après avoir lâché mon école, [...] parce que ça me permettait de voir des filles nues. » 

Mais voilà, ça fait maintenant plus de quinze ans que le site fonctionne et que les sorties s’enchaînent, inlassablement. Sans public, sans clients, tout ça n’existerait pas. C’est peut-être la raison qui a poussé John Marshall à monter huit ans après Rue Morgue Entertainment sa propre boite de production, laissant aux mains de Hank la gestion de leur premier bébé.

Peachy Keen Films, le fake necroporn a (enfin) son studio

"Rilynn Gets Strangled!!!"

Sign In For More !

Sans son acolyte, John Marshall monte en 2006 les studios PKF, ou Peachy Keen Films. Avec Rue Morgue Entertainment, John Marshall avait découvert un marché pornographique encore vierge, une petite mine d’or. Avec Peachy Keen Films, il se décide enfin à exploiter pleinement le filon en répondant aux véritables attentes de son public nécrophile : désormais, les cadavres sont utilisés à des fins sexuelles.

Si vous avez des tripes, cliquez ici, histoire de vous imprégner de l’esprit de la maison. On vous recommande chaudement Corpse 3, ça se passe dans une morgue, c’est très contemplatif. Pour ceux qui sont plus Emmerich que Tarkovski, orientez-vous vers Fuck Her Corpse. C’est une histoire d’infiltration dans la mafia qui tourne mal. Viol, coups de feu et meurtre bien gore sont au programme. A l’affiche : Moxxie Maddron, qui a également travaillé pour Mofos, Brazzers, Naughty America et 1000 Facials. Le studio emploie également Penny Pax, Dakota Skye…à l’heure actuelle, plus de trois cent actrices ont déjà travaillé pour les studios PKF. 

L’époque Rue Morgue, bricolage et actrices inconnues, est révolue. John Marshall s’entoure de dominateurs professionnels et tourne en HD sur son plateau de mille mètres carrés. Il peut se le permettre, les films estampillés PKF s’arrachent. A l’heure actuelle, le studio en a déjà produit plus de deux mille. Pour faire bonne mesure, plus de soixante pour cent d’entre eux l’ont été sur commande. Grâce à Rue Morgue, John Marshall a bien compris qu’un des leviers les plus importants du porn actuel était le porn à la demande dont tout le monde rêve, là-bas. Il reprend donc la recette sur PKF en y rajoutant quelques ingrédients. Les demandes par e-mail sont remplacées par un formulaire en ligne extrêmement complet. Tout est personnalisable, des chaussettes que portera l’actrice à la position dans laquelle son cadavre sera abandonné. Combien de coups de couteau ? Torture extrême ? Rigidité cadavérique ? Vos moindres désirs sont réalisables. Une vidéo Customs basique vaut cinq cent dollars, mais les options font vite grimper la note. Peu importe, ses clients peuvent payer. John Marshall a su investir cet argent et diversifier ses activités ; désormais, il est à la tête d’un vrai petit empire aux frontières nébuleuses.

Pourquoi pas ?

Et pourquoi pas après tout ?

L’année dernière, PKF a lancé deux nouveaux sites basés sur la production de Customs. Pour les amateurs de comics, direction Deathcut. Ambiance super-héros et extra-terrestres, ça vaut vraiment le coup d’œil. Pour les passionnés de médecine et de NDE, ça se passe sur The Medical Files. Apparemment, PKF a également quelque chose à voir avec Robomeats, un site pour ceux qui aimeraient arrêter le temps façon Cashback. Mais ce n’est pas tout. Plusieurs sites affichent des informations qui concordent avec celles que l’on peut trouver sur la page de PKF. On a essayé de savoir s’ils étaient directement reliés à John Marshall, sans grand succès ; toutes finissent par s’enfoncer dans les profondeurs insondables de l’Internet pré-2001. Drôle d’abîmes que celles-ci, presque ridicules, grêlées de cliparts et de liens qui puent le malware. Sur un disclaimer, on lit : « Quand nous avons répertorié ces sites, il étaient dépourvus de logiciels malveillants et de matériel illégal. Les choses ont peut-être changé depuis. » On en rirait si on avait pas un doute. En tout cas, une chose est sûre : après vingt ans de travail, John Marshall a réussi son coup.

Seul comme un nécrophile

Pour comprendre le nécrophile, il faut d’abord se départir des notions morales qui gravitent autour du cadavre. Le fantasme ne s’embarrasse pas de jugements de valeurs, rappelez-vous. Il est assez difficile d’établir une cartographie précise des raisons pour lesquelles un cadavre peut susciter l’excitation sexuelle. Certains sont fascinés par l’immobilité du corps, l’idée d’utilisation totale d’autrui ; en ce sens, le tag #sleeping pourrait être s’apparenter à de la nécrophilie. D’ailleurs, selon une étude, l’idée d’un partenaire « qui ne résiste pas et qui ne les rejette pas » motive près de 70% des nécrophiles. D’autres sont attirés par la froideur de la chair morte. Pour se sustenter sans avoir à transgresser quoi que ce soit, ils inventent des stratagèmes à base de bains glacés et de copines courageuses. Quand à ceux qui sautent le pas et qui vont creuser dans les cimetières, ils ont leurs préférences : genre, âge, degré de décomposition. Certains s’adonnent au cannibalisme et mutilent les corps, d’autres ne dépassent jamais le stade des caresses.

Franz Von Bayros, l'air de rien

Franz Von Bayros, l’air de rien

En fouinant un peu, on trouve facilement des témoignages de nécrophiles. L’une confesse un amour sincère et bizarrement émouvant pour les cadavres, l’autre est un tueur en série qui s’adonne à la nécrophilie dans une optique purement profanatrice. Vous avez saisi l’idée : il y a de tout chez les nécrophiles, tout ça est extrêmement varié, c’est beaucoup plus complexe qu’une histoire de domination totale. Un chercheur pense même qu’il existe dix classes de nécrophiles différentes. Faute de sujets d’étude, les implications psychologiques de cette paraphilie n’ont jamais été réellement étudiées. On en est toujours aux hypothèses : mauvaise estime de soi, peur de la mort ou de la femme… Du coup, les spécialistes préfèrent classer les nécrophiles par intentions. Il y a ceux qui tuent pour assouvir leurs pulsions, ceux qui se contentent de consommer et ceux qui s’en tiennent au fantasme – ces derniers ne sont d’ailleurs pas si rares, lien NSFL (Not Safe For Life) à l’appui. Cette classification reste tout de même assez réductrice. Mais qu’il soit futur boucher sanguinaire ou timide romantique, le nécrophile trouvera son compte chez John Marshall – ou le fera réaliser.

Nécro, c’est trop

Mieux vaut se payer un petit périple en solitaire sur le site de Peachy Keen Films qu’une expédition illégale dans une morgue. Ce que fait John Marshall est tout à fait légal, car ses films demeurent sur le terrain de la simulation. Tant que lui et ses sbires ne vont pas déterrer de vrais cadavres, la loi est de leur côté. Le problème de la nécrophilie est avant tout moral, car elle bafoue simultanément plusieurs gros interdits. S’adonner à l’acte sexuel avec un cadavre, c’est construire un pont entre le monde des vivants et celui des morts, le tabou total. Le nécrophile c’est aussi le monstre, le miroir déformant qui terrifie les gens normaux. Le gouvernement anglais s’apprête à faire punir de prison la consommation de pornographie simulant un viol ; cette chasse aux sorcières est justifiée par des arguments d’ordre moral. L’avenir des fappeurs nécrophiles est plus qu’incertain. Il ne s’agit pas de justifier ou d’excuser cette paraphilie. Cependant, il convient de rappeler que la généralisation est toujours dangereuse et que criminaliser un fantasme est une erreur. Les films produits par John Marshall ne seront jamais plus qu’une échappatoire.

Egon Schiele, La jeune fille et la mort

Egon Schiele, La jeune fille et la mort

Plutôt que de nous trouver horrifiés, nous avons tout intérêt à accepter et à étudier ce fantasme rare, effrayant, complexe. Le caractère exceptionnel de la nécrophilie tient à ce qu’elle allie nos deux plus grands tabous, nos plongeons les plus intimes : le sexe et la mort. Comprendre la nécrophilie, ou thanatophilie, c’est comprendre un peu mieux ce qui nous agite tous. En vingt ans, John Marshall a croisé des centaines de nécrophiles. Pendant ce temps-là, l’étude psychiatrique de référence à leur sujet a été menée sur trente-quatre cas. C’est pour cette raison que le travail et l’expérience du réalisateur méritent toute notre attention. Malheureusement, son petit monde est extrêmement hermétique. John Marshall a refusé notre interview car il craignait qu’elle n’attire l’attention du grand public. Reste à savoir si ce refus est motivé par un réel souci de protection de l’intégrité de sa communauté ou plus par une angoisse d’ordre pécuniaire ou légal. En tant que businessman, il a tout intérêt à ce qu’on lui foute la paix.

