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Channel: LTP – Le Tag Parfait : le magazine de la culture porn
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L’homme qui aimait les tags

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Que ce soit pour ses rayons de soleil, pour l’ouverture de la truite ou tout simplement pour son temps clément. Nous ne sommes pas indifférent à l’arrivé du printemps. Si je devais citer une personne particulièrement attachée à cette saison, ce serait bien Charles Denner. Dans l’Homme qui aimait les femmes, réalisé par François Truffaut, il incarne Bertrand Morane. Séducteur invétéré et amoureux des femmes avec un grand « F », son histoire relate ses expériences éphémères et audacieuses auxquelles il éprouve une certaine addiction. Film sorti en 1977, on y retrouve les prémices des tags dans une approche seventies qu’on saura apprécier aujourd’hui comme avant. Je n’avance pas là le fait que notre homme en soit l’inventeur, mais il illustre bien le principe de catégoriser les femmes. Certains diront que c’est naturel, d’autres verront une pratique sauvage digne de grosses buses. Mais notre pensée n’est-elle pas faite ainsi ? Naturelle et sauvage ?

Bon nombre de féministes ont gueulé – et gueulent sûrement encore – en voyant dans ce long-métrage, l’éloge d’un énorme queutard misogyne. D’ailleurs, en réponse à l’autobiographie que Morane désire publier, les éditeurs refusent catégoriquement son récit, selon eux, proche de l’overdose de fornications. Mais contre toute attente, son livre est finalement édité par une femme. Elle a su déceler en lui non pas un freak obsédé sexuel mais quelqu’un de sensible ne pouvant se passer de présence(s) féminine(s). Je mets les parenthèses parce qu’à un moment du film ça tourne au threesome.

Quand il n’est pas au plumard, Bertrand Morane part en reconnaissance à l’air frais, dans un monologue à la fois sublime et mythique. Dans ce passage du film, on peut voir notre personnage principal arpenter les rues, observant minutieusement toutes les femmes croisées sur son chemin. Il démarre alors une réflexion à base de structuralisme – terme cher à Lévi-Strauss – en distinguant deux types de femme : Les « grandes tiges » aux jambes interminables et les « petites pommes » aux formes et au charme généreux. Même en se risquant à vouloir décrire les tags de Béber, les images de l’extrait parlent d’elles-mêmes.

petite pomme l'homme qui aimait les femmes

Aux premiers rayons de soleil du mois de mars. Comme si elles s’étaient donné le mot ou comme si elles avaient reçu un ordre de mobilisation. Elles surgissent par dizaines dans les rues. En robe légère et talons hauts. Alors, la vie recommence. Enfin ! On peut redécouvrir leur corps et différencier deux catégories : les grandes tiges et les petites pommes.

Bertrand poursuit ses observations anthropologiques, en partageant ses préférences pour les gros seins en hiver et les poitrines plus modestes en été. Il révèle ensuite un certain fantasme joliment décrit des jambes et plus précisément des chevilles :

Une belle jambe c’est très beau, mais je ne suis pas ennemi des chevilles épaisses. Je peux même dire qu’elles m’attirent, car elles sont la promesse d’un évasement plus harmonieux en remontant le long de la jambe.

#grandetige ; #petitepomme ; #bigtits (hiver) ; #titless (été); #thickankle… Bertrand Morane n’a pas attendu les youporn et compagnie pour nous dévoiler ses tags parfaits, in real life, en pleine rue. Il met ses mots sur le corps, sa pensée, ses désirs seventies et ses questionnements. Il nourrit sa prose au rythme de ses rencontres. Nous on écoute, on contemple tout en profitant du printemps. Le porn printanier c’est peut-être ça aussi, des tags soft et de l’outdoor…


Rencontre avec Matt Tracker, fétichiste des femmes musclées

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Matt Tracker est un fappeur pas comme les autres, son porn à lui c’est les femmes musclées, les culturistes. Une obsession qu’il a développée étant petit et qui fait partie dorénavant de son quotidien. À l’aise dans ses fantasmes, il a accepté de répondre à nos questions pour connaître un peu plus ce milieu où l’excitation se conjugue avec des gros muscles saillants.

Peux-tu te présenter brièvement ?

Matt Tracker, j’ai 33 ans, j’habite dans le nord-est et je suis un dingue des nanas musclées.

Qu’est-ce qui te fascine tant chez les culturistes ?

Beaucoup de choses… J’aime surtout quand elles ont des gros muscles, plus c’est gros, plus j’aime. C’est ce côté masculin et féminin mélangés. L’association d’un joli visage féminin sur un corps bodybuildé masculin. Ça me rend fou, dingue, étrange.

Dena Westerfield

Dena Westerfield, un des plus grands fantasmes de Matt Tracker © TomNine

T’es attiré par la transsexualité ?

J’ai découvert ça y’a pas si longtemps, pendant des années c’était juste des femmes musclées. Quand internet est arrivé j’ai forcement exploré le truc et j’ai découvert les shemales. Je me suis posé la question : est-ce que je suis un peu bi, un peu homo ? Mais mon attirance s’arrête là. Autant j’aime bien une nana avec un sexe d’homme, autant un mec qui veut devenir une nana ça ne m’excite pas ; ça ne va que dans un sens.

Comment as-tu développé ce fétichisme ?

Je me suis forcément beaucoup posé la question. Je me souviens, assez jeune j’ai commencé à regarder dans les librairies les magazines comme Muscle & Fitness ou Flex… Et c’est à ce moment-là que j’ai regardé les femmes en couverture et je me suis senti tout chose. A 10 ans je ne me rendais pas forcement compte de ce que ça impliquait. Puis au fur et à mesure, j’ai développé ce fétiche en achetant des magazines, en allant sur le net, en achetant des DVD…

oboy robert crumb

© Robert Crumb

Vous vous appelez les “schmoes”, ça veut pourtant dire “débile” pourquoi ?

Le terme exact est — il me semble — lié à Robert Crumb qui aimait bien les femmes fortes et qui se définissait ainsi. Au départ, c’était plutôt une insulte comme “nerd” puis finalement le terme est resté.

Vous êtes une communauté ?

Communauté, au sens large. Ça reste en ce qui me concerne seulement virtuel. Des forums, des sites spécialisés, beaucoup de mecs qui exploitent le filon, des mecs qui proposent des services avec des nanas dans le business, des webcams, des “sessions” (de l’escorting ndlr). Il y a une majorité de nanas qui font ça derrière leur ordi et une partie qui font des sessions, qui viennent exprès à Paris ou font le tour du monde pour rencontrer des mecs comme moi.

Il y a une différence entre les « schmoes » et les simples amateurs de culturisme ?

La différence que j’ai pu voir à travers tous les forums que j’ai suivis, c’est que certains voient ça — et je doute un peu de leur sincérité — pour la beauté du sport. Ils vont suivre les résultats, les nanas, leurs avancées, regarder les compétitions. Ces mecs-là vont se cacher derrière un argument un peu plus noble. On peut donc faire une différence avec les mecs comme moi qui sont beaucoup plus dans le porno.

Tu te déplaces voir ce genre de compétition ?

J’aurais bien aimé, mais faut dire qu’en France, y’en a pas lourd, voire pas du tout. De temps en temps je regarde si y’en a dans le coin, les plus proches sont en Allemagne, les plus réputées aux États-Unis.

Il y a des filles qui en font en France ?

Il y en a, mais vraiment pas beaucoup. Ces dernières années, il y a eu une espèce de tendance à vouloir “dégraisser le mammouth”, les organisateurs veulent faire baisser les muscles des nanas et faire du fitness, une compétition un peu plus légère pour ramener plus de gens. Les grosses culturistes y’en a plus des masses finalement, surtout en France.

Au niveau porno, comment ça se passe ?

Il y a certains sites spécialisés selon les divers fétiches, il y a qui sont assez soft et donc du coup t’as les sites qui restent en surface — même si encore une fois on sait que c’est pour la bagatelle — et des sites beaucoup plus crus et qui sont ouvertement cul.

Cam Denise Masino

Et pour les webcams ?

Il y a des nanas qui ont leur entreprise comme Denise Masino (qui a son business depuis des années) et des sites communautaires comme Muscle Angels ou Herbiceps.

Comme il n’y a pas forcément de la nudité, est-ce que Youtube est un peu votre Youporn à vous ?

Oui et non, dès qu’on peut on va y jeter un oeil, mais généralement ce sont des vidéos officielles (comme Muscle Angels) et comme les mecs qui les mettent en ligne n’ont pas les droits, les vidéos ne restent pas bien longtemps en ligne. En fait il reste pas grand chose. On préfère se refiler nos vidéos entre nous, « sous le manteau ».

Sur les tubes porno il n’y a quasiment rien non plus, on trouve surtout la version gay. Tu as une idée pourquoi ?

À part le côté copyright, si Muscle Angels fait une vidéo avec Alina Popa, ils n’ont pas envie qu’elle se retrouve gratuite, c’est ma seule explication. J’avais posté des vidéos au début (mais sur Youtube) et très rapidement ils ont fait sauter les vidéos.

Il n’y a pas de sextubes dédiés à ça ?

Effectivement non. Ça va être du coup une branche dans un tube et encore c’est pas très représenté.

Est-ce qu’il y a deux branches chez ces filles, celles qui assument le porno et celles qui le rejettent ?

Pour certaines sportives montrer son corps est déjà un côté exhibo, donc par essence elles le sont toutes un minimum. Il y en a qui en font beaucoup, et d’autres moins, même si ça reste des photos “soft” ou “artistiques”, elles finissent toutes par le faire.

BETTY PARISO

You took too much, you took too much… (ici Betty Pariso)

Tu m’as parlé de Denise Masino qui en abusant de stéroïdes a développé un énorme clitoris, c’est ton truc ?

Oui, le côté transsexuel, avec un petit pénis. Une nana qui commence à devenir un mec…

Elle calcule d’ailleurs la longueur de son clitoris, c’est courant ?

Y’en a pas beaucoup qui jouent là-dessus, car généralement elles le subissent, mais ça arrive. Certaines l’assument pleinement et savent que ça va plaire aux mecs, donc elles le font.

Elles mettent un peu leur vie en danger en faisant ça, non ?

Bien sûr c’est dangereux, ça va jusqu’à la mort pour certaines, mais comme dans tous les sports où y’a des abus de dopage, ce n’est pas exclusif au culturisme.

Tu peux nous parler des sous-genres dans le culturisme porn ?

Watermelon Crush : des nanas qui prennent une pastèque et qui l’éclate ou qui la mettent entre leurs pectoraux, leurs cuisses… et ça regroupe un peu toutes les démonstrations de force, où elles éclatent une canette, tordent une barre de fer… Pour certains ça a un côté excitant, car ils s’imaginent être à la place de l’objet en question.

Scissors : c’est d’être coincé entre les cuisses de la nana et d’être écrasé par elle.

Lift and carry : c’est la nana qui te porte, te soulève et fait ce qu’elle veut de toi. Il n’y a pas forcement de souffrance, elle t’emmène à droite à gauche, elle t’attache, te tient…

Shirt Ripping : c’est la nana qui déchire son tee-shirt et qui du coup apparaît nue ou avec un soutif, un peu comme Hulk.