La cumpilation de la semaine #20

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Ce vendredi c’est compliqué, Saint-Sernin est parti loin pour vivre d’autres aventures, Le Serbe est malade au fond de son lit et moi je m’attèle à savoir si l’Oculus Rift va vraiment mettre fin à l’humanité plus vite que la fonte des glaces. Pour autant, comme le veut l’adage internet : on ne lâche rien. Cette cumpi a été entièrement préparée par le Serbe qui abat plus de travail qu’un bucheron canadien, même la morve au nez. Bravo à lui, bisous sur ses petites fesses — Gonzo

Né sous Xbiz

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• Le très sérieux Xbiz 360 a pris fin samedi dernier, après trois jours de discussion et de réflexion concernant l’être et le devenir de l’industrie pornographique. Il a bien sûr été question de l’impact de la Mesure B ; la loi qui rend le port du préservatif obligatoire sur les plateaux de tournage de la San Fernando Valley a eu l’effet escompté, les studios délocalisent comme des petits fous. Sans surprise, il semblerait que Las Vegas soit le nouveau nid douillet des pornographes ; les lobbyistes de l’AIDS Healthcare Foundation ont géré leur coup. Les intervenants du Xbiz 360 sont donc revenus sur l’attitude de l’industrie face à la Mesure B dans un mea culpa sans appel. Conclusion : too little, too late. La lutte s’est organisée trop tard, de manière trop sporadique et sans les moyens qui lui étaient réellement nécessaires. Il aurait vraiment fallu penser à tout ça un peu plus tôt.

• Les discussions du Xbiz 360 ont également gravité autour du rôle des appareils portables et de la 4K dans l’avenir du pono. Les avis sont très partagés. 44% des intervenants estiment que la ultra-haute définition n’aura aucun impact sur l’industrie, 39% pensent qu’il est trop tôt pour se prononcer à ce sujet. Idem pour les Google Glass ; 51% des participants pensent qu’il est encore trop tôt pour y voir clair et 35% jugent qu’elles ne sont qu’une mode sans avenir. Tout ça n’est pas très joyeux, voire franchement inquiétant. On espère que ces conférences auront au moins ouvert les yeux des grands acteurs de l’industrie pornographique ; désormais, il faut penser vite. Avant que l’impasse ne soit totale.

• Le Japon compte cent trente millions d’habitants ; les États-Unis plus de trois cent. Pourtant, les Japonais produisent deux fois plus de porno que les Américains. C’est un monde aux rouages complexes, une industrie si vaste et si frénétique que (presque) tout y est possible. Histoire d’y voir un peu plus clair, un journaliste du Japan Times a assisté à une journée de tournage type aux côtés d’Akira Takatsuki et de Shiori Tsukada. Le premier est le plus célèbre des réalisateurs de films pornographiques pour amateurs de poitrines généreuses ; la seconde est une étudiante de dix-neuf ans, une débutante discrète qui risque bien de se faire un nom. On vous recommande chaudement la lecture de cet excellent reportage et on remercie le lecteur qui nous a refilé ce bon tuyau.

Pot-pourri

Luba

• Luba Shumeyko a été la reine de beauté de sa ville d’origine, Kiev. Dans une vie antérieure, Luba a probablement fait massacrer les Drevliens ; son visage est si dur, on vous met au défi de trouver une photo où elle risque plus qu’une imperceptible esquisse de sourire. Si vous avez de l’Internet derrière vous, vous avez sûrement déjà croisé cette rare callimaste au détour d’un fap softcore. Luba Shumeyko est mariée à ce Norvégien de Petter Hegre, photographe érotique de renom. Son site internet, Hegre-art.com, est “le site de photos de nu artistique le mieux classé au monde.” Luba et Petter travaillent ensemble depuis plus de dix ans, elle était l’un de ses premiers modèles. Après leur incroyable série yoguiste, le petit couple a décidé d’inviter Nadya, la soeur jumelle de Luba, pour une dizaine de clichés que vous n’êtes pas prêts d’oublier.

• Le Projet Internet c’est l’ennui, la perdition, le désespoir – à moins que vous ne sachiez troller, ce qui n’est quand même pas très difficile. Tout ce qu’il vous faut, c’est un utilitaire de synthèse vocale et un chat téléphonique blindé de pervers. Un petit comique bien de chez nous en a fait l’expérience avec Élodie, 22 ans, Nantaise et diététicienne passionnée de pâté. Bien sûr, Élodie n’existe pas ; elle n’est qu’une voix de téléphone rose avec une diction sensiblement identique à celle de Google Traduction. La misère sexuelle de ses victimes est telle que ça fonctionne. Drôle et embarrassant, un truc pour sadiques.

• Après le succès de XXX Fucktory, la parodie porno de X Factor avec Rocco Siffredi, Evil Angel a décidé de remettre ça avec XXX Fucktory : The Auditions. La mode des préquelles touche aussi le monde du porno, on dirait. Le concept est toujours le même, Siffredi et ses amis procèdent au coït devant des juges habillés n’importe comment. Sauf que cette fois, il y a Valentina Nappi dans le casting et ça, on aime bien. Elle n’a pas été nominée cinq fois aux derniers AVN pour rien ; la starlette italienne fait toujours forte impression, d’où notre curiosité quant à sa performance avec Rocco. Sortie le 3 février.

Image en une : Valentina Nappi


Porngram : le big data du porn

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Une équipe française de chercheurs composée de Baptiste Coulmont, Antoine Mazières, Mathieu Trachman, Jean-Philippe Cointet et de Christophe Prieur évoluant dans des domaines différents et complémentaires (science, sociologie, mathématiques, statistiques, gender studies…) est allée plonger dans les entrailles des tubes pour récupérer les tags de 800 000 vidéos en provenance de XNXX (Xvideos) et Xhamster pour les analyser et créer Porngram. Du BIG DATA PORN.

hardcore-is-dead

Ce programme qui pourrait s’apparenter à un Google Trends porno permet de comparer les tags et d’en suivre l’évolution sur ces plateformes entre 2008 et 2013. Mais leur analyse ne s’arrête pas là, elle tend également à déterminer les relations qui existent entre les tags et catégories, ou comment se créé parfois un écosystème autour d’un tag (ethnique, pratique sexuelle, géolocalisation…).

Par exemple, le tag german est souvent associé à granny et gothic, french à arab ou gang bang, swedish à vintage, midget à funny… On peut aussi noter quelques prépondérances de certains tags ou catégories, comme le fait que 37 % des vidéos les plus vues sur xhamster soient associés à mom ou mother (l’inceste, ce tag immortel…) ou que 5 % des tags les plus populaires représentent 90% des vidéos.

data-porn

L’exploration des données porno est encore récente, à notre connaissance seul le réseau Pornhub les exploite pour une visée marketing (une source de lol et de stats fraîches pour les médias). Mais il est assez utopique d’envisager qu’ils donneront un jour accès à ces informations (en dehors de ce qui les arrange), puisqu’elles constituent une mine d’or dans un milieu où l’argent est roi. Fabien Thylmann à l’époque de Manwin (avant MindGeek) n’avait-il pas réussi à séduire Playboy TV en mettant en avant la masse colossale de données récoltées sur ses tubes ?

« On voit tout de suite quels contenus fonctionnent et lesquels ne fonctionnent pas, et ce dans le monde entier. Ce sont des statistiques que la télévision n’a jamais eues. » — Fabian Thylmann

On atteint ici les limites de l’exploration par tags en fonction de ceux qui ont été inscrits par l’utilisateur (qu’il soit amateur ou professionnel), qui est l’unique moyen de récupérer les données à grande échelle pour le moment (en dehors d’un partenariat potentiel avec ces tubes). De plus, l’exploitation de ces données par l’équipe s’est essentiellement faite d’un point de vue global (sauf pour les 100 plus vues sur Xhamster), c’est-à-dire en se focalisant plus sur l’offre proposée (souvent très anarchique) que sur la réelle demande des utilisateurs.

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Ces recherches nous amènent également à repenser l’idée même de tag, nécessaire dans l’indéxation des vidéos mais finalement moins pertinente si on analyse les raisons pour lesquelles un fappeur va taper « blow job pov mom » ou « gang bang jap uncensored », qu’on pourrait traduire respectivement par « j’ai envie de vivre un frisson transgressif » et « j’ai envie d’être voyeur d’une orgie d’une autre ethnie que la mienne ». Au-delà des simples pratiques sexuelles, c’est l’idée d’immersion et notre rapport à l’image qu’il est nécessaire d’interroger. Les tags n’étant finalement qu’une manière réductrice d’arriver à une finalité (orgasme), le cheminement vers celui-ci, plus complexe, se heurtant aux limites actuelles des data disponibles.

Si vous voulez en savoir plus sur Porngram, on vous invite chaudement à lire l’analyse de leurs travaux, ainsi que ce papier dans Wired.

Les gifs de la semaine #32

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J’avais décidé de sceller cette semaine avec une bonne bouffe, de celle où on en sort en roulant par terre. Une fois la chose faite, quel ne fut pas mon regret en me réveillant ce matin, le ventre encore plein, de réaliser que je n’avais pas prévu ni ingrédients, ni place dans mon estomac pour la chandeleur. Triste, j’ai scrollé internet mais aucun gif ne m’a vraiment réconfortée. Ma seule option encore valable est de braver la foule de zinzins qui défilent en bas de chez moi pour aller m’acheter une crêpe à emporter. Un plan de sauvetage guère reluisant, alors je préfère rester bien sagement au chaud avec les petits gifs de la semaine, un peu poilus, un peu huilés et acrobatiques.

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Un petit massage fait toujours du bien, surtout dans cette zone ultra sensible et bourrée de nerfs. Mais pour que ça glisse bien, veillez à appliquer une bonne dose d’huile sèche qui permettra de garder tout de même une bonne prise en main.

gym fitness porn cuni

Soulever un ballon de gym d’un mètre de diamètre fait partie du domaine du possible. Mais garder ledit ballon plus de 30 secondes en l’air demande entrainement, endurance et muscles avertis.

hairy gay blowjob

Mike Dozer et Marcus Isaacs s’éclatent pas mal tous les deux et nous montrent toute la majestée du tag #hairy. Malgré mon affection pour tout ce qui est un peu fluffy, je tiens à dire qu’un poil de teub qui se balade entre les gencives c’est pas très cool. Prends garde Marcus !

Sinn Sage Tori Lux Viewer DiscretionAdvised

Normalement le bon sens veut qu’on tire sur une queue de chat. La donne change avec un plug, qui est plutôt dans une optique d’enfoncement. Du coup, la démarche de Sin Sage et Tori Lux semble beaucoup plus logique.

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Je n’ai rien contre les POV en costume à tendance schoogirl, ni contre My Cherry Crush. Je n’ai rien non plus contre le sens du détail de ses films qui la pousse à choisir le bon accessoire, la bonne coiffure…MAIS BORDEL QUI ARRIVE À BANDER DEVANT UNE PERRUQUE VERT POMME ?

Photo de une : Henrik Purienne

Pornostagram : Hook22

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Une fois n’est pas coutume, c’est moi qui me colle à l’exercice ô combien pas pénible d’interviewer une des figures de Pornostagram. Pourquoi ? Parce que cette fois-ci, il s’agit d’un homme, et Saint-Sernin s’est dit que passer une heure sur Skype face à une belle teub, ce serait plus agréable pour moi que pour lui. Il n’a sans doute pas eu tort.

Comment as-tu découvert Pornostagram ?
Des amies de ma copine en discutaient entre elles. On s’est tout de suite regardé ma copine et moi en pensant « Tiens, encore un terrain d’exhibition à exploiter ! » On a trouvé le concept sympa donc on y a souscrit. Maintenant on espère que le site va se développer un peu car cela reste assez limité. On attend la vidéo et surtout le chat ! sur Pornostagram, j’ai été prolifique dès le début puisque j’avais pas mal de photos en réserve, m’étant déjà exhibé sur d’autres sites.

L’un deux s’appelle jemontremabite.com, au moins tu sais pourquoi tu t’engages. Cela date d’il y a très longtemps (4 ans environ). J’étais aussi inscrit sur la-plus-grosse.com. Mais je ne vais plus que sur Pornostagram maintenant, car la version mobile est très pratique, surtout pour capturer l’instant.

Peux-tu nous expliquer ton pseudo « Hook22 » ?
J’ai choisi ce pseudo évidemment à cause de la forme de mon sexe. Un jour quelqu’un m’a dit « Ah tiens on dirait un crochet ! » et je me suis dit qu’il fallait le prendre du côté positif et en faire ma marque de fabrique. Je l’ai juste mis en anglais parce que je trouvais que ça sonnait mieux. J’ai aussi eu le droit à « attache-caravane », mais l’idée me plaisait moins.

L'attache-caravane

L’attache-caravane

Tu t’es inscrit par passion pour l’exhib ?
Oui, j’ai eu tout au long de ma vie des compliments sur la taille et la forme de mon sexe (sans vouloir me vanter), et un jour j’ai réalisé que c’était peut-être un peu mieux que la moyenne et que j’étais content de ce que j’avais, et surtout que ça plaisait.
Cela a commencé un jour après la sieste, alors que comme beaucoup d’hommes j’avais une érection, je me suis dit que ça pourrait être drôle d’immortaliser l’instant. J’ai pris 50 clichés (merci les smartphones). J’ai aimé le fait de me prendre en photo, j’y ai très vite pris goût puis je me suis dit : « Pourquoi pas partager ? ». Se prendre en photo et se plaire, et notamment se trouver bien membré en tant qu’homme, c’est vraiment bon pour la confiance en soi. Le fait d’avoir en plus des retours positifs ; c’est très encourageant, ça fait plaisir.

Ta copine tu l’as donc rencontrée avant d’être inscrit sur Pornostagram ?
Oui en effet, il y a à peu près deux ans. Je lui ai assez vite fait part de ma passion pour l’exhib. Au départ cela l’a surtout amusée, et au fur et à mesure elle y a pris goût. Maintenant elle est presque plus prolifique que moi sur son compte personnel. La différence est que son compte est plus soft, alors que le mien est plus trash a l’instar de ceux d’autres couples qui ont des comptes séparés.

Vous avez essayé les sites libertins ?
Oui mais sans succès. Avec ma copine Miss_panpan on cherche une fille pour un trio FFH, et c’est très compliqué à trouver. On a eu une fois une piste sérieuse, mais c’est tombé à l’eau. La plupart des inscrits étant des couples, cela me dérangeait, car je ne supporte pas trop l’idée qu’un homme soit dans la même pièce, ou touche ma copine, alors qu’elle est assez ouverte sur le fait qu’une femme se joigne à nous.

Justement on peut voir sur ton compte des photos de ta copine avec une jolie demoiselle ensemble…
Oui, Bubozette. Je n’ai pas participé cette fois-là, j’étais juste derrière la caméra, mais qui sait un jour ça pourra peut-être déraper.

Douceur sur Pornostagram

 

Ta copine s’est inscrite sur Pornostagram pour te faire plaisir ?
Au début c’est moi qui l’ai orientée vers ça parce que je trouvais ça plus sympa : une photo de fellation c’est toujours plus attractif qu’une photo de queue, que ce soit pour une homme ou une femme. Par la suite elle s’est prise au jeu, elle prend ses photos toute seule, elle innove, elle achète des vêtements en conséquence… Elle rencontre un succès qui lui fait plaisir, et à moi aussi. En plus, la population de Pornostagram est en majorité très sympa. Tout le monde laisse des commentaires super gentils, des likes, et c’est appréciable. C’est devenu un peu comme une fan base. Elle comme moi on s’est fait un cercle d’amis virtuels, et certains d’entre eux, on est parfois amenés à les rencontrer.

Ce sont des rencontres orientées amitié ou sexe ?
Au départ Pornostagram nous attirait uniquement pour s’exhiber, une chose en entraînant une autre, on s’est fait des amis, grâce aussi aux autres réseaux sociaux, comme Snapchat. Récemment, on a sympathisé avec une fille, Louisa, avec qui il pourrait se passer des choses, et qui pourrait devenir notre sexfriend. Je trouve que l’amitié sexuelle est plus intéressante, car une relation un peu ambiguë fait monter plus facilement la tension qu’un coup d’un soir où tu sais pourquoi tu es là et où tout manque un peu de sensualité et d’érotisme.

Vous ferez des photos avec elle ? 
Et des vidéos sans doute ! Si on ne le fait pas on va se faire lyncher ! On a déjà annoncé la rencontre sur le site. Elle est d’accord pour en faire en tout cas.

D’autres comptes à nous conseiller sur Pornostagram ?
Oui Miss_panpan évidemment, Bubozo, Bubozette, et Louisa qui nous a retourné la tête ces derniers jours. Il y a aussi Golig et Corban, qui sont très sympas.

sacrebout

Sacré engin

Revenons à ton sexe : il ne t’a jamais complexé?
Au début, je me braquais dès qu’on me faisait une remarque, mais j’ai remarqué rapidement que ceux qui m’attaquaient étaient des hommes qui avaient des sexes de plus petite envergure. J’ai compris que c’était la jalousie qui parlait. Et puis, si on n’est pas prêt à prendre des remarques négatives, autant ne pas s’exhiber.
J’avais quand même peur de courir plus de risques que les autres vis-à-vis de la fracture du corps caverneux, mais la médecin que j’ai consulté à ce sujet m’a assuré que non.

Comment réagissent les filles en le voyant ?
J’ai toujours eu de bons retours, et certaines de mes ex sont probablement restées avec moi pour cela d’ailleurs. De ce que j’en ai compris, la courbure procure des effets assez inédits, notamment en levrette. Au fil des années, j’ai aussi appris à bien m’en servir, et donc je sais l’orienter vers les bons endroits. Ma copine s’est d’ailleurs révélée femme fontaine.

Aucune n’a jamais pris peur ?
Ah si si, j’ai d’ailleurs une belle anecdote, avec une fille que je convoitais depuis longtemps. Au moment où ça chauffait bien, elle a sorti ma bite et elle a dit :  « Mais ça passera jamais ! » et j’ai répondu du tac au tac sous l’effet de la frustration « Essaie dans la bouche tu vas voir ça passera. » Malheureusement elle n’a pas apprécié ma répartie.
Une autre m’a dit en le touchant à travers mon jean qu’elle avait cru que c’était « un truc en plastique ». Pour sa défense, on était dans le noir.
Et une fois carrément, j’ai rencontré une fille avec qui ça a pas été possible. Tout simplement, ça ne rentrait pas.