Ball-busting : c’est pour les mecs qui aiment bien se faire taper dans les roustons, mais par des filles musclées.

Workout : c’est voir la nana en salle s’entraîner. Y’a un côté très officiel, on les voit à l’entraînement, elles expliquent leur diet, leurs exercices, le temps qu’elles passent “pour la beauté du geste” et y’a tout le côté excitant qui va derrière.

Wrestling : la lutte, tout simplement.

Armwrestling : les bras de fer où le mec perd à chaque fois.

Muscle-workship : la nana qui se fait caresser par un mec, qui lui met de l’huile, c’est beaucoup plus doux et aussi sexuel.

Pec Bouncing & Quad Shaking : une nana cadrée court qui fait remuer ses pectoraux ou ses cuisses. Y’a un côté très hypnotisant dedans.

Ça correspond à un idéal féminin pour toi ou ça reste du fantasme ?

C’est un peu des deux, c’est un fantasme, mais j’aime pas que ça, je ne suis pas exclusif.

Si tu devais faire un top 3 des filles qui te rendent le plus dingue, ça serait qui ?

Marja Lehtonen, Cindy Phillips, Alina Popa.

Marja Lehtonen

Marja Lehtonen

Cindy Phillips

Cindy Phillips

Alina Popa

Alina Popa

Si tu devais créer un porno idéal, ça ressemblerait à quoi ?

De temps en temps, j’écris des petits scénars fantasmés, mais un vrai porno réaliste ça serait plusieurs culturistes qui rencontreraient des femmes qu’on va dire “normales” et les voir être excitées par les culturistes. Il y a de temps en temps des pornos lesbiens comme ça, mais pas assez à mon goût.

Sinon des scènes de cul “normales”, des nanas qui font des trucs hétéros, au final très peu passent le cap de la pénétration.

Matraker nous a recontacté quelques jours plus tard après le passage de la grosse compétition de culturisme féminin Ms. International, qu’il a suivi derrière son écran, il a souhaité nous en dire plus sur l’esprit des compétitions pour un fappeur comme lui.

Chacune de ces compétitions est vivement attendue par tous les types comme moi, c’est à chaque fois l’occasion de retrouver nos idoles, de découvrir de nouvelles têtes, de constater les progrès de chacune… et, bien entendu, de fapper comme des dingues. Dans ce monde où le muscle féminin n’est pas vraiment bien représenté, ce genre de rendez-vous « officiel » fait office d’exception et concentre (presque) toute notre lubricité.

Il faut d’ailleurs savoir que beaucoup de types profitent de ces compétitions pour rencontrer des nanas, qui font une grande partie de leur business lors de ces sessions prévues de longue date. Derrière tout le côté officiel, professionnel de la compétition se cache donc un côté bien plus sexuel, officieux et excitant.

Malheureusement, je n’ai jamais pu assister à une de ces compétitions, mais ce genre d’évènement est énormément couvert par les médias spécialisés et les amateurs des gros muscles féminins. C’est à chaque fois un plaisir gigantesque de découvrir la nouvelle fournée de nanas musclées, tranquillement installé derrière mon ordi, un rouleau de sopalin à portée de main…

Ms. International

Ms. International

Pour moi, les vidéos de compétitions fonctionnent comme un porno presque parfait. Elles durent une heure/une heure et demie et tu sais comment les choses vont se passer… Il y a d’abord la mise en bouche, avec le côté « pro » de la chose (comparaison entre les meufs, poses obligatoires…) et vient ensuite le posing de chacune des participantes. Tout ça fonctionne un peu comme un menu à la carte : il y a une présentation rapide des plats et je choisis ce que je vais manger… Je peux me resservir, prendre un plat supplémentaire… Et puis, cerise sur le gâteau, le bouquet final : le pose-down ! C’est vraiment le moment le plus attendu, l’apothéose de la compétition et donc, la fin du film porno… Remise des prix, générique et on remballe.

Beaucoup de ces nanas sont d’ailleurs parfaitement conscientes de l’effet qu’elles produisent sur les mecs dans mon genre et elles en jouent à fond, ce qui augmente encore plus l’excitation…

Geek-X : revenge of the geeks

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Les initiatives pornographiques se font rares en France, on compte les boites de prods sur les doigts de la main et aussi étonnant que cela puisse paraitre, très peu s’inspirent d’X-Art et consorts, pourtant bien établis dans le paysage depuis quelques années. La faute à un contexte économique plus que difficile et également à un porno qui ne s’exporte pas vraiment. Quand on a vu débarquer le projet Geek-X, concept alliant culture geek et porn, on s’est demandé qui pouvait bien être derrière tout ça et ce qu’ils entendaient vraiment par « porno geek ». On est donc allé demander à Isaac  – jeune producteur – pourquoi il a décidé de se lancer dans l’aventure.

Tout d’abord peux-tu nous raconter brièvement la genèse de ce projet ?

Ce projet est né de plusieurs constats. D’abord, il est incontestable que l’imaginaire collectif a une vision de ce qu’on appelle communément les “geeks” qui est plutôt négative. Généralement représentés comme moches, maigrichons, à lunettes et on ne peut plus timides, les “geeks” sont en plus de cela très souvent raillés sur la question du sexe. Étant un geek moi-même, j’ai un peu du mal à digérer ça !

S’ajoute à ce premier constat celui de la médiocre qualité du cinéma X français actuel. Lorsque cette idée de films pornographiques “soft” m’est venue, j’ai évidemment travaillé et fait beaucoup de recherches sur ce qui se faisait en France. J’ai sincèrement été très déçu. Les scénarios sont inexistants. Les images sont généralement laides. Et c’est strictement toujours la même chose. Ce deuxième constat m’a conforté dans l’idée qu’il fallait proposer des films de qualité et originaux.

Au-delà de ces observations, lorsque ce projet m’est venu à l’esprit, j’ai tout de suite trouvé le concept intelligent, amusant, et intéressant à mettre en oeuvre.

geek x

Tu peux nous en dire un peu plus sur votre première scène ?

Il s’agit du premier épisode de Sex note. C’est une parodie du célèbre manga Death note que nous avons décidé de réaliser. Il s’agirait plutôt d’un hommage, car ces épisodes seront très fidèles à la série. Nous avons tenté de coller au décors de la chambre de Yagami Raïto, nous avons recomposé les musiques de Death note de A à Z (…), bref ceux qui connaissent un peu la série et qui auront la chance de voir ce premier épisode seront amusés par tous les clins d’oeil présents. Je suis certain que beaucoup de fans du manga seront contents de le voir se perpétuer à travers notre remake.

Death_Note_Ryuk

C’était ton premier porno en tant que producteur, comment s’est passé ton premier tournage ?

Le tournage s’est très bien passé. L’ambiance était excellente. La bouffe aussi ! Plus sérieusement, comme nous avions beaucoup discuté avec mon chef opérateur et que nous nous étions mis d’accord sur le type de films que nous voulions concevoir, cela ne pouvait que bien se passer. Si vous ajoutez à cela la gentillesse et le professionnalisme de nos deux acteurs, vous ne pouvez obtenir qu’une journée de tournage efficace et satisfaisante. Il y a évidemment quelques petits éléments à améliorer, mais dans l’ensemble je suis content de mon équipe et de ce premier tournage.

Être producteur de porno en 2013 en France, dans un climat pornographique plus que morose, ce n’est pas un peu risqué ?

C’est vrai que sur le plan économique, c’est risqué, voire un peu suicidaire ! Aujourd’hui, le porno circule librement et les gens ne voient plus de raisons de payer pour des films X. Néanmoins, j’aime les défis. J’ai 22 ans, et je n’ai de toute façon pas grand chose à perdre. Mon but est de proposer des films (d’une vingtaine de minutes) scénarisés, sensuels, travaillés, pensés, avec une vraie charte, et qui ne se contentent pas de montrer une pénétration en gros plan. Si les retombées financières me permettent de continuer à produire des films de ce style, je serai un homme heureux. Si ce n’est pas le cas… non j’ai pas envie d’imaginer ça !

Quoi qu’il en soit, j’espère que j’apporterai un vent nouveau au cinéma X français et que de nombreuses personnes nous rejoindront dans l’aventure Geek-X.

C’est quoi pour toi un porno geek ?

Par porno geek j’entends plusieurs choses. D’abord, les films que nous allons proposer sont tous empreints de l’univers geek, qui est quasi infini. Les références, les clins d’oeil, les dialogues, les mises en scène, le personnage principal, tous ces éléments qui constitueront nos films caractérisent selon moi un porno geek. Mais à titre personnel je n’aime pas trop cette expression. Je la trouve assez réductrice et peu fidèle à la réalité.

Par ailleurs, mon idée est de tenter de redorer le blason des “geeks”, en les mettant en scène dans des situations d’où ils sortiront vainqueurs. Je ne peux pas en dire trop pour le moment, ceux qui verront le 2ème film Geek-X Production [qui ne sera pas Sex note episode 2] comprendront…

Tu n’as pas peur de te prendre des mauvais retour de cette « communauté » qui pourrait voir d’un mauvais oeil qu’on usurpe son identité, ou qu’on s’en serve seulement à des fins mercantiles ?

Je le crains un peu. Mais je pense que cela serait dommage. Mon but n’est pas de “surfer” sur la vague geek. Il est d’une tout autre nature. Au-delà de ce que j’ai pu expliquer précédemment concernant la nécessité de concevoir des films de qualité et scénarisés, qui tentent de véhiculer une autre image de nous, il y a au fond de moi la volonté de proposer aux jeunes adultes, dont l’éducation sexuelle est quasi-intégralement façonnée par les images véhiculées par les films pornographiques [et non par les cours donnés au collège...], une autre image du rapport sexuel. J’aimerais, en proposant des films sensuels, tenter de montrer que la relation sexuelle n’est pas une performance. C’est au contraire l’engagement tout entier de deux individus dans l’assouvissement d’un désir, qui peut être de multiples natures (tendre, sauvage, etc.). Oscar Wilde disait : la nature imite l’art. Je preferrais que l’art ne soit pas un gonzo américain ou un fake casting X français…

geek x manifesto

Par ailleurs, l’image de la femme dans les pornos actuels est catastrophique, puisque non seulement elle est chosifiée à l’extrême, mais en plus elle prétend en tirer une satisfaction inégalable. Allez expliquer ça à un jeune qui aime sa maman et qui pense que toutes les femmes sont comme elles. C’est au minimum la mysoginie qui l’attend s’il est éduqué par ce type de films.

Qui est l’acteur qui joue avec Julie Valmont ? Vous l’avez recruté comment ?

Il s’agit de Lorenzo. C’est un homme très ouvert, sympathique et professionnel qui m’a été conseillé par Julie Valmont, qui avait déjà tourné avec lui.

Il m’a confié refuser quasiment toutes les propositions qui lui étaient faites en France, précisément pour les raisons que j’ai évoquées précedemment (absence de charte, scénario inexistant…)

Comment sera distribué Geek-X ?

Geek-X sera dans un premier temps diffusé par le biais du site www.geek-x.com. Les internautes auront la possibilité d’acheter directement l’épisode sur notre site. Aucun abonnement ne sera requis et les films, d’une vingtaine de minutes chacun, coûteront 2.99€. Si le public est au rendez-vous, nous développerons sans doute une distribution DVD, mais ce serait sans doute encore plus suicidaire, étant donné la crise de l’industrie du DVD. Pour le premier épisode de Sex note, la voix off [sur le même principe que dans Death note] sera en anglais, et il existera évidemment une version sous-titrée français.

Quelle position face aux tubes, amis ou ennemis ?

Ni l’un ni l’autre. Je prends acte du fait qu’ils existent, et je tenterai de les utiliser pour servir Geek-X. C’est vrai qu’ils ont fortement affaibli l’industrie du porno mais je prouverai qu’en proposant du contenu original, fun, sensuel, et de qualité, Geek-X trouvera le moyen d’exister et de trouver sa place.

Qu’est-ce qui t’excite dans le porno ? Quels sont tes tags ?

La sensualité. Tous les films proposés par X-art, en fait. Mais c’est vrai que j’en consomme désormais moins pour des raisons personnelles que professionnelles, j’aurais donc du mal à répondre à l’heure actuelle… Quoi qu’il en soit : “Geek-X. Big brain. Big dick“ – avec ces deux atouts je n’ai plus vraiment besoin d’en consommer !

Nikita Bellucci : « Chaque scène est comme un challenge »

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Fraîchement rentrée des Etats-Unis, où elle a eu fort à faire avec, entre autre, les ateliers Kink, Nikita Bellucci, la belle et grande gueule du porn français, vient répondre à nos questions avec sa gouaille habituelle dans un bar de Bastille. Même si Nikita, la reine du tweetclash nous dit s’être assagie, elle reste l’une des rares personnes du milieu à appuyer là où ça fait mal. Un discours sans concession à l’image de ses performances et une interview fleuve dans laquelle nous revenons sur ses dernières expériences, ses ambitions et son opinion sur la profession.

On a choisi un bar “metal” comme lieu pour l’interview parce qu’il me semblait bien que tu kiffais ce style de musique

Oui ! En plus c’est là où je retrouvais mon ancien dealer, ça, je me souviens, je tapais de la coke dans les chiottes là-bas à l’époque. Je ne me drogue plus ! Avant je n’aimais pas du tout ce genre de musique. Je sors avec quelqu’un qui est musicien et assez métalleux, il est très influencé par Nine Inch Nails, c’est lui qui m’a fait découvrir ça, ensuite Ministry, Killing Joke, Punish Yourself, j’apprécie énormément et c’est là où je me rends compte que je n’aime pratiquement que cette zik. Quand je vois les gens qui écoutent Sexion d’Assaut, ça me fait juste péter un câble.

Tu reviens de 3 mois aux USA, comment ça s’est passé là-bas ?

Au début j’appréhendais énormément, j’étais tétanisée à l’idée d’aller dans un autre pays sachant que je n’étais jamais allée bien loin avant et que je ne parle pas anglais. Hot Video m’a proposé de les suivre sur le salon des AVN. Ce n’était pas vraiment prévu que je reste pour tourner, ça s’est décidé directement sur place. J’ai rencontré Mark Spiegler (NDLR : Spiegler est l’un des plus gros agents d’actrices X en Californie) lors d’un shooting photo. Il m’a précisé qu’avec lui c’était pas de drogue, d’alcool, de baise et de parties, soit tout ce que je faisais habituellement dans le porno ! Je m’y suis tenue pendant les 3 mois où je suis restée là-bas. Professionnellement, ça s’est très bien passé, après sur le plan psychologique c’était un peu dur parce que j’étais toute seule.

Spiegler est si strict que ça ?

Oui, il ne veut pas qu’on sorte le soir, la veille des scènes. Si tu rentres un peu défoncée ou bourrée, il te fait faire une prise de sang. Mais ce n’était pas plus mal, au moins tu restes dans l’objectif boulot. Il est très très protecteur. À un moment donné il ne voulait plus prendre de Françaises parce qu’apparemment certaines avaient été ingérables, il y a eu des histoires, mais après Jessie Volt est arrivée, Tiffany Doll a suivi, elles ont fait la différence à ce niveau-là. S’il avait connu la réputation que j’avais en France, il ne m’aurait pas prise !

Nikita Bellucci © Guilhem Malissen

Tu as tourné chez Kink, ça te tenait à coeur, non ?

Oui, c’était vraiment un rêve de tourner pour eux. J’ai vraiment repoussé mes limites sur la scène de gang bang. Ça s’est bien passé, mais il a  fallu que je prenne une pause, parce que je ne suivais plus psychologiquement. Cette scène était un peu dure, mais dans l’ensemble c’était super.

Comment ça se passe quand t’arrives chez Kink, ils te font remplir tout un truc ? Parce que ça a l’air tellement cadré…

Oui. Je suis rentré là-bas, ils m’ont donnée une feuille, j’y ai écrit ce que je voulais faire ou ne pas faire. Je ne voulais pas entendre parler d’électricité mais je l’ai finalement fait pour ma dernière scène, c’était très bien encadré. S’il y a quelque chose que tu ne veux pas faire, ils ne vont pas t’obliger. Si un acteur oublie qu’il y a certaines choses que tu refuses de faire, il se fait engueuler !

Comment tu as géré le fait de ne pas parler anglais ?

Pour le porno, pas besoin de savoir parler anglais pour dire “je te suce la bite”, quoi ! Mais pour le reste par contre c’était chaud, il fallait que j’attende de rentrer chez moi pour aller sur Google Translate ! J’aurai pu plus tourner si je connaissais l’anglais, sur des films scénarisés par exemple. Là je prends un peu de vacances, histoire de me retrouver. Après je vais me prendre un petit prof à domicile, en espérant qu’il soit mignon et je vais m’y mettre à fond pour l’année prochaine. Retourner aux USA est mon objectif numéro un.

Tu as rencontré James Deen aux Etats-Unis, c’était comment ?

James Deen est un très bon acteur, il a une très belle bite, je crois que c’est un de mes meilleurs coups dans le porno, on avait vraiment une symbiose : lui et moi c’était comme deux aimants, c’était vraiment très intense, donc à refaire avec plaisir.

Tu as également tourné avec Manuel Ferrara

Oui, j’appréhendais car j’avais vraiment peur de son énorme bite, mais je ne me suis jamais autant éclatée qu’avec elle ! Manuel Ferrara fait ça bien, il te dit des insanités dans le creux de l’oreille, tout ce qu’on adore.

Quid des actrices que tu as rencontrées là-bas ?

J’ai eu le coup de foudre pour toutes les meufs, je crois. Skin Diamond, Asa Akira, Bonnie Rotten et Riley Reid, mais elle, c’est un truc de malade. Sexuellement parlant j’ai halluciné, elle kiffe le cul, elle te bouffe la chatte hors caméra… Ça c’est bon, c’est ce qui manque vachement en France. Moi à part Jasmine Arabia et Angel Summers

Il manque peut-être des vraies lesbiennes en fait, tout simplement.

Je ne suis pas une vraie lesbienne, j’aime bien jouer avec des foufounes, j’adore me branler là-dessus mais ce n’est pas ce qui va le plus m’exciter. Et puis merde tu es soi-disant une actrice, tu es devant une caméra, même si tu n’aimes pas bouffer une chatte, bah tu manges une chatte quoi et tu ne fais pas chier !

On t’a vue sur le tapis rouge des AVN, c’était sympa ?

C’était horrible ! Je n’en pouvais plus putain ! Tu es là, tu fais ta star, je n’aime pas ça ! Tout le monde te regarde, j’étais mal à l’aise, j’ai détesté. Dans le porno, faire des couvertures c’est plaisant mais après aller tortiller du cul sur un tapis rouge, c’est sans moi…

Ça va à l’encontre des propos récemment tenus par Dimitri Largo qui dit dans Les 400 culs que les actrices font du porno par besoin de reconnaissance, qu’elles sont toutes névrosées, etc…

Je ne suis pas avide de reconnaissance, ça ne m’intéresse pas. Si tu es avide de ça, le jour où ça va s’arrêter, tu vas faire une tentative de suicide ou finir en HP… Je ne pense pas qu’il faille avoir un lourd passé pour entrer dans le porno : Jasmine Arabia est quelqu’un de très sain, Tiffany Doll également… Donc pour moi le jugement de Dimitri Largo n’est pas fondé. Après je pense qu’on est tous un peu névrosés. Tout le monde a son passé, je ne vais pas rentrer dans les détails par rapport au mien, j’ai réglé mes problèmes, je sais où je vais et où je veux aller, je garde la tête sur les épaules.

Nikita Bellucci Interview Le Tag Parfait

Si ce n’est pas la reconnaissance qui t’anime, qu’est ce qui te motive dans le porn ?

Le cul, et puis repousser mes petites limites… Chaque scène est comme un challenge. Ma première scène pour Kink, je me suis dit « bon, je vais essayer de sortir en vie ». C’était une scène de fist anal. On m’a proposé de le faire, j’ai dit « bon, je n’en ai jamais fait, on va essayer, hein ! ». Et ça a marché !

Quelle différence pour toi entre le porno américain et le porno français ?

Pour moi il n’y a pas de différence entre le porno américain et le porno français, mais un véritable gouffre. Sur un set américain, la seule chose qui doit te préoccuper en tant qu’actrice, c’est de te dilater le cul pour faire une bonne scène. En France, tu dois te préoccuper de tout, de savoir ce que tu vas manger, parce qu’on te nourrit avec des paquets de chips et du coca. Avant ça, la plupart des réalisateurs vont essayer de négocier ta scène parfois à 10€ près. J’ai entendu dire qu’il y avait des réalisateurs français qui proposaient aux petites nouvelles une double pénétration à 150€ ! Je trouve ça un peu scandaleux. Certains vont leurs dire « tu peux accepter de faire une scène à 200€ parce que Nikita ou d’autres actrices l’ont accepté », c’est totalement faux. Et puis les conditions de tournage en France sont lamentables, aux Etats-Unis ils ne connaissent pas les hôtels Ibis, tourner dans le froid… Pour eux, prendre soin de l’actrice passe au premier plan.

Parlons de ta réputation de grande gueule. Tu penses mettre de l’eau dans ton vin ?

Je vais mettre de l’eau dans mon vin par rapport à mon impulsivité, parce que même si je considère que ça peut être une qualité de rester franche,  je pense que mon excessivité pourrait m’apporter des problèmes. Récemment j’ai balancé une bombe à propos des tests (NDLR : Un acteur atteint de syphilis aurait continué à tourner en falsifiant ses tests), je regrette de ne pas avoir pris plus de temps pour réfléchir  de ne pas avoir attendu d’avoir plus d’éléments en mains… J’ai foncé tête baissée car j’avais tourné avec cette personne, qui était peut-être contaminée à ce moment-là et qui m’a donc fait prendre des risques. J’ai fait tourner l’info sur twitter, pratiquement personne en France dans le milieu n’a relayé donc il ne faudra pas s’étonner s’il y a un jour en France des cas de sida, de syphilis et tout ça.