En parlant de « truc en plastique », tu sais qu’il existe des sextoys courbés exprès pour stimuler le point G ? Tu n’as jamais pensé à faire un moulage ?
Si ! Je me suis renseigné sur ça, mais le réceptacle dans lequel tu fais le moulage est droit. Du coup je ne suis pas sur que ça passe, et j’ai peur que ça fausse la courbure. Si jamais j’en fais, je t’en enverrai un exemplaire.

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Merci ! Je l’attends avec impatience. Bien, maintenant, parlons porn : tu en regardes ?
Absolument pas (rires) ! Si bien sûr, sur le net, je regarde plutôt des vidéos amateurs, de voyeurisme, des actes en public. Les choses un peu décalées en somme, comme si on me donnait un accès à quelque chose d’interdit. Une pipe dans le métro, une fille qui se montre dans un parc… Je trouve que le porn très balisé de Brazzers manque un peu de sel. Enfin, si Christy Mack me demandait un câlin, je ne dirais pas non ! J’aime beaucoup son côté trash, tatouée et sa coupe de cheveux qui sort de nulle part.
Sinon, j’aimais bien Jenna Jameson, Aria Giovanni et Kobé Thai (oui j’ai la trentaine bien tassée), et Jenna Haze. Puis Sasha Grey évidemment.
Je possède également une perle de Traci Lords : « Traci Made in Japan » [comme la plupart de ses films, celui-ci est interdit aux Etats-Unis, car Traci ayant menti sur son âge, avait en réalité 17 ans, ndrl], avec un doublage à mourir de rire de la même veine que ceux de « Ken le survivant », des dialogues et des accents hyper racistes, mais c’est plus pour la rigolade qu’autre chose.

Tu as d’autres passions à part le sexe ?
Je dessine et j’écris. Pour l’instant pour mon plaisir personnel, mais j’espère un jour être édité. J’écris des choses fantastiques, car je suis très fan de Stephen King. Mais ma copine m’a dit que j’avais de l’imagination pour l’érotisme car je lui ai raconté des histoires pour l’exciter et apparemment cela a bien fonctionné.

Un message à faire passer aux lecteurs ?
Oui, j’aimerais dire aux hommes qui complexent par rapport à la taille de leur sexe, que ce n’est pas la peine. Il faut essayer de ne pas se focaliser là dessus. Certains n’osent pas mettre de photos car ils ne le trouvent pas assez grand ou gros. Ce n’est pas ça qui va les empêcher de satisfaire leur copine : comme je le dis souvent, « ce n’est pas la voiture qui fait le pilote ».

La cumpilation de la semaine #21

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Une fois de plus, ce fut une semaine pleine d’énergie et de dons de soi au Tag Parfait. Entre Internet et nous, c’est compliqué, on s’aime, on se hait, on se bat, on peaufine notre symbiose sans relâche ; l’équipage tient bon, contre vents et marées. Chaque jour, au petit matin, le Second Saint-Sernin remonte ses filets chargés de trésors pendant que le Capitaine Gonzo scrute le ciel, le sextant vif et la barre ferme. Moi, je suis Serbe, alors je fais des trucs de marin serbe. Cette semaine, c’est la pêche miraculeuse ; on vous laisse avec cette copieuse cumpilation, histoire de finir la semaine en beauté. 

Le porn à la dérive

• Google poursuit sa petite guerre anti-porn comme un tyran de bac à sable qui refuse de prêter ses jouets. Le géant capricieux continue de s’attaquer à l’affiliation en invoquant le confort de ses utilisateurs, ce qui semble un peu gros ; Google n’est pas sans savoir que dans la sphère de la pornographie en ligne, les programmes d’affiliation sont courants. La mise à jour Penguin avait déjà cogné dur, ce n’est visiblement pas près de s’arrêter.

Ce n’est pas tout : le dernier gadget de Google, Chromecast, va également servir d’arme anti-porno. Ce petit périphérique pas du tout révolutionnaire, qui vous permet de connecter votre ordinateur, smartphone, tablette, etc. à votre télévision ne profitera pas à tout le monde. L’outil nécessaire au développement d’applications compatibles avec Chromecast vient d’être rendu disponible ; son contrat d’utilisation interdit tout ce qui touche à la nudité et à la sexualité. On se demande sincèrement pourquoi.

chromecast

• Petite brève judiciaire au pays l’oncle Sam qui mélange les tags #swingers, #spy et #cuckold. Un gars est tout heureux, il a enfin réussi à choper un couple sur internet qui accepte de coucher avec lui. Ce n’est pas facile pour un homme seul de trouver couple à sa teub. Sifflotant un air joyeux, il retrouve les deux filous, puis ils passent aux choses sérieuses. Le mec officie avec la femme, le mari regarde, rien de plus normal. Du bon sexe occasionnel comme on aime. Malheureusement, le type se rend compte que le mari filme discrètement la scène. La plainte est déposée à la police plus tard et les portraits des deux criminels du cuckold se répandent dans la presse : d’autres mâles solitaires auraient pu en être victimes. Gare à vous les hommes seuls, nul n’est à l’abri des libertins sans scrupules.

• Vous vous moquez de Miley Cyrus, mais vous rigolez d’une jeune femme qui souffre bande de sans cœur. Sa rupture avec Liam Hemsworth lui a causé bien des tourments. Elle avoue des difficultés à faire confiance aux hommes désormais, finie la candide Hannah Montana. Voilà pourquoi elle tire la langue sans raison et sans cesse, elle fait la nique au genre masculin. Dans W Magazine, dont elle fait la couverture métamorphosée, elle s’exprime sans filtre : « les mecs matent bien trop de porno. Ces filles-là n’existent pas. Elles ne sont pas réelles. » Que dire alors de ses tétés qu’on peut admirer dans le Vogue allemand ?

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Le porn qui nous attire

• Shhh.com a interviewé Erika Lust, la réalisatrice féministe et créative dont on n’arrête pas de vous parler tant on l’aime. Son premier contact avec les images explicites, sa manière de travailler, ses standards de qualité ; comme d’habitude, Erika Lust déborde de justesse quand elle parle de pornographie. Et cet éthos, mes aïeux, cet éthos.

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• Un rédacteur du Tag dont on taira le nom nous a dit récemment “on parle trop de Kink !”. Il a été viré sur le champ, on ne parle jamais assez de Kink, meilleur studio porno du monde sans concurrence possible. L’empire Kink continue son expansion avec un 6e site gay au doux nom de 30 minutes of torment qui fait la part belle à la torture sous toutes ses formes, une sorte de condensé des autres facettes gay de Kink.

• Le beau Mickey Mod s’occupe toujours d’incarner la voix de notre studio d’amour dans Behind Kink. Si un nouveau site gay vient de voir le voir, le côté straight n’a pas à se plaindre puisqu’un crossover parodique va débouler sur chaque site spécialisé. Lorelei Lee joue une Barbarella du 41e siècle qui va tester le combat dans Ultimate Surrender, le coup de foudre dans Electroslut, l’orgasme mécanique dans Fucking Machines et se soumettre à Maîtresse Madeline. Un voyage dans toutes les galaxies de Kink qui sonnent comme un régal.

• C’est définitif, l’AMA est désormais un passage obligé pour une porn star. Hier, c’est Kayden Kross qui s’y est collée et il faut avouer que c’est l’un des plus sympathiques Ask Me Anything qu’il nous ait été donné de lire. On y apprend qu’elle ne mange plus que des crackers depuis son accouchement, qu’elle se fout complètement des allitérations, qu’elle aime Steinbeck et Vonnegut. Elle vanne, pince-sans-rire, affiche sans complexe son amour éperdu pour Manuel Ferrara. Une lecture assurément saine et amusante : “Un conseil pour la fellation ? – Traite ça comme un énorme, énorme clitoris.”

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Tease-moi fort !

• Forbidden Fruit est un tout jeune studio qui n’a pas froid aux yeux ; sa spécialité assumée, c’est le tabou érotique. Virgin Manipulations, leur dernier film, parle de jeunes vierges trop pressées qui se précipitent sans réfléchir sous les draps de mauvais garçons. Ça sort le 19 février et c’est rempli de jeunes et sympathiques starlettes : Hannah Heartley, Carter Cruise… On attend de voir si Forbidden Fruit méritait bien sa nomination dans les catégories Best New Studios des derniers AVN.

• Anton Isaev est ukrainien, pourtant il maîtrise parfaitement l’esthétique de la lycéenne américaine. Jupe tartan, socquettes, jersey de l’équipe de foot. On se noie dans l’Amérique hors cadre, celle du retour de cours où, entre deux copines, on expérimente la tendresse en folâtrant sur du dubstep. Que seraient les vidéos de filles nues sans cette musique de l’enfer ?

En bref

• Quand on a une bonne idée, autant l’exploiter à fond. L’équipe de Pornhub reprend les meilleurs coms de ses fappeurs, les transforment en cartes de Saint-Valentin et se prend une pluie de relais dans la presse mainstream. C’est dorénavant un gros classique, un buzz éphémère et gratuit. Attention à ne pas en abuser cependant.