Tu as dit regretter d’avoir déclaré dans un magazine français, que le porno français c’était de la merde…

Je ne regrette pas d’avoir dit que le porno en France c’est de la merde, je le redis et je continuerai à le dire, mais y a certains réalisateurs, comme Max Antoine, Coppula, Dorcel, John B. Root, qui pour moi font de très bonnes choses. Maintenant il y a les autres, le genre de mecs qui organisent des gang-bangs avec 50 mecs, sans capote, avec juste un test du sida sachant qu’il y a une épidémie de syphilis à ce moment-là… Aux Etats-Unis, il n’y aurait pas de truc pareil, ça n’existe même pas, ce n’est même pas envisageable.

Tu penses que le porno français a de l’avenir ?

Non. Enfin le seul avenir qu’il a, c’est dans l’amateur. Aujourd’hui soit on fait de l’amat, soit on ne fait rien. Après on peut faire quelque chose de bien avec l’amat, mais apparemment ce qui plaît, c’est de voir des nanas complètement dégueulasses. Si ça plaît, tant mieux, mais moi je ne tournerai plus ça. Je préfère encore me casser le cul à Budapest ou Prague que de faire des trucs comme ça.

Du coup qu’est-ce que tu vas faire en France ?

Là j’ai mon site qui va être mis en ligne et je vais faire mes propres castings. J’ai beaucoup à apprendre, bien me servir de la caméra par exemple. J’imagine déjà faire un Kink à la française, avec les souvenirs que j’ai de l’Armory, j’aimerais faire un peu la même chose, voire en plus trash. Que ce soit “sale”, bien pervers. Dernièrement, on m’a parlé d’un site asiatique où les meufs se font passer des aiguilles dans les yeux, ça ça peut être pas mal à faire ! Je veux repousser mes limites, sans me mettre en danger physiquement. J’envisage le porno comme un défi personnel. C’est comme un jeu vidéo, tu niques le boss et tu passes au niveau suivant.

Tes castings, tu veux les faire caméra au poing, parler avec les acteurs, etc ?

Oui, ce sera à la Katsuni mais façon Nikita. Ca va être marrant, elles vont prendre cher ! Mais le problème est de trouver des acteurs qui bandent, mais ça c’est un autre débat, c’est la pénurie. Je pense que ce sera de l’amateur, mais bien.

Le problème de la France aussi c’est qu’il n’y a pas beaucoup d’actrices…

Depuis deux ans, il n’y a plus rien, à part Electre. Putain, elle est juste magnifique, elle est trop bonne cette meuf, c’est un truc de dingue, je la trouve trop bandante. Il y a aussi Paloma et Jasmine Arabia. Mais maintenant toutes les nouvelles passent par la même “porte d’entrée” et elles sont tellement traumatisées qu’elles arrêtent au bout de deux semaines. Aujourd’hui, rentrer dans le porno implique de tourner pour des merdes. S’ils veulent faire de la merde, pas de problème, mais ça ne les empêche pas de bien traiter les actrices et de les payer un minimum, et le minimum c’est 300, point. Et puis faut voir les conditions aussi… J’ai fait une vidéo il y a un an et demi, complètement bourrée et elle continue à être publiée… « Nikita complètement bourrée », mais y a quoi de bandant là-dedans ?

Nikita Bellucci © Guilhem Malissen

C’est fou de voir qu’en France, où le porn reste artisanal, tout le monde se tire dans les pattes… C’est quoi le porno français dans un ou deux ans ?

Il restera Dorcel, et peut-être B. Root. Mais je m’en fous, moi je ne me branle sur aucun truc français.

Justement, sur quoi tu te branles ?

J’en consomme tout le temps. J’aime bien Reality Kings et Bangbros. J’aime beaucoup me branler sur les vidéos d’homosexuels, ça j’en suis complètement tarée. Je vais sur RedTube et je cherche « gay ». Je n’en parle pas trop, par rapport à ceux qui vont me dire je participe à détruire le X en allant sur les tubes. Je ne pense pas que ça soit ça qui détruise le X.

Qu’est-ce qui t’excite chez les homos ?

Je ne sais pas, deux mecs qui s’enculent, ça me fait délirer. C’est génial de regarder le mec qui se fait défoncer le fion et voir sa bite toute dure en même temps, c’est trop beau, j’adore ! Sinon les lesbiennes j’aime bien aussi. En ce moment,mon tag préféré c’est close-up (gros plan), je pourrais me branler uniquement sur ça ! Non, je me suis aussi branlée sur des vidéos d’aérobic, sur YouTube !

C’est le fait de consommer beaucoup de porno qui t’a amenée là-dedans ?

Ouais. En me branlant, j’ai vu un acteur pour qui j’ai vraiment eu le coup de foudre. Je l’ai trouvé sur Facebook, je lui ai dit que j’avais trop envie qu’on baise ensemble. On a baisé et voilà, ça a été le déclencheur. Je n’étais pas dans l’optique de devenir actrice, je voulais juste me faire défoncer par un acteur porno. Par son intermédiaire j’ai rencontré du monde et je me suis lancée.

Tu t’es fait refaire les dents récemment…

Ça a toujours été un très gros complexe parce que quand j’étais petite à défaut de sucer des bites, je suçais mon pouce, ce qui fait que j’avais des dents de lapin. Y en a qui se font refaire la gueule ou les seins, moi c’était les dents. Je me suis payée l’opération avec l’argent de mon cul, et je suis très contente du résultat.

Tu es très présente sur Twitter, c’est quoi ton rapport avec les fans ?

Pour moi ce sont des gens un peu normaux, mais on va dire que j’ai 60% de personnes qui sont bien dans leur tête et 40% de COTOREP. La plupart, je les aime bien, ils ont leur idée derrière la tête mais je n’entretiens pas de rapports malsains avec eux. Certains me font délirer et sont super sympas, agréables, d’autres m’envoient des photos de leur bite, bon… Il y en a des belles, d’autres qui sont un peu dégueulasses, c’est surtout le fait de voir ça le matin, au réveil qui est un peu atroce. Mais ils sont cools, je les aime bien.

Lors de ton passage dans Paris Dernière, il y a eu une séquence hallucinante où tu croises Gérard Depardieu, c’était vraiment improvisé ?

Oui ! Au début j’ai halluciné ! Ensuite quand on le voit partir, il s’est vraiment barré, on ne l’a plus jamais revu. C’était génial, un petit coup de buzz juste avant de partir.

Tu nous as parlé d’un projet ultra secret, mais visiblement tu ne veux pas en dire plus, c’est quoi ? Un porn avec Gérard Depardieu justement ? Un affreuse sex-tape ? Avec des close ups, des rimjobs…

Faut pas pousser, un peu de dignité, bordel !

Propos recueillis par GrosMikko et Gonzo - Photos par Guilhem Malissen

Jesse Jane : « Je suis une femme d’affaires »

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A bien des égards, Jesse Jane est exceptionnelle. Véritable anachronisme physique, elle est le pur produit d’une imagerie « Baywatch »  qu’on pourrait croire limitée aux années 90′s. Et pourtant Jesse est bel et bien l’une des dernières actrices X pouvant indiscutablement jouir du statut de star dans le porno contemporain. Avec Jesse on est très loin de la girl next door. On touche à un fantasme immémorial, celui de la « bombe atomique », cette expression désuette censée qualifier un corps hors-norme et paradoxalement sexy. Jesse Jane est certes une créature, et tant d’artifices pourraient a priori rebuter, mais il suffit d’un instant pour que tombe le masque de la blonde platine à gros seins. Entrevue avec Jesse Jane, de passage à Paris.

Tu es aujourd’hui une pornstar respectée de tous, comment es-tu arrivée à ce statut ?

Ça va faire 10 ans que je suis dans le business, beaucoup de filles espèrent avoir la même carrière que moi. Personne ne reste aussi longtemps dans l’industrie, ça ne dépasse pas un ou deux ans chez la plupart des gens. Je fais très attention à mon image, à ce à quoi je participe, à mes rôles, rien ne doit mettre en danger ma carrière. La plupart des filles ne sont pas sous contrat, elles tournent dans tout et n’importe quoi, sans réfléchir. Je n’ai rien contre le fait de tourner sans arrêt mais si tu veux durer, il faut faire très attention. Mon but en entrant dans le porn était d’être au top, d’être une porn star et pas juste une « porn girl ». J’ai travaillé dur pour qu’aujourd’hui, dans le monde entier, les gens puissent dire « Jesse Jane ? Oui je connais ce nom ! » même s’ils ne regardent pas particulièrement de porno. Pas mal de filles viennent me voir et me demandent mon avis, elles ne savent pas par où commencer, ni comment s’y prendre pour ne pas se faire avoir.

Tu es devenue une sorte de conseillère ?

C’est ça ! Je me suis toujours sentie comme une grande soeur, même avec les filles employées par Digital Playground. Les filles que j’ai ramenées m’écoutent, elles savent qu’elles peuvent compter sur moi dans leur stratégie à adopter pour avancer.

Jesse Jane Interview Le Tag Parfait

Tu leur donnes quel genre de conseils ?

Mon premier conseil est d’être forte. Aujourd’hui le porno est bien plus accepté qu’auparavant, les gens sont moins choqués mais il y aura toujours des haineux, qui vont te dire que ce que tu fais est mal. Tu dois pouvoir supporter ça, être assez forte pour relativiser et te dire qu’il ne s’agit que d’opinions venant de gens que tu ne connais pas, et qui ne peuvent pas avoir d’impact sur toi et tes choix. Mon deuxième conseil c’est d’avoir de la volonté, tout le monde va finir par savoir que tu a fait du porno. Il ne faut pas se dire « Je vais juste faire une ou deux scènes et personne ne sera au courant ». Il y aura toujours le pote d’un pote qui va tomber dessus. Si tu n’es pas prête à ce que ça se sache, n’essaye même pas. Troisième conseil, il faut aimer le sexe. Tout tourne autour de ça, les gens vont te regarder pour ça. Ça se voit quand tu simules. Moi je m’en fous, je ne regarde pratiquement pas de porno, et je n’en regardais pas plus avant de me lancer car je savais d’avance que c’était souvent fake. Tu dois aimer le cul. Je suis passionnée, tu ne me verras jamais regarder la caméra car je me fous de savoir où elle se trouve, j’aime la baise. Si tu réponds à ces 3 critères, c’est bon, trouve-toi une boîte, essaye de signer un contrat, ne fais rien que tu ne veuilles pas faire, ne te fais pas piéger, ne tombe pas dans les trucs extrêmes car si tu te retrouves à faire ça dès le départ, tu ne seras jamais une porn star. En 10 ans je n’ai jamais fait d’anal, ni de gang bangs et je suis toujours là. Ça ne veut pas dire que je n’ai pas fait de scènes folles mais je me suis limitée et je peux participer à de plus en plus de choses mainstream.

Tu ne feras donc jamais de « trucs extrêmes » ?

Honnêtement je ne m’y essaierai même pas. J’ai participé à des orgies mixtes et pour moi c’est le maximum. C’est fun parce que tu ne sais plus où donner de la tête. Mais ça s’arrête là. Être la seule fille au milieu de plein de mecs, c’est un coup à ruiner ta carrière. Je ne ferai rien de volontairement dégradant, ça ne me ressemble pas. Concernant l’anal, on ne sait jamais. Si je le fais ce sera un one-shot et seulement dans le cadre de ma dernière scène. Mes agents m’ont déjà proposée un contrat spécifique juste pour faire de l’anal, je sais qu’ils veulent vraiment que je le fasse mais c’est aussi pour ça que je suis là depuis longtemps, je ne suis pas stupide, je suis une femme d’affaires. Les agents sont conscients du fric que ça peut rapporter, c’est là où il faut savoir être la plus intelligente.

Code of Honor feat. Jesse Jane Stoya

Notre review arrive bientôt !

Quid du public qui te réclame des scènes anales ?

Je sais que certains meurent d’envie de me voir faire de l’anal, je le vois sur twitter, je les tease en leur disant que ça arrivera peut-être un jour. Mais je ne mettrai pas dans une situation inconfortable pour leur faire plaisir. Je veux que ça soit fun. Je sais que ce serait une belle façon de mettre un terme à ma carrière, finir sur une très bonne scène anale, leur donner enfin ce qu’ils réclament, un dernier cadeau en somme. Je pratique l’anal dans ma vie privée, mais je le garde pour moi, en réalité je suis bien plus tarée dans ma vie privée que dans mes scènes !

Avec tes 10 ans d’ancienneté, quel regard portes-tu sur l’évolution du porno ?

Les choses ont changé. Quand je suis arrivée les gens se souciaient des ventes de DVDs, il y avait tant d’entreprises… Ça tournait bien, c’était un truc de fou, puis la crise économique est intervenue, Internet a commencé à prendre le contrôle avec les tubes, pourquoi les gens paieraient pour des choses qu’ils peuvent avoir gratuitement ? De nombreuses boîtes ont déposé le bilan. Quand tu vas aux AVN, tu te rends compte que c’est de plus en plus petit chaque année… Ça a impacté le business, c’est évident, des gens ont perdu de l’argent, plus personne n’achète de DVD. Mais ça a été positif pour mon entreprise Manwin (NDLR : c’est dans le cadre d’une tournée pour Manwin, dont elle est représentante que nous avons rencontré Jesse), qui a acheté Digital Playground et qui rachète tous ces tubes pour faire en sorte que les gens payent à nouveau pour regarder du porno. Internet te donne plus d’exposition à l’international mais honnêtement je pense que tout le monde a souffert au niveau des ventes.

Ne penses-tu pas que ce sont les meilleurs qui sont restés ?

Si, tu dois te battre pour ça. Les fainéants n’ont pas survécu. J’ai eu beaucoup de chance, j’ai des fans incroyables et j’ai toujours eu une boîte exceptionnelle derrière moi, dont les productions sont appréciées. J’ai toujours interagi avec mes fans, j’ai ajouté ma touche personnelle, ça m’a aidé à durer.

Jesse Jane Manwin Interview Le Tag Parfait

Tu as déjà fait référence à ton fils dans des interviews, il doit être ado maintenant, comment ça se passe vis-à-vis de ton boulot ?

Il a 13 ans et évidemment ce n’est pas une situation très facile. Même si tu ne fais pas partie du milieu, c’est toujours compliqué  de parler à son fils de porno et de sexe . Quand il était petit, des gens venaient me prendre en photo dans la rue et m’appelaient « Jesse », mon fils me demandait pourquoi ils m’appelaient comme ça, à l’époque  j’arrivais à m’en sortir en disant « Je dois ressembler à une fille qui s’appelle Jesse ». A 11 ans, ce n’était plus possible de lui mentir, je lui ai dit que je posais nue pour gagner ma vie et qu’il était probable que ça lui revienne aux oreilles un jour, je n’ai pas développé. Il l’a bien pris mais je voyais bien qu’il ne savait pas trop quoi en penser. Plus tard j’ai appris que des gens dans son école regardaient du porno, ça ne concernait que quelques élèves mais ils pouvaient très bien tomber sur mes scènes. J’ai pris mon fils à part et nous avons eu une conversation. J’ai fini par lui dire que je faisais du porno, ça a été un choc, mais il m’a avoué qu’il s’en doutait plus ou moins, il m’a dit que j’étais une bonne mère. Je lui ai dit que certains de ses potes trouveront ça cool mais qu’il risquait aussi de tomber sur d’autres qui diront que sa mère est une pute, il m’a dit qu’il leur casserait la gueule si ça devait arriver ! Il est très compréhensif, nous avons une très bonne relation tous les deux. Il y a un temps pour tout et en Oklahoma où nous vivons, tu ne peux pas acheter de porno. Ce n’est pas comme en Californie où tu trouves des magazines de cul dans les épiceries ou même en supermarché !

Tu vis en Oklahoma, j’imagine que tu soutiens le Thunder

Oh oui ! Kevin Durant, baby ! J’aime le basket. Je suis une fan de sport en général, j’adore le foot US, le baseball, je suis un vrai garçon manqué ! Quand j’ai l’occasion je vais voir des matchs, j’adore KD, Westbrook et tous les autres. Je me rapproche au maximum du terrain. Je refuse d’aller à la Chesapeake sans mon maquillage bleu et orange (NDLR : les couleurs de l’équipe), j’ai besoin de me « thunderiser ». Et chaque fois, immanquablement j’apparais à la télé ! Il faut savoir qu’il y a encore peu de temps, Oklahoma City n’avait pas d’équipes professionnelles, c’était le néant. Il n’y en avait que pour le sport universitaire. ESPN a sorti un sondage récemment qui place les supporters du Thunder comme le 3ème public le plus « chaud » en NBA et on arrivera bientôt à la première place ! Nous sommes de vrais fanatiques, on avait juste besoin d’une équipe. Nos joueurs sont bons, nous avons une team jeune, ils vont devenir monstrueux.

Jesse Jane OKC Thunder Fan

Go Thunder!

Ton opinion sur les Français dans le porno ? Jessie Volt me disait récemment à quel point elle t’adorait.

Mon acteur préféré c’est Manuel Ferrara, qui est français, je l’aime, il est vraiment génial. J’ai travaillé avec des actrices françaises. Ce que je vais dire va paraître horrible, mais j’ai couché avec tellement de filles que je ne saurais dire lesquelles étaient françaises ! Il y a Katsuni, bien sûr, elle me manque depuis qu’elle n’est plus chez Digital Playground. Elle était drôle, douce et très sensuelle, et pourtant elle est tellement portée vers les trucs extrêmes ! J’aime la France, j’ai beau y être allée au moins 8 fois, je n’arrive pas à me lasser !

Propos recueillis par GrosMikko – Photos par Guilhem Malissen

Anicha White, qui es-tu vraiment ?

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Sur Twitter, nous avons vu passer un nom. Et encore. Et toujours. Le même. Avec les mêmes mots-clé. Le nom : Anicha White. Le tag : #dediboobz. Intrigués, nous avons voulu en savoir plus sur le nouveau phénomène qui tente d’affoler le web, du podcasteur à plus d’un million d’abonnés au présentateur télé branché. Vous savez, le stalking c’est un peu notre petit porn à nous, on résiste difficilement à la tentation.

Alors Anicha White, c’est quoi ton porn ?

Née le 10 septembre 1988 à Biarritz (soit 24 ans, et non pas 22 comme c’est écrit un peu partout), Anicha White commence la webcam sur Streamate.com en 2008. Installée à Londres pour ses études, elle bouge pour Koh Samui, en Thaïlande, en mai 2011. Elle continue la cam (on la retrouve sous le pseudo sexanicha, maintenant introuvable), en profite pour changer de seins pour un insolent bonnet DD/E et lance en 2012 ses chaînes Dailymotion (The Anicha White’s Show) et Youtube — fermées depuis.

Ce sera finalement un double D, bouyaka

Ce sera finalement un double D, bouyaka

Le 25 juin 2012, elle ouvre sa page Facebook, où on peut admirer sa vie en Thaïlande. Son site officiel, malheureusement “nettoyé” de tout contenu, hébergeait ses shows, comme peut en témoigner cette archive vidéo envoyée par elle-même sur Freeones. Depuis septembre 2012, plus de signe de vie numérique ; si ce n’est pour ses fans, qui continuent de se refiler l’adresse de cette française aux “fake boobs” qui pratique le deep throat sur gode géant (c’est sa catchline, on n’invente rien).

7 gold le shot, comment ne pas résister ?

7 gold le shot, comment ne pas résister ? Source : Facebook

Always Coca-Cola...

Always Coca-Cola… Source : Facebook

Mais depuis mi-avril 2013 c’est l’emballement, elle lance ce concept de #dedibooz, internet cherche un nouveau panneau publicitaire à son égo et ne pense qu’à ses seins (en oubliant son principal atout : sa voix). Peu de traces de sa vie antérieure, si ce n’est des vidéos sur les tubes, un thread Freeones et quelques liens cassés. Pourtant, elle annonce au HuffPost ne pas vouloir parler de son activité et se concentrer sur celle – moins explicite et plus mainstream – des dédiboobz “J’ai de plus en plus de followers mineurs donc je ne fais pas de publicité pour mon activité d’animatrice webcam” avec un modèle économique à venir de 2 € la dédicace (dont 1 euro pour la lutte contre le cancer du sein, ok).

Comme on est interdit aux mineurs et qu’on aime les cam girls, on ne résiste pas à l’envie de vous refiler le bon plan qui va suivre, Anicha White officie sur LiveViolet tous les jours, sauf le dimanche, 7h à 11h du matin (d’un fuseau horaire qui nous échappe). Voici comment elle se décrit :

“Elle aime avoir plein de mecs qui la mate se masturber et faire la chienne, elle aime aussi l’erotisme et les mecs sympas, elle fait des prives TRES rarement, et pas avec ceux qu’elle ne connait pas encore”

Enjoy.

Bonus track : 10 façons de te sucer par Anicha White

Stoya à la une

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Stoya, la belle Stoya, est cette semaine en couverture du célèbre hebdomadaire new-yorkais « The Village Voice », qui lui attribue le titre de Prettiest girl in New York et lui consacre un article de quatre pages (pour la version en ligne). Pour nos lecteurs qui ne seraient pas familiers dela langue de Shakespeare ou qui auraient simplement la flemme de tout lire, voici un petit condensé des meilleurs extraits de cet article à rallonge – et qui se répète parfois – sur la plus belle girl next-door de Brooklyn, qui achèvera de convaincre ceux qui se demanderaient encore s’ils sont amoureux d’elle, ou convertira ceux qui ne la connaissent pas encore.