• James Deen n’a pas beaucoup dormi, James Deen n’a pas beaucoup mangé, James Deen est de mauvaise humeur, il compte les heures et en profite pour réinvestir toute cette énergie négative dans l’écriture d’un billet râleur contre la mesure B. C’est court, plein de sens et surtout ça nous rappelle que James n’est finalement qu’un être humain, comme nous tous ; la preuve, il devient insupportable quand il manque de sommeil.

• Le porno et les statistiques, c’est encore pire que la politique et les statistiques. Une étude conduite auprès de deux mille personnes par Harris Interactive vient de démontrer que les Américains, à l’instar des Allemands, préfèrent leurs smartphones, leurs télés, leurs ordinateurs et surtout leur INTERNET à la pratique de la quéquette. On s’en doutait, maintenant c’est sûr ; les nouvelles technologies nous précipitent vers l’extinction.

• Hysterical Litterature du photographe Clayton Cubitt, ce n’est pas que le premier épisode avec Stoya, voici le neuvième avec Marne qui nous lit avec difficulté et une voix haletante « Self-Portrait in a Convex Mirror » de John Ashbery.

• On s’en balance, mais on vous le dit quand même : Benzéma, l’homme qui tire au-dessus de la cage plus vite que son ombre, entretient une liaison romantique avec Diamond Kitty, actrice d’origine cubaine dans le porno depuis 2008. Saint-Sernin a enquêté, il affirme que c’est une vraie info ; il a tout recoupé. Par mégarde sans doute, les photos ont été effacées cette semaine : classique de l’Attention Whore.

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Les gifs de la semaine #33

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Une semaine à scruter Tumblr et à constater la disparition soudaine de blogs orientés fesses et chattes. Depuis combien de temps se sont-ils faits la malle ? Ont-ils pu faire leurs adieux ? Des questions un peu vaines, puisqu’il y a 2 ou 3 semaines, Tumblr nous a rappelés à tous, dans sa dernière mise à jour de conditions d’utilisations, à quel point il pouvait être sans merci. David et ses sbires se réservent le droit de supprimer nos blogs, nos posts d’un coup, comme ça, sans prévenir. Cette phrase trotte dans ma tête et sûrement dans celles de tous les autres utilisateurs un peu paranos, parce qu’on ne peut pas s’empêcher de penser « TOI AUSSI TU ES DANS L’ŒIL DU VISEUR ». Imagine un jour, tu te lèves et là bim, plus de compte, plus de posts, plus rien. Dans la vie sur Tumblr, s’il y a bien un enfer, c’est celui-là. Mais n’y pensons plus et savourons les rimjobs, les strings de cette sélection hebdomadaire.

licking two pussy girls lesbian

Faire d’une pierre deux coups lors d’une petite partie de sexe oral ? C’est possible en superposant des chattes ! Par contre, il ne faut pas être faiblarde et pouvoir supporter le poids d’un autre être humain qui s’écrase sur ton abdomen — un défi d’un tout autre genre.

rimjob transsexual blond

Il me semble qu’on n’avait jamais eu de trans en action dans cette rubrique. C’est désormais chose faite avec ce joli rimjob. L’histoire ne nous dit pas si la touffe blonde est dotée d’un zizi ou d’une zézette, les paris sont ouverts.

licking pussy submissive doggy

Je suis tombée sur celui-ci et je le trouve parfait pour continuer sur ma lancée. Même exercice, mais un chouille plus SM, tu peux alors constater les lanières de cuir du harnais de celle qui profite et le petit casque de chien de celle qui offre. Ouais, un petit casque de chien en cuir avec des oreilles. Bon pourquoi pas.

thong pussy lesbian kissing

Voilà l’inutilité d’un string. Une pichenette et la précieuse ficelle se casse. Certes assez pratique quand on est pris, comme les deux comparses d’une pressante envie, celle qui se retrouvera dépourvue de dessous une fois son affaire terminée aura l’air maligne.

ass thong girls exposed

Un beau cul qui a apparemment trouvé un string d’assez bonne qualité pour en poser les ficelles sur ses épaules. À moins qu’il ne s’agisse d’un de ces maillots de bain en V popularisés par Borat, allez savoir.

Carla Cat : « Le porn doit se renouveler »

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La première fois qu’on a croisé Carla Cat c’était sur Twitter, on avait repéré son petit fav sur un tweet qu’on avait balancé contre l’horrible Pascal Op. On a stalké, on a craqué. Tatouée, visiblement les deux pieds sur Terre et un début de carrière dans le porn qui allait tout juste commencer. C’était y’a à peine un an et depuis Carla a fait du chemin, elle a lâché son taff, est demandée de partout, prévoit d’aller tourner aux Etats-Unis et s’est mariée avec Nikita Bellucci pendant les AVN Awards. Jacky Goldberg des Inrocks l’a rencontrée une première fois sur le tournage des Caresses de l’aube de Jack Tyler, puis on a prolongé cette interview plus tard dans l’année. Voici le condensé de ces deux rencontres.

Tu peux nous raconter ton histoire et comment tu en es arrivée à tourner ?
J’étais commerciale dans la menuiserie, 87 mecs, une seule nana, j’avais ma petite vie de provinciale sur Narbonne. Je faisais des horaires de fou mais ça me plaisait. Je me pointais en tailleur chez les gens et je prenais les mesures pour leur vendre des fenêtres…et mon contrat arrivait à son terme. J’aimais le cul mais je n’avais jamais rêvé de porno. Du coup, je me suis mise à faire de la cam. Pour m’attirer plus de monde, j’ai ouvert un compte Facebook et c’est là que tout a commencé. Les demandes pour des tournages porno ont commencé à affluer. J’ai donc pris le temps de la réflexion et décidé de me lancer. Pour mon premier tournage, j’ai fait confiance à Seb Lemmy (que j’avais rencontré avant dans le milieu de la musique) et Christian Lavil. Je suis partie sur ma semaine de tournage stressée et en me disant que ça ne serait qu’une expérience. Un film et je reprends ma vie. Sauf que… L’équipe a été génialissime, je n’ai passé que des bons moments. Et lorsque je suis rentrée chez moi, j’étais déjà bookée sur deux autres films. Tout ça a commencé très vite.

Tu as quel âge, si c’est pas indiscret ?
J’ai 25 ans.

C’est l’âge où pas mal de filles arrêtent leur carrière. Ça te donne un avantage cette relative maturité sexuelle ?
Oui. Je ne me serais pas lancée là-dedans à 18 ans ; j’avais besoin de me connaître avant. Je pense que c’est hyper important de connaître sa sexualité quand on se lance dans le porno.

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Il vient d’où ton pseudo ?
(rires) C’est nul, mais puisque tu demandes… Ça vient d’un site de cam. J’ai pris ce nom sans me douter que ça allait rester. J’ai choisi  ça en 3 secondes chrono. Donc Carla c’est par rapport à…

Quand même pas Bruni, si ?
Ben si… Mais le pire c’est que je m’en fous d’elle. Je sais pas pourquoi j’ai pris ça.

La cam est omniprésente depuis quelques temps, c’est à la fois un moyen d’approcher le porno sans trop y toucher et également d’arrondir ses fins de mois. Le salut du porn se trouve-t-il dans le live ?
Je ne sais pas si le salut du porn se trouve dans le live mais  il est certain que nous sommes dans une période de changement. Le porn doit se renouveler. Et pour une actrice, c’est assez intéressant de faire de la cam. Ton nom et ta « notoriété » t’amènent du monde donc c’est un complément de revenu non négligeable. De plus, ça crée un rapport privilégié avec les fans. Moi j’aime bien discuter avec eux. Leur montrer mon cul, OK, mais ce qu’ils aiment c’est aussi me découvrir un peu plus je pense.

Tu as pensé à monter un studio comme sur Clips4Sale, avec des vidéos à la demande ?
Non, je n’y avais pas pensé, mais grâce à toi je vais jeter un œil !

Tu arrives dans le milieu au moment où ça va pas fort dans le porn français (plus de budgets, plus de tournages, tout le monde qui se tire dans les pattes). Tu vis ça comment ?
Alors, déjà, moi je n’ai jamais trop ressenti cette crise. C’est le début, j’ai beaucoup bossé… J’ai fait sept films pour Canal+ les six premiers mois, pleins de petits films et de scènes. Et tout ça sans faire de l’amateur. Là, je viens d’intégrer la team Hot Video et cette année je vais beaucoup bosser à l’étranger (Budapest, Prague et Los Angeles). En France, j’espère quand même bosser aussi sur les gros films ou les projets intéressants. Ce que j’aime moins, en revanche, ce sont toutes ces guéguerres dans le milieu… j’essaie de rester neutre. Quand j’aime pas, je le dis et basta. Nous ne sommes pas beaucoup en France, il n’y a pas énormément de tournages donc si on commence à se tirer dessus ça le fait pas… Alors quand ça me saoule, je vais me ressourcer à Narbonne, loin de tout ça, avec mes potes d’enfance et ma famille.

Les Caresses de l’aube, le dernier Jack Tyler, sort bientôt. Son cinéma est très dialogué, scénarisé, c’est quelque chose qui t’intimide ? Tu as déjà fait un peu de théâtre, ou ce genre de choses ?
Non, jamais. C’est rarement comme ça qu’on arrive dans ce métier de toute façon. C’est vraiment deux choses différentes.

Qu’est-ce qui t’a séduit dans le scénario des Caresses de l’aube ?
Le rôle de Chloé me ressemble beaucoup. Je dirais même que c’est carrément moi. La nana cheveux courts, sauvage, taiseuse. Quand tu te sens bien dans un rôle, c’est plus facile à jouer… Sur la plupart des films que j’ai fait, j’ai été en talons qu’une fois, donc les réals s’y trompent pas. Après j’ai pas forcément envie qu’on me cantonne au rôle de la nana rock ‘n roll et tatouée. J’espère faire d’autres choses, mais ça viendra progressivement.

Comment Jack Tyler dirige-t-il ses actrices ?
Sa particularité c’est de nous laisser faire à peu près ce qu’on veut, autant dans la comédie que dans le hard. Il est à notre écoute, il va jamais nous obliger à faire un truc qu’on n’a pas envie de faire.

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T’es attirée par les Etats-Unis ?
Je vais y aller cette année. Sûrement vers le mois d’août, pour y rester deux ou trois mois. Déjà, quand je suis allée à Las Vegas pour les AVN avec Hot Video et Nikita et que j’ai vu James Deen, Lexington Steel, Bonnie Rotten, Skin Diamond, j’ai cru mourir… Alors tourner avec eux… J’ai hâte !

Tu ne fais plus que ça ou tu as un taf à côté ?
Je ne fais plus que ça. Quand je fais un truc je le fais à fond. Donc, tant que je ferais du porn je ne ferai que ça.

A quoi ressemblent tes journées quand tu ne bosses pas ?
Ben, facile : je me drogue, je bois du whisky, je baise… Non, plus sérieusement : je fais des grasses mat’, je sors avec mes potes (bon, OK, je bois du whisky !), je lis, je joue à la Play, je profite de ma famille. J’adore passer des journées en tee-shirt/culotte à papoter avec mes copines. A critiquer les mecs… Ça ressemble à ce que font toutes les nanas, non ?

Il paraît que ton petit truc est de jouer à poil à GTA V – outre le fait qu’on aimerait bien voir ça – est-ce que les jeux vidéo sont une passion chez toi ?
Oui, depuis toujours c’est une passion. Petite, j’étais déjà accro à Mario Bros sur la Super Nintendo et là, ce que j’aime le plus c’est faire un petit Call Of et allumer les mecs de vive voix : « Petite bite, tu veux me buter c’est ça ? Ben viens me chercher, on va voir qui va prendre la bastos dans le cul ! Mouhahaha »

T’as des modèles dans le porn ? Des actrices/acteurs ou des carrières qui te fascinent ?
Bonnie Rotten, cette petite crevette tellement bonne… Elle est minuscule de taille mais quand je me suis retrouvée à côté d’elle je me sentais moi, toute petite. En France, Liza del Sierra, Anna Polina, Nikita Bellucci et Anissa Kate. Pour moi ce sont les quatre actrices Françaises qui bossent encore et m’impressionnent. Chacune pour différentes raisons, mais waouw les meufs quoi.

Idéalement, une scène parfaite doit ressembler à quoi ?
C’est surtout une scène où il y a un feeling avec mon ou ma partenaire. Où je me sens belle, avec un beau makeup. Car le porno doit faire rêver. Réaliste, oui, mais pour moi ça doit faire rêver. Joli makeup, une scène bien filmée, un feeling entre les acteurs. Voilà, ma scène parfaite.

Tu regardes du porn ? Si oui, quels sont tes tags ?
Oui, j’en regarde beaucoup. Mes tags changent souvent… En ce moment c’est simple : Interracial/Anal. Et il n’y a pas longtemps je kiffais me branler sur les gays. Ouais, ouais, le moment où le mec se fait enculer et que tu vois sa grosse bite qui bande ça me rendait ouf. En fait, c’est des périodes. J’te dirai quels sont mes prochains tags !

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Quelle est ta position vis-à-vis de la capote dans le porn ?
Alors… Comme tu le sais, mon avis à changé depuis mes débuts [Carla a déjà tourné pour nous, ndlr]. Lors de mon premier tournage, j’étais bloquée sur le fait que « je ne tournerais jamais sans capote ». Maintenant que je connais plus le milieu, les risques etc… Tourner sans capote ne me dérange pas. De toutes façons, vu que je souhaite bosser à l’étranger, j’ai bien réfléchi à tout ça et j’en suis venue à cette conclusion : je bosse en France avec capote, OK. On nous demande un simple test HIV. Mais quand je suce un mec, quand je bosse avec une nana, quelle protection j’ai ? Il n’y a pas que le Sida, il y a tout un tas d’IST que je peux attraper, même avec capote ! Depuis le début, je fais des tests complets, pour moi c’est un respect envers moi-même mais aussi pour mes partenaires. Donc, moi je tourne sans capote et sans problème.

Le porn français a un sérieux problème d’attractivité. Qu’est-ce qui pousse une fille de ton âge par exemple à se lancer dedans ?
Pas le fric, ça c’est sûr ! Non, sincèrement, j’arrive à bien gagner ma vie, bien sûr, mais on ne fait pas du porn pour devenir millionnaire. Moi, c’était vraiment pour le fun, une nouvelle expérience.

Tout se passe pour le mieux avec Titof ? Comment est-ce que vous vous êtes rencontrés ?
Nous ne sommes plus ensemble. Depuis, je me suis mariée à Las Vegas avec Nikita Bellucci. Bon, nous sommes un couple libre, nous avons bien compris que, pour durer, nous avions besoin de bite.

Tu le vois comment ton futur ? Un homme, des gosses, une belle maison avec un jardin ?
Ouais, ouais, je crois encore à ça.

Photo en une par © Boris Wilensky

Pornspiracy : conspiration dans le revenge porn

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Une fois de temps en temps, tous les deux ou trois éons environ, il se passe quelque chose de bien sur 4chan. La dernière fois, c’était lundi dernier. Des profondeurs de la fange une voix s’est élevée, pointant du doigt d’étranges similarités entre des productions pornographiques professionnelles et du matériel amateur : « Messieurs, je pense avoir découvert un nouveau phénomène pornographique – que d’aucuns qualifieront vite de conspiration. » Preuves indiscutables à l’appui, les ressemblances entre les clichés sont telles qu’il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour prétendre que notre tribun se fourvoie. Sans surprise, les plus gros faussaires sont les sites qui jouent sur le délire amateur – reality - revenge porn. 

Imaginez ; vous vous baladez sur Internet et tombez nez-à-nez avec une superbe photographie clairement amateur. Une petite recherche d’image inversée sur TinEye ou sur Google suffit généralement à retrouver la source – les vrais disent sauce – du cliché, pour peu qu’elle existe. Seulement, si vous êtes un vrai baroudeur de l’Internet, vous savez que le cliché amateur parfait est toujours orphelin – il n’a pas de sauce, jamais. Plus vous la voulez, moins il y a de chances qu’elle existe vraiment. Hé oui, il n’y a qu’une seule photographie de cette fille parfaite et ça, ça fait mal, c’est inconcevable, inacceptable.

GFrevenge

En produisant des faux quasi-parfaits de photographies amateurs intraçables, Girlfriend Revenge et leurs amis trompent les sites de recherche d’image inversée. Bilan : les fappeurs, curieux et fébriles, se précipitent chez eux et génèrent du trafic. Il faut l’avouer, c’est une idée de génie, peu coûteuse et vraisemblablement efficace. La production de ces faux pourrait également être motivée par une volonté de créer un substitut pour désespérés du fap sans sauce ; une contrefaçon, c’est toujours mieux que rien, surtout quand elle est réalisée avec des moyens professionnels. Jouer sur le tag reality, c’est moche. Faire de la resucée éhontée, c’est encore pire. Pas étonnant qu’Internet et porno soient toujours aussi copains ; chez l’un comme chez l’autre, l’Original Content est en voie de disparition avancée.

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Karley Sciortino est la slut ultime

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L’amour et la haine sont les deux faces d’une même pièce de monnaie. Karley Sciortino m’inspire un peu de chaque. Pile, je l’aime parce qu’elle est belle, aventureuse, folle. Face, elle m’énerve parce qu’elle semble terriblement bohème-hipster : bopster. Oui, je viens de l’inventer.

Laissons de côté, cette tendance au bopsterisme, que je définirais comme une volonté d’être à la pointe du « mouve tu mens », sans vouloir l’être, tout en associant des valeurs éthiques avec des comportements contradictoires. Par exemple, acheter de la cocaïne équitable ou critiquer la société de consommation et acheter des fringues fabriquées par des immigrés mexicains qu’on nous dit bien payés. Et je suis sûr que Karley porte des bonnets, même quand il fait chaud (ah ! je déteste les bonnets). Bref, je digresse.

Karley par Petra Collins

Karley par Petra Collins

Le journal britannique Metro lui consacre un article. Karley Sciortino est née dans la banlieue de New York. À 19 ans, elle déménage à Londres pour ses études d’art et finit par fréquenter à plein temps les squats du sud de la capitale britannique. Drogues, anarchie, sexe, sa vie est mouvementée. En 2010, elle rentre aux États-Unis et se met à vivre avec une dominatrice. Pour payer son loyer, elle bosse avec la Maîtresse.