Village Voice une Stoya front page

  • Elle fume beaucoup : clope sur clope, même. Des Parliament Light, pour être tout à fait précis.
  • Elle crache sur les bagnoles des gens qui l’insultent : et se justifie en citant Hunter S. Thompson qui disait ne devoir sa santé qu’au fait de ne jamais garder une émotion à l’intérieur.
  • Elle a refusé de se faire refaire la poitrine : deux fois, et ce alors que Digital Playground lui proposait de payer l’opération. Quand la compagnie l’a placée aux côtés d’un chirurgien de renom lors d’une cérémonie quelconque, elle s’est contentée de dire « J’ai vu votre travail, et je ne suis pas impressionnée ».
  • C’est une enfant précoce : elle a quitté l’école à six ans en demandant à être scolarisée à la maison ; elle a commencé à fumer à douze ans ; première relation sexuelle à treize ans ; elle a habité toute seule à seize ans.
  • C’est Britney Spears qui lui a donné envie de faire l’amour pour la première fois : c’est en tout cas en voyant une photo de Britney prôner la virginité dans Rolling Stone, en soutien-gorge et avec une peluche de Teletubby sous le bras qu’elle a décidé, à treize ans, de trouver un garçon pas trop moche et ayant l’air d’avoir plus de seize ans dans un centre commercial pour sauter le pas. « C’était pas très intéressant, mais c’était fait », commentera-t-elle simplement.
  • Elle a fait plein de jobs avant d’être actrice : chez Subway (virée au bout de six jours pour avoir blindé de piment le sandwich d’un client chiant) ; dans un restau italien ; au rayon bébé de chez Burberry, ou encore assistante d’un promoteur de soirées.
  • Elle met des paillettes partout : ses dessous, les murs de son appartement… partout.
  • Elle sait passer incognito  : vous vous souvenez de cette intervention de James Deen dans une université californienne ? Stoya était là. Dans le fond de l’amphi. Et de l’aveu même de l’enseignant à l’initiative du cours, « personne ne l’avait reconnue, en civil« .

Autant d’éléments qui font de Stoya une actrice à part, que l’on chérit depuis la première heure. Bon week-end à tous et bonne lecture.

Avril 2013 – Emeline

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Emeline par © Guilhem Malissen

Née : 
1986

Ville :
Paris

Première image qui t’a servi de support masturbatoire ?
Les premières « images » qui m’ont excitée avant internet se trouvaient plutôt dans des romans ou dans des vieux Fluide Glacial qui traînaient à la campagne. Je n’en ai pas vraiment de souvenir précis.

A quoi ressemblait le premier porno que tu as vu ? 
C’était un truc assez glauque sur lequel je suis tombée pendant un baby-sitting un samedi soir chez des gens qui avaient Canal+. Il y avait un mec en porte-jarretelles, ça m’a mise mal à l’aise, j’ai vite zappé. Ensuite quand on a eu internet à la maison j’ai vu des choses plus ou moins heureuses, téléchargées par erreur en cherchant des films ou « porno gratuit » dans Google.

Et le dernier que t’as retenu ?
Deux scènes avec Lily Carter, un gang bang avec James Deen et sa première double pénétration. J’avais d’ailleurs écrit dessus sur feu meilleurporn.com (en attente d’un nouvel hébergeur, ndlr).

Quelles actrices te font de l’effet ?
Lily Carter justement. Physiquement elle ne me plaît pas plus que ça mais elle est très expressive et elle ne sonne pas faux, en particulier quand elle jouit. Je trouve ça important. Et puis Stoya, mais je l’admire tellement que c’en est devenu plus vraiment fappable pour moi. Je me contente de lire ses articles et de regarder des gif en boucle (<3). C’est plus une sorte d’amour platonique, haha.

Tu es gonewildeuse, pour quelles raisons ?
J’aime bien essayer de nouvelles choses et ça me donne un prétexte pour me prendre en photo, ce que j’ai toujours aimé faire. C’est aussi assez excitant de s’exhiber (et bon pour l’ego, je ne vais pas mentir). Mais je ne tiens pas à donner mon pseudo ici ni à montrer mon visage sur GoneWild ; je préfère rester anonyme pour pouvoir me sentir libre de poster ce que je veux.

Tu paraissais assez impressionnée pendant le shooting pourtant tu n’as pas l’air d’avoir de problème à poser nue, pourquoi ?
Je suis très timide mais pas vraiment pudique. En plus je n’avais jamais posé pour un photographe, habillée ou pas, et bon, quand même, c’est un métier.

Quels sont tes tags ?
Principalement #doublepenetration combiné avec le nom d’une actrice que j’aime bien, ça me suffit. De temps en temps #fuckingmachine aussi, pour trouver des orgasmes pas simulés.

Pourquoi tu n’aimes pas quand Kristina tourne avec Ferrara ?
La première fois que je les ai vus ensemble dans la fameuse scène du parking, j’ai été scotchée. Quelques mois plus tard j’en ai vu une autre, et la façon dont Kristina surjouait par rapport à ses autres scènes m’a vraiment soûlée. On a l’impression qu’elle est amoureuse de Ferrara en secret et qu’elle se sent obligée d’en faire des tonnes pour qu’il la remarque, je trouve ça insupportable. J’ai revu la scène du parking et j’ai remarqué la même chose. Ça m’a tout d’un coup paru assez pathétique et plus du tout excitant – même si esthétiquement elle me plaît toujours. Pourtant j’estime qu’en général Kristina Rose est une bonne actrice, mais le fait de la suivre sur Twitter ou Instagram l’a beaucoup fait baisser dans mon estime. Elle n’a ni l’intelligence, ni la culture de Stoya ou Sasha Grey et je dois dire que ça a un peu cassé l’effet qu’elle pouvait me faire avant. J’ai du mal à dissocier son physique et son jeu de sa personnalité.

Quelle musique pour faire l’amour ?
J’en écoute beaucoup mais presque jamais dans ces moments-là, je ne sais pas vraiment pourquoi. Si je devais choisir, probablement n’importe quel morceau de Psychic Ills ou de Vincent Gallo, ou le dernier album de Matthew Dear.

Pourquoi vouloir être parfaite ?
Même réponse que pour GoneWild, parce que c’était l’occasion de poser pour la première fois pour un photographe et puis parce que j’aime beaucoup le Tag Parfait.

Photo par Guilhem Malissen

Si vous voulez être le ou la prochaine parfaite, envoyez-nous un mail avec quelques photos.


A la recherche de la nouvelle porn star : EMS EROS FILM

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On est tous à la recherche de la nouvelle Sasha, de notre premier amour ou de ces filles irréelles croisées dans des rêves qui ne réapparaissent jamais (ou au bras d’un type baraque au regard froid, pas de bol). Tant d’actrices, si peu d’infos, s’il faut se contenter d’espérer découvrir l’amour en passant par des jaquettes ou des extraits de scènes, teubs en bouche, lèvres écartées et sodo bien lustrée, on passe notre tour. Un peu de romantisme bordel, on est en 2013.

La veille pornographique est compliquée, si vous vous en farcissez toute la journée, plus rien ne vous fera bander et il y a de forte chance pour que vous finissiez sur un truc illégal ou journaliste à Hot Vidéo. Pour dénicher ces filles qui feront de vos prochains faps des aventures héroïques où vous hurlerez que cette envie d’aimer devient insupportable, il existe plusieurs solutions.

Ready to die © x-art.com

Ready to die © x-art.com

Les difficultés de la veille pornographique

- Se laisser dériver dans les tubes, au hasard des tags et des clics, entre amateur et semi-pro, en espérant qu’un uploader sans scrupule ait réussi à déjouer les pièges du copyright pour délivrer ces pixels interdits — le hasard, mère du vice. Ça marche pas toujours, surtout depuis qu’on assiste à un sérieux resserrement de vis au niveau contenu, à moins que vous soyez motivé pour vous taper ces 5 minutes promo montées à la machette par des studios au gonzo limité.

- Suivre les (nombreuses) sorties des studios Digital Sin, New Sensations, Elegant Angel… Mais trop de scènes tuent le porno, et chaque nouvelle arrivante dans le game étant élevée au rang de starlette, de next big thing, dans des prods qui malheureusement se ressemblent à peu près toutes, on a vite fait de perdre patience et d’être déçu. Même constat pour X-Art, Joymii et cie.

- Attendre que votre voisine de palier se mette au porn. On vous conseille de la poker, ça ira plus vite.

- Attendre qu’on vous fasse une bonne curation, mais pour des raisons évoquées plus haut, on compte bien rester frais et ne pas finir blasés avant nos 30 ans. Mais on y songe, surtout qu’on compte bien faire de ce premier article, une série.

- Lire la presse spécialisée, mais on doute au final que vous soyez un de nos lecteurs.

- Suivre EMS EROS FILM. Pouce en l’air.

Bambi Wolfe approuve ce message

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Making-of et post-it mental

Dave Naz photographie le sexe, les femmes et les paysage, beau projet. Il a sorti plusieurs bouquins chez Goliath Press, Lust Circus (2002), Panties (2003), Legs (2004), Fresh:Girls Of Seduction (2006) et L.A. Bondage (2006), a également bossé pour GQ, Maxim ou Stern.de, ses photos sont exposées dans le monde entier et il a également été réalisateur porno, pour Private (Fetish Private) et Vivid (Circa:82, Skater Girl Fever). Le bonhomme aime les filles, les actrices porno, le sexe, et en connait un rayon sur Los Angeles et ses environs. Un gars au goût certain.

Ed Fox est également photographe, pour Taschen entre autre, avec des filles rarement vêtues.

Eric Minh Swenson, dit EMS, a un site illisible qui ne donne pas très envie de se lire sa bio, on vous dira juste qu’il est d’origine vietnamienne et qu’il a monté f.64 Productions, boite de prod qui regroupe des photographes de la Côte Ouest, dont les deux susnommés.

Eric a donc eu l’idée de faire les making-of des shooting du crew f.64 Productions, ça donne le projet EMS EROS FILM. Vidéos qui pourraient ressembler à des milliers d’autres sur Vimeo sauf qu’ici la plupart des filles qui passent entre leurs mains habiles, sont des newcomers, des starlettes en devenir, avec quelques porn stars confirmées. Exposées de la plus belle manière, sans deux tonnes de maquillage, de douche de sperme ou de poses ridicules pour les besoins – vieillissants – de la promotion de porn, ces filles se dévoilent sous leur jour le plus girl next door, avec en fond sonore le fameux label blues rock fonfon de L.A. :  In The Red Recordings (Thee Oh Sees, The Black Lips, Strange Boys…)

Une merveilleuse curation, délicate, excitante, une première approche, un premier rendez-vous avant de passer aux choses sérieuses. Voilà le véritable projet de EMS EROS FILM, libre à vous de noter le nom de ces filles sur des post-it et d’aller découvrir leur filmographie naissante.

A la recherche de la nouvelle porn star, acte I

Veronika Radke vient de se lancer dans le porn, on est tombé immédiatement amoureux, elle a tourné récemment pour X-Art pour un threesome complètement fou. Meilleur espoir féminin 2013, on y reviendra.