Parallèlement, le blog Slutever recueille la description de son quotidien, de ses expériences. Elle a beaucoup de popularité et commence à écrire pour Vice. Vous pouvez lire cet article sur le fap qui date de 2009. Plus tard, elle entame, pour la version américaine, une série vidéo sur le thème des comportements sexuels étonnants. Elle nous convie chez un ami crossdresser, nous raconte son boulot de domina, etc. Pour le magazine Richardson, elle interview Tori Black. Pour le photographe Richardson, elle pose dans le calendrier Diesel x Playboy 2014.

Vivement avril

Vivement avril

Elle flirte tellement avec le porn, que ma main gauche flirte avec l’émotion à chaque évocation de son nom de baptême. Malheureusement, elle pense que le X marque trop, « cela affecterait mes choix de carrière. J’ai des ambitions au-delà d’écrire sur le sexe. » Dommage, une femme comme elle aurait pu apporter quelque chose de puissant en tournant et lutter efficacement contre la stigmatisation. Pour se consoler, on peut toujours regarder ses conseils pour assurer en fellation.

Karley veut être actrice et réalisatrice. Elle joue dans une série Web, Be Here Nowish. Et elle a signé la coréalisation d’un court complètement zinzin dans une bibliothèque universitaire où des filles pratiquent des rites étranges au rayon épistémologie de la biologie moléculaire. Elles sont nues et se roulent des pelles, le porno se rapproche encore ; je retiens ma main. Elle écrit aussi une chronique dans Vogue, où elle teste les soins vajacial pour avoir un minou tout beau.

Karley Sciortino affiche une personnalité forte, libérée du qu’en-dira-t-on et tellement rigolote. En cela, son sex-appeal agit raidement sur ma libido. Je ne la déteste pas, loin de là, je l’admire pour ses excursions décalées et authentiques dans la sexualité ou le porno. Quand les pompeux parlent de la femme du XXIe siècle, elle en est une figure essentielle. Karley, je veux explorer le futur avec toi et adopter ta devise : « Nothing is less sexy than permission – I want to do something that isn’t allowed. » Je m’en fous de devenir un bopster.

Photo en une par Lyndsay Brown

L’Oculus Rift ou la promesse d’une révolution

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Dans un contexte morose, une crise qui n’en finit pas et cet état dépressif qui nous poursuit, rares sont les lueurs qui jaillissent et nous permettent d’y croire vraiment. Si notre lidido tient le coup, qu’en est-il du porno ? A force de naviguer à vue depuis plusieurs années, entre un contenu amateur excitant mais périssable et une industrie du porno qui patauge dans les suites à donner au business model du gratuit, on s’est retrouvés à bander par défaut, faute de véritables perspectives.

C’est parfois en ayant un pied au bord du précipice qu’une révélation nous tend la main. Une idée, une vision, qui au lieu de nous faire vaciller dans le vide construit une première marche vers le futur. C’est ainsi qu’un dimanche de janvier en provenance d’un automne sans fin où la grisaille n’en pouvait plus d’exister j’ai croisé la promesse d’une révolution sous la forme d’un masque noir.

Ainsi naquit l’Oculus Rift

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Palmer Luckey, nouveau héros

Cet objet c’est l’Oculus Rift, casque de réalité virtuelle qui a pointé le bout de ses lentilles en 2012. Une histoire récente et passionnante qu’Internet dans sa grande générosité nous a offert sur un plateau d’argent. Tout commence lorsque Palmer Luckey, 19 ans, jeune collectionneur de casques de réalité virtuelle et insatisfait par l’expérience de jeu proposée par ceux-ci, décide un beau matin de construire le sien. Une fois satisfait par son prototype assemblé à partir des autres casques de sa collection, il en parle sur le forum de MTBS3D spécialisé dans la réalité virtuelle où il est admin. C’est alors qu’un certain John Carmack (développeur de Doom, Wolfenstein 3D et Quake) qui passait sa souris par là, repère son projet, le contacte et décide de développer rapidement une version de Quake 3 adaptée au prototype. Puis en vante les mérites lors de l’E3 2012.

« Ce que j’ai entre les mains, est, honnêtement la meilleure démo de réalité virtuelle que le monde n’a jamais vu »
John Carmack, id Software

« Je pense que ça va être la façon la plus cool de jouer aux jeux vidéo dans le futur. Ça va être juste aussi… énorme que ça »
David Helgason, patron d’Unity

L’excitation autour du projet est telle qu’un kickstarter lancé en 2012 et censé rapporter 250k$ pour développer la première version de l’appareil en rapporte dix fois plus et pousse John Carmack à lâcher son taf pour se consacrer avec Palmer Luckey entièrement à l’entreprise Oculus VR tout juste créée. En avril 2013, le kit développeur est disponible pour la modique somme de 300$. En décembre 2013, la société a déjà levé 91 millions de $ et distribué 40 000 kits. Le 15 janvier 2014, lors du CES 2014, est présentée l’Oculus Crystal Cove, la nouvelle version du prototype. La première commercialisation est attendue pour la fin de l’année 2014.

Les casques de réalité virtuelle ce n’est pas vraiment une nouveauté, les plus vieux d’entre vous se rappellent peut-être de la fête de l’internet et de ces publicités pour le casque VFX1 qui nous faisaient pas mal fantasmer, bien que leur réalité virtuelle s’arrêtait à avoir un écran horrible à 5 cm de la tronche et choper un mal de crâne digne des plus belles ramasses. Toujours est-il qu’entre la moitié des 90s et maintenant, faute de marché et de limites techniques, les casques de réalité virtuelle sont restés au placard des bonnes idées.

Mais avec son champ de vision large (110°), ses trois (et maintenant six) axes de mouvement et la volonté de réduire au maximum le délai entre le mouvement de la tête et l’émission d’un photon sur l’écran (qui provoque la cinétose), l’Oculus Rift se démarque de ses anciens camarades par le désir de rendre l’expérience virtuelle la plus proche de notre réalité, c’est-à-dire la plus immersive possible.

Immersion et monde parallèle

La première fois que j’ai entendu parler de l’Oculus Rift c’était à l’automne dernier, quand un petit malin a relié un Oculus Rift à un Tenga lui-même attaché à un Novint Falcon (accessoire de retour de force), pour fapper sans les mains dans un Eroge. N’étant pas vraiment un gamer, j’ai rangé ça au rayon des curiosités en saluant le fait que les trois grosses industries du divertissement pour adulte : le porno, les sextoys et les jeux vidéo devraient rapidement s’allier pour créer une machine à orgasme s’ils voulaient conquérir un nouveau marché, mais j’étais loin de m’imaginer que l’Oculus possédait un potentiel si puissant.

La seconde fois c’était donc début janvier, quand Sylvain Paley, internaute et voyageur du temps, se retrouva chez lui avec la bête entre les mains. Curieux d’approcher une nouveauté qui ressemblait au futur en 1995 – celui qu’imaginait le film Strange Days pour le passage vers le nouveau millénaire, ou dans eXistenZ – je me retrouvais un dimanche grisâtre avec quelques autres badauds, à tester pour la première fois ce curieux engin.

Encore au stade de développement, il existe pour le moment sur le marché essentiellement des démos et des bouts de jeu développés par des types dans leur grenier pour tester les capacités de la machine (ainsi que quelques jeux entiers portés pour s’adapter à l’Oculus, Half Life 2 par exemple). Une des démos les plus spectaculaires est le Rift Coaster 3D qui n’est rien d’autre qu’un petit tour de grand huit. Une fois l’Oculus sur la tête, l’immersion est immédiate puisque vous n’avez plus de notion de l’environnement naturel que vous aviez auparavant, si bien que si vous tournez votre tête vers le bas, vous voyez le sol qui s’éloigne pendant que vous montez sur votre wagon, à droite pareil, en haut, en bas… Physiquement vous restez les deux pieds sur Terre, mais votre cerveau troublé pense qu’il est vraiment dans le wagon d’un grand huit en partance pour le sommet avant son inexorable chute en avant.

Si on se tient debout, difficile de ne pas avoir le vertige, c’est impressionnant, autant pour celui qui en fait l’expérience que pour les spectateurs qui voient un type pousser des petits cris avec seulement un casque sur la tête. Il se passe quelque chose qu’on pensait cantonner à l’utopie, c’est d’avoir des sensations physiques juste avec les yeux. C’est ça le principe de l’immersion, tromper le cerveau et l’amener dans une autre dimension. Cette fois-ci, pas avec une machine qui coûte un bras, mais en visant directement le grand public.

Il existe tout un paquet d’autres démos, plus ou moins réussies, on va de la dérive contemplative aux jeux d’horreur en passant par des mondes ouverts à explorer (en volant, en sautant…). Bien sûr le monde de l’adulte a fait une entrée, mais très timide pour le moment. Il n’existe que quelques jeux pétés, des champions du porn interactif en train d’intégrer la technologie et des opportunistes qui n’ont pas perdu leur temps pour proposer du contenu de merde (qui rappelle les premiers essais de la 3D cheap et les mêmes techniques de rapaces).

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Nous sommes au début d’une nouvelle ère, un futur qui n’a jamais été aussi proche, celui dont on rêvait quand on était gosse, de pouvoir se balader dans un nouveau monde et d’oublier notre corps, notre environnement, notre quotidien. Mais en attendant que l’industrie du jeu vidéo investisse des centaines de millions et que celle du porn comprenne les enjeux d’une telle avancée technologique pour se sortir du bourbier, imaginons les applications possibles pour le porno. Prospective qui nous amène pas très loin, c’est-à-dire demain à l’échelle du temps moderne.

Maintenant tu peux tourner la page, vers le futur

Dactylo – Sextape #3

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« Love is the only way… » suggèrent les enceintes en ce jour de Saint-Valentin, celui de l’amour total et absolu. L’année dernière on sortait une compilation, rien ne vous empêche d’ailleurs de la réécouter, mais cette année on reçoit Dactylo pour le troisième volet de ses sextapes. Une heure de mix deep, suave et moelleux pour se lover à la verticale, à l’horizontale, en se laissant délicatement dériver.

Cocon et douceur.

Coyu – Just Nin (He Cries At Night)
Michele Gori & Dj Beens – Love is the only way
Casino Times – I wanna Know
Marcus Worgull & Peter Pardeike – Lenoix
2 Sides Of Soul – Somebody
Blackfeet White, Going Deeper – Shadows (Trav & Volta Remix)
Dapa Deep – Mine
Freakme – Only One
Tube & Berger – Lovebreak
Joscha Berg – Andata
Donatello – Dirty Lips
Mia Dora – Clear (DJ T Remix)
Mark E – Call Me (Dixon Remix)

Dactylo est une habituée de la Flash Cocotte, de la Trou Aux Biches (sous le nom de Dj Grosse), on peut aussi la retrouver le jeudi à 18h sur la nouvelle webradio Rinse et le 28/02 à la Magie Noire.

On vous invite chaleureusement à suivre son Soundcloud.

La cumpilation de la semaine #22

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Cette semaine a été marquée par le ballet des livreurs, venus nous apporter plein de jouets pour adultes et entrouvrir des portes vers le futur du fap. Ça a même failli tourner au pugilat quand Saint-Sernin est passé réclamer les siens en nous braquant au bureau. Sale histoire pour une histoire d’orgasme augmenté. Pendant ce temps-là, le Serbe restait calme sur son petit ordi passant de Reddit à 4chan puis à Reddit un nombre incalculable de fois. Quant à moi, je veillais en bon père de famille sur ce petit monde, à la manoeuvre sur notre Caravelle pour découvrir le nouveau monde. Gonzo.

#Sochi2014

• L’amour, c’est aussi penser à ceux qui souffrent. On en profite pour rappeler qu’en Russie les gays, les lesbiennes et les trans se font tabasser juste pour vivre leur amour. En réaction à l’odieuse homophobie valorisée par Poutine, Richard Kern, le photographe, en collaboration avec la chanteuse Annie et l’artiste Bjarne Melgaard ont sorti un clip, Russian Kiss, qui célèbre la différence et non l’indifférence !

La vie dans le porn

• Depuis la méchante attirance que sa carrière de DJ a soulevée chez les mecs du Tag, Jessie Andrews continue de nous séduire avec une folle plongée dans l’univers du mannequinat en bikini. Sur les pubs American Apparel ou sur les plages de Miami, elle exhibe son corps tissé d’une soie pure qu’on a terriblement envie de caresser.

• Lucie Wilde a d’énormes seins naturels qui pèsent sur son âme et sa colonne vertébrale. Sans doute est-ce là l’origine de l’humeur maussade que son regard affiche en permanence. Elle a beau sourire, on ne peut s’empêcher d’imaginer que son esprit est peuplé de pensées suicidaires. L’interview des pornographes de DDF ne fait que confirmer ce sentiment. Son visage est figé et quand elle sourit, on la voit qui pleure.

• Aux États-Unis, les cheerleaders sont des célébrités. Même les mecs qui regardent sous les jupettes pendant les portés. L’un d’eux ne s’intéressait pas autant qu’Alain Souchon à ce mystère, il s’appelait Apple Graceffa et a entamé depuis une carrière dans le porno gay. Dans The Wire, Liam Riley, son nouveau pseudo, s’explique sur son choix de lâcher les pompons et d’agripper de gros bâtons à la place.

A la loupe

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Le cuckold se pratique même chez les Skinheads

• Le cuckold est très populaire sur les tubes. Chico Dusty de Sex.com s’interroge sur ce tag qui consiste à mater un mec habillé qui mate sa femme se faire démonter par un mec tout nu et souvent noir. Parfois dans l’humiliation légère, parfois jusqu’au léchage de semence, le cuckold plaît aux fappeurs et l’article, inspiré d’une parution d’un docteur en psychologie, présente les raisons de cette fascination.

• Kinky a interrogé Jasmine Jade, une ancienne actrice reconvertie dans la sexcam. Ensemble, ils listent 8 contre-vérités sur ce porno qui grignote jour après jour les parts de marché de la vidéo. Alors faut-il être une actrice X pour se lancer ? Est-ce cher de s’équiper ? La sexcam, n’est-ce que du sexe ? Toutes les réponses chez nos confrères de Kinky pour bien se lancer.

• Cosmopolitain, le magazine, s’intéresse beaucoup au porn depuis quelque temps. Leurs journalistes dissèquent l’univers pornographique du coup de gueule de Stoya à « pourquoi les hommes pensent que mater du porn ce n’est pas grand-chose ». Cette semaine, on a droit à une typologie des mecs dans le porno. Vous êtes plutôt « vieux weirdo » ou « mec qui parle trop » ?

• Le docteur David Ley est un psychologue clinique, spécialiste de la sexualité. Egalement diplômé de philosophie, chercheur et écrivain, il a déjà publié deux livres qui traitent respectivement du cuckolding et de l’addiction au sexe, qui relève selon lui du mythe. Entre approbation critique et réactions outrées du public puritain, David Ley a continué son chemin ; sa dernière cible, c’est l’addiction à la pornographie. Selon lui, elle n’existe tout bonnement pas ; on le croit tout à fait, mais il faut avouer que les arguments qu’il avance sont un peu légers.

Bonus

• Ambiance détendue avec le dernier clip de Timber Timbre pour leur chanson Hot Dreams. La formule est plutôt basique ; du bleu, du rose, du violet, des mouvements de caméra extrêmement lents, des fondus enchaînés aériens et surtout une talentueuse strip-teaseuse, le genre qui marrie talons aiguille et pole dance de compétition. On a toujours besoin d’un tempo lascif pour finir sa semaine en beauté.

Photo en une : Liam Riley pour Helix Studios

Les gifs de la semaine #34

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Cette semaine s’annonçait comme plutôt calme sur internet, et puis en fait non. Depuis mercredi, la panique s’était glissée dans mon dashboard, mes newsfeeds et autres infinite scrollbar pour venir agiter au-dessus de nos têtes le spectre pas forcément redouté de la Saint-Valentin.Le moment parfait arrivait pour les amateurs d’humour de nous pondre leurs petits montages Paint de stars du porn, acteurs de séries ou animaux accompagnés de jeux de mots un peu graveleux. Cela laissant le soin aux autres amateurs d’humour de les partager, moi y compris (mais surtout ceux avec James Franco).

Mais, le plus sympa dans toute cette affaire, c’était tous ces petits selfies de belles meufs avec de la très très très belle lingerie qui squattaient Tumblr. Petite déception : trop peu savent manier l’art de faire des bons gifs, on se contentera donc cette semaine d’une belle bite, d’un threesome et de gymnastique.

treesome cuni fuck two girls

C’est assez difficile pour moi de me concentrer sur la fille au second plan qui essaie de capter mon regard et de ne pas jeter un coup d’œil un peu plus loin dans ce charmant tableau, là où des abdos en tablette de chocolat s’agitent amoureusement.

BELLE TEUB

Une belle teub comme on aimerait en trouver près de soi plus souvent : verge de longueur nécessaire et suffisante, une bonne paire de couilles (autre élément essentiel) et une épilation de bon goût puisqu’elle concerne seulement les parties qui doivent rencontrer un contact buccal, bref une bite qui vaut un 21 sur 20.

mia malkova dirty masseur

Le petit gif spécial gymnastique de la semaine est tout trouvé avec Mia Malkova et son partenaire dans Dirty Masseur. Une séquence un peu acrobatique dans laquelle on apprécie surtout qu’elle ait enlevé l’affreux jogging blanc qui traîne au pied de Cody Sky.

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Il n’y a pas un truc qui ne soit pas démesuré dans ce gif. De l’énorme bite à la profondeur de la gorge de sa partenaire, en passant par la taille des faux cils ou encore la rigidité de l’engin alors qu’il semblerait avoir déjà éjaculé 33 cl. de sperme au bas mot.

Mademoiselle Radke essaie de faire sa maligne avec son piercing à la langue, un détail un peu passé de mode. Faux pas bien vite oublié grâce à ses grands yeux bleus qui sont une belle invitation au fap.

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