Aubrey James, des faux air de Stoya et une filmo toute petite.

Ashlynn Leigh et son bidou mignon-mignon.

Casey Calvert, bondage et sourire d’ange.

Alyssa Branch, smells like teen pussy.

D’autres vidéos, d’autres filles, d’autres espoirs sur la page Vimeo dédiée à beau projet.

Farrah Abraham – Du renouveau dans la sextape ?

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Le people nu fait frissonner les libidos depuis toujours. De Brigitte Bardot se baignant dans le plus simple appareil à la Madrague à Pamela Anderson suçant Tommy Lee sur un bateau, les stars ont fait vendre quand elles étaient exhibées dans les magazines. Qui ne dénude pas sa vedette du moment dans ses rêves humides ?

Malheureusement, le charme du people à poil a diminué depuis l’avènement des personnalités de téléréalité. À peine avons-nous eu le temps de les connaitre qu’elles sont déjà en train de forniquer dans une chambre mal éclairée ou de simuler le upskirt involontaire en entrant dans une voiture. Le désir s’attise par l’attente. Que diable Nabilla, ne balance pas ta chatte tout de suite, attends un peu. Laisse-nous fantasmer un minimum sur ce qui est caché.

Cindy de Dilemme avait ruiné le concept de sextape avec son vieux beau dans une vidéo pas ragoutante. La fille de Morpheus (Matrix) redonnait un peu goût à ce genre promis aux oubliettes et Shauna Sand le coula définitivement. Même la jeune Miss Teen USA n’avait rien pu faire. Ces vidéos sont désormais produites (souvent par des pros) dans le seul de but de gagner en notoriété et de faire la une des magazines.

Qu’attendre de neuf dans la sextape ? Les photos leakées restent une valeur sure. Scarlett Johansson ira au paradis pour ça, Vanessa Hudgens également. Quid l’image leakée en mouvement ? Rien. Jusqu’à Farrah Abraham.

farrah abraham

Bonjour, voici mon vagin

Personne ne la connaît. Certes, mais elle renouvelle le genre. Farrah Abraham a mis au goût du jour le concept de Teen MILF. Elle est une des vedettes de la série-docu-téléréalité « Teen mom » sur MTV. Le quotidien de filles-mères enceintes à 16 ans, qui ont, pour la plupart, des problèmes de drogues, de violence, de pauvreté. Bref c’est l’horreur. Mais Farrah, elle, a perdu son petit-ami, mort dans un accident de voiture. Elle est plutôt aisée et jolie. C’est la sensation du programme.

Alors quoi de neuf dans le celeb fap ? Le buzz.

Savamment orchestrée, l’histoire de l’existence d’une sextape excite les rédactions people de Californie. Le ramdam bouillonne, Farrah fait appel à la justice. La vidéo était prévue pour un usage personnel, la société Vivid (spécialisée désormais dans cette niche) n’aurait pas le droit de la diffuser. Du bluff de la part d’Abraham, car son partenaire dans l’objet du litige est James Deen, nul autre que l’acteur du moment qui affole les teens et les moins teens des États-Unis et du monde entier. Des échanges de politesse entre les deux protagonistes sont rapportés dans les médias. La fièvre gagne les fappeurs, les photos de Farrah sur la plage font le tour des forums spécialisés.

farrah abraham beach

Je vais devenir célèbre, yeaah !

Comme toujours, ce qui est cool outre-Atlantique intéresse le Vieux continent. Mais bon, peu de monde regarde MTV et les journaux people français n’ont jamais parlé de cette Farrah. L’histoire ne prend pas trop. Et la beauté du buzz tient là, entre les doigts timides de l’attente, encore une fois.

Le laps de temps entre les premiers émois américains et la mise en ligne de la vidéo (un peu plus d’un mois) a cristallisé le désir de visionner cette grande fille bronzée aux seins refaits et aux corps sculptés en train de prendre sévère par le beau James Deen. Voilà du buzz qui fonctionne. Hot Vidéo devrait en prendre de la graine.

Le 6 mai 2013, Vivid ouvre les vannes, « Backdoor Teen Mom » est disponible. Les fappeurs sont fébriles. Que vaut cette sextape ?

Rien d’intime, de volé dans cet objet pornographique appartenant au style gonzo. Farrah a des faux cils, une plastique irréprochable et une envie de se faire sodomiser très engageante. L’acteur étant un professionnel, nous pouvons nous attendre à du fap de qualité.

farrah abraham sextape

Sodomie contre le mur

Hé bien, le résultat est mitigé. Farrah Abraham joue l’excitée, répétant bien trop à quel point la queue de Deen est énorme (alors qu’elle avait dit pendant le buzz qu’il en avait pas une si grosse que ça). De plus, le baby panda, acteur préféré de nombre d’actrices, bande mou. Eh oui, comme quoi les meilleurs aussi ont des déficiences. Pour tous les mecs complexés, cette vidéo vous réconfortera. Bon, il la baise quand même et l’encule correctement, mais l’intensité est absente.

Cette flamme, qui brille dans ses yeux habituellement quand il étrangle sa partenaire en levrette, est morte. L’éjaculation faciale offrira aux fappeurs le moment propice pour terminer leur affaire, elle est assez réussie. Pour le reste, c’est banal. Mais quand on a vu l’excellence gonzoïde des RAW de Manuel Ferrara, ne nous pouvons que constater les progrès que James Deen doit accomplir pour arriver à la cheville de notre légende nationale.

 

Edit : la vidéo de Farrah Abraham aurait cumulé plus de visites que celle de Kim Kardashian sur le site officiel. Comme quoi l’attente attise vraiment le désir.

Les filles c’est fait pour faire l’amour

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Nous sommes actuellement dans la partie la plus critique de l’année, les filles sortent des cachettes où elles s’étaient terrées pendant l’hiver, les vêtements raccourcissent et à chaque coin de rue l’amour nous explose à la gueule, ça devient difficilement tenable. Au Tag Parfait, on est plus du genre à serrer fort notre mug Bob l’Eponge quand la frustration s’installe qu’à sauter par la fenêtre à la Nicky Larson pour exprimer notre désir. A cette tension insupportable mais terriblement délicieuse, s’ajoute dorénavant une BO, simplement intitulée « Les filles c’est fait pour faire l’amour » car la nature assure.

Compilation à écouter dans l’ordre (il y a une logique en terme de styles qu’il est bon ton de respecter sauf si vous aimez vous faire surprendre) et avec la main dans le slip pour fantasmer sur toutes ces chanteuses qui au fond du temps appuie sur le côté salace du vice. Du porn auditif, un voyage dans l’eargasm, des bons fappeurs sonores. Mettez-vous donc à l’aise, white russian à la main, mules aux petons, peignoir ballant laissant entrevoir votre virilité grandissante. Si vous êtes une fille, ça marche aussi, surtout si vous êtes en petit shorty.

Version Deezer disponible ici.

Peste Noire : « Notre société est éminemment pornographique »

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Avec ses 13 ans d’existence et des sorties ayant marqué au fer rouge une scène plutôt somnolante, Peste Noire (ou KPN pour Kommando Peste Noire) pèse lourd dans le paysage mauvais du Black Metal. Peste Noire, c’est un condensé de culture française, un pot bien pourri où les références se téléscopent. Villon, Baudelaire, Artaud, Les Visiteurs, tout ça sur fond de Black Metal hybride. Une musique sans équivalent qui sent la terre et a le goût du sang, décomplexée des héritages divers, n’hésitant pas à incorporer des éléments en décalage complet avec l’idée que l’on peut se faire d’un genre musical fermé, pour ne pas dire sectaire.

Beats techno, musette, scansion urbaine, des associations iconoclastes que seul Famine, tête-pensante et homme-orchestre du groupe, peut se permettre. Des premières démos décharnées à « L’ordure à l’état pur », dernier album en date – en attendant la nouvelle galette éponyme - Famine, s’applique à édifier un monument à la fois sublime et crasseux à la gloire d’une Gaule fantasmée. On avait eu le rappeur rabelaisien avec Seth Gueko, voilà son pendant métallique. Il me semblait évident d’interroger Famine sur son rapport au cul et au porno, tant Peste Noire transpire le stupre et la grivoiserie. Cela étant, nous préférons avertir nos lecteurs, Famine a son franc-parler. Nous laissons, à sa demande, l’interview en l’état, sans édulcoration, ni censure. Les propos de Famine ne sont pas ceux du Tag Parfait, n’appartiennent qu’à lui et relèvent de son entière responsabilité. Le Black Metal est une musique extrême, dans la forme comme dans le fond, vous êtes avertis. 

Lors de notre échange préalable à cette interview tu m’as parlé de ton expérience des clubs libertins, de ta recherche d’une « aristocratie du cul » et de ta désillusion face à la beauferie environnante. Tu peux développer ?

L’esprit populaire associe le libertinage aux aristos décadents du 18ème et à des merdes de films  comme Eyes Wide Shut où s’enfilent des gens de pouvoir. On m’avait dit que c’était fréquenté par des notables et des bourgeoises. J’y suis allé pour niquer ma psychiatre et la femme de mon avocat, j’y ai trouvé mon boulanger et ma femme de ménage en train de danser sur du zouk et « A la queue leu leu », après s’être battus pour manger en premier. J’y ai cherché la saleté : ils sont obsédés par l’hygiène et la non-pilosité. J’y ai cherché la maladie mentale : ils aiment les gens bien dans leur tête et dans leur peau ; une sacralité satanique : c’est fun,  ça baise en pétant et rigolant, c’est juste des boîtes de nuit sauf que tu niques sur place ; de la soumission féminine : de veilles-peaux arrogantes qui n’excitent plus leur mari et n’ont pour revigorer leur égo que le pouvoir d’allumer des crevards afin d’oublier une soirée que leur seins s’avachissent et que leur vagin dilaté par deux ou trois progénitures commence à sentir le pourri. Tout ce qui jouit là-bas sonne faux. Ce n’est jamais neuf mecs qui baisent une meuf, mais une meuf qui baise neuf mecs. Pas un endroit où règne plus l’absolutisme féminin, fait exclusivement de narcissisme, de superficialité, de vénalité et de connerie (de femmes, quoi). Les hommes y sont réduits à l’état de clébards devant user de tous les stratagèmes possibles et humiliants (danser comme des tarlouzes, surjouer la sympathie jusqu’à l’écœurement) pour pas avoir claqué 50 euros l’entrée pour rien… Même les soirées SM sont truffées de soumis mâles, pas femelles. Jamais rencontré en six ans une seule personne intelligente ou cultivée dans ces trous. Je préfère cent fois les pédés, plus sales, dévoyés, intelligents, pervers. Je ne suis pas du tout pédé… mais chaque fois que j’ai un cil qui tombe et qu’on me dit de faire un vœu, je fais celui de le devenir. Bref il ne faut pas généraliser mais ce que j’avais écrit sur les néo-libertins dans le manifeste de PN (Ndlr : Peste Noire) de notre revue à venir, vaut pour 90% d’entre eux :

Les libertins font la fête. Ils font la fête puis l’amour, parfois les deux en même temps. Jamais ils niquent avec la mort. Les culs libertins sont glamour, chics, champagne, strass et paillettes, obsédés par l’hygiène (physique et mentale) et la non-pilosité. Leur fameux « no taboo sauf SM et crade ». Les libertins sont sympas, les libertins sont normaux, ils cherchent tous, de leur propre unanime aveu, « les plaisirs charnels sans tabous, dans le respect et l’hygiène, où tout est permis et rien n’est obligatoire ». Patrick Sébastien, Ardisson… SONT libertins, ce qui devrait te dissuader de l’être. Bordel de merde, nous recherchons le déplaisir de l’esprit par le tabou, l’obligation de faire faire à l’autre ce qu’il ne veut pas faire, justement. Quelqu’un se fait-il enculer par « plaisir de la chair » ? Rofl non. Elle, ou il, le fait par jouissance de sa déchéance. Quand Madame se retourne sur ses quatre pattes, on dit bien pattes, c’est moins pour « faire l’amour », que pour mimer la chèvre ou la guenon.

Ta compagne a versé dans le domina pendant quelques années, qu’en a-t-elle retiré ?

Pas mal d’argent je crois. Je ne suis plus avec. Bernard Lopette dans la pochette de L’Ordure à l’état Pur était l’un de ses soumis, dont voici la photo originale non-retouchée :

Bernard Lopette L'Ordure à l'Etat Pur Peste Noire

Dans ta dernière interview sur LMH, tu fais référence à une mythologie française dont la scatologie serait une facette fondamentale. Il est vrai que « Cochon carotte et les soeurs Crotte », un des titres majeurs de « L’ordure à l’état pur » tourne essentiellement autour du trou de balle. Tu penses qu’on peut adapter ça à la culture pornographique française et plus globalement de la gaudriole, avec ses Woodman, Pierre Moro, Jacquie & Michel et la nébuleuse amat qui parfois (souvent ?) verse dans le crado ?

Je crois qu’en fait de cul, les Allemands sont plus scatos que nous. Mais comme la France est un peu germanique, ça doit jouer.

Tu m’as dit ne pas être fan du porno US, qu’est ce qui te gêne dans l’approche yankee du porn ? Quand je vois des sites du type Facial Abuse et consorts (qui fait le bonheur d’eFukt), on a l’impression d’assister à la chute de l’Empire romain, en version accélérée, on ne peut pas être plus profond dans la jouissance décadente…

Le porno amerloque est comme le pays qui le chie et ses films d’action : toujours le plus extrême possible mais sans aucune intelligence, sans raffinement diabolique dans sa violence/méchanceté. Il est extrême d’un point de vue uniquement anatomique, juste un concours de dilatations, mais n’entend rien à la perversité, disposition à faire le Mal par les ressources de L’INTELLIGENCE et de L’IMAGINATION, réservées aux Asiats et aux Européens visiblement (ça vaut pour le porno mais aussi pour le cinéma en général). Quand c’est extrême ça reste souvent du gonzo, de la charcuterie lubrifiée avec un scénar minimal alors qu’à mes yeux, tout est dans le scénar. La sophistication vipérine des scènes de Salò ou les 120 Journées de Sodome de Pasolini me fait bien plus bander que le porno-gore ricain dont tu parles. A la limite, même pas besoin de pénétration. Un croche-pattes, une culotte baissée publiquement dans la rue, ou ce gourou qui faisait énumérer les défauts physiques de ses fidèles par la secte entière, sont plus sexuels à mon sens que le gros plan chirurgical d’une bite dans un trou. J’ai beaucoup de potes pour qui c’est une vraie chianterie de se frapper les lourdes étapes de la séduction, des bisous-bisous et du restaurant, et même de la pénétration, pour arriver au seul moment qui leur importe : balancer une grosse tarte dans la gueule de la fille, ce qui dans le pire des cas, donne :

- Eh mais tu m’as frappé là ? Ou : Tu es en train de m’étrangler ? 

Ah excuse-moi, j’étais très excité je ne sais pas ce qui m’a pris, je suis un peu dominateur lorsque je fais l’amour… Je crois que je suis amoureux de toi.

Les baffes et les étranglements de gens à la volée sont interdits dans la rue. Au lit ça reste encore assez possible sans encourir de la prison. Ah si au Canada j’avais pété sur une mère qui promenait son enfant, les mecs d’Akitsa sont témoins. Ca c’est encore autorisé, de péter sur les filles. Je vois mal une fille porter plainte juste parce qu’on lui a pété à la face.

Famine Peste Noire Week-end chargé

Famine, sans sa bite mais avec son couteau.

Dans mon article « Du sang et du foutre », j’établissais le lien entre black metal, musique blasphématoire, éminemment rebelle et le porno/cul, tabou des religions du livre. Penses-tu qu’il y ait un lien pertinent à faire entre les deux ? Quelle est ta position avec Peste Noire sur la pornographie ?

Tu as juste oublié la dernière religion du Livre : la religion des droits-de-l’homme (de tous les droits pour tous les hommes, fussent-ils de petites merdes), égalitaire, laïcarde, capitaliste, libérale-libertaire, qui ne fait pas de la jouissance sexuelle un tabou mais un horizon exclusif de vie. Notre société, qui placarde des meufs à poil sur tous les arrêts d’autobus, est éminemment pornographique. Mon déodorant a la forme d’un gode et les pubs pour les produits-douche évoquent des bukkakes. Tu paies une redevance pour que ta fille mate des bouses comme Sex and the city ou Desperate Housewives afin de se faire déflorer à douze ballets mec. Mon camarade L’Atrabilaire écrit très justement dans notre revue qui arrive, à propos des blasphèmes des Black Metalleux qui d’ailleurs n’en sont pas, mais sont tout au contraire des avatars du Système :

Déjà concernant tes photos pornos blasphématoires, je voulais te dire, j’en supprime des dizaines tous les jours qui sont bien pires quand je nettoie ma boîte mail de ses spams, tout ça quand j’en ai fini de consulter les nouvelles méthodes d’agrandissement pénien et les nouveaux Viagras dispos, bien sûr. 

(Source : Sanadis par L’Atrabilaire – La Mesnie Herlequin)

Moi je suis un païen, voir une nonne un crucifix dans la chatte m’apparaît pas comme un blasphème, ce n’est qu’un geste domestique comme se laver les dents ou aller poser un négro. Je m’en branle. Les nones, qui doivent se goder régulièrement, s’en branlent aussi à mon avis (c’est le cas de le dire). Vers Carpentras où j’habitais avant, ils ont creusé le sol d’un couvent pour faire des travaux : c’était farci de fœtus enterrés en douce. Ce qui me dérange moi, c’est que de la même manière que le Kapital réduit la vie humaine au corps, à la seule jouissance matérielle, la pornographie réduit aussi le sexe au corps. Comme dit plus haut, un scénario machiavélique à la Liaisons Dangereuses de Laclos, une insulte vraiment blessante (je parle pas des « coquine », des « cochonne » et autres « chienne », ces invectives pour beaufs) ou une prise de taï ken do réellement technique et artistique dans la tête, dans ce genre là :

Prise Taï Ken Do

sont plus sexuels que le plan d’une queue dans un trou, les deux ne s’excluant pas, mais la pornographie a trop tendance à éliminer du sexe l’esprit. Les cerveaux limités ont juste besoin d’un cul, c’est pas un problème. Le vrai problème, c’est que le porno s’adresse trop aux cervelles limitées. Ma position avec PN donc, est que j’aime autre chose qu’un cours d’anatomie. Faut une histoire bien menée, la trahison d’une transcendance (amour, amitié, confiance, principes…), une situation d’horreur ou d’injustice, du Mal. Tant que ça reste du cinéma donc de l’Art, ou de l’imagination, y a pas danger, ça permet d’expulser, pure catharsis, je hais ces choses dans la vraie vie – et si je les détestais pas, elles ne seraient pas le Mal, qui reste toujours perso et relatif. Mais souvent j’imagine. Lorsque je baise une fille, je cherche à baiser Dieu, pas la fille. Même en baisant je pense à autre chose, je me déporte mentalement dans les Enfers. Parfois un bruit, un couinement me ramène dans le lit auprès de la fille avec qui je suis et je me dis : ah merde t’étais là toi ?

Ardraos - Peste Noire

Ardraos, batteur à lunette

Tu évoques de nombreux projets dans la dernière interview, dont un album de rap, et pourquoi pas une bande-son de film de boule ?

Une bande son cul PN, pourquoi pas, mais par-dessus du sexe avec un decorum de nains, de batraciens et de serpents comme dans un plan de l’excellent Caligula de Tinto Brass. D’ailleurs, si je peux en profiter pour placer que je cherche des mecs maîtrisant la vidéo afin de faire un clip de Peste Noire bien dégueulasse et goth sans me coûter des milliards, qu’ils m’écrivent ici : contact@lamesnieherlequin.com

Tu consommes du porno ? Quels sont tes tags/mots clés favoris ?

Là c’est un peu comme la musique : je préfère composer qu’en écouter. J’ai plus d’imagination que ce que je trouve dans les films, donc je me queute souvent sans film. Sur mon site La mesnie, j’avais posté ce chef-d’œuvre d’art contemporain réalisé par mes soins, qui illustre bien mon propos car il regroupe tout ce dont j’ai besoin pour être heureux dans la vie :

Famine Peste Noire Montage

® Artwork : Famine. Tous droits réservés.

Une grotte, des livres, une guitare électrique et mon cerveau pathologique. Sinon quand j’en consomme, c’est à l’image du Black que j’aime (je suis pas amoureux d’un Congolais, je parle bien de Black Metal) : amateur, sale, inique et français – français car le discours est important et je capte que dalle aux autres langues. Pas de tag favori, je pioche juste dans l’amateur des situations de félonie authentique : hidden cams, cuckolding avec femmes enceintes et autres baises collectives sur toxicomanes dans le besoin, ce genre de choses. Les reportages de guerre nippons regorgent d’anecdotes sexuelles aussi. Dans les trucs plus produits, je te le dis, un film comme Caligula, qui n’est pas du porno mais à la lisière.

Photo d’en-tête par Metastazis.

Hommage à vvcherokee

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La vie est mal foutue, les meilleurs partent toujours les premiers, et internet ne fait pas exception en la matière sauf qu’ici tout ce qui s’y passe est imprimé à jamais. C’est une énorme différence avec notre mémoire, qui archive tout mais mal, puisqu’il n’existe pas encore de moteur de recherche dans notre petite cervelle pour lancer un diaporama des plus beaux instants de nos vies.

La rubrique GoneWilders est compliquée à mettre à jour, car nos plus beaux espoirs féminins s’évaporent souvent dans la nature. On leur envoie des questions, elles lâchent leur pouce (après l’avoir avidement sucé, enfin c’est ce qu’on se dit) puis on attend, on relance, pas de réponse, puis *plouf* elles disparaissent. Ce fut le cas de vvcherokee, qui traversa l’écran fin avril telle la comète de Halley pour me défoncer le crâne et en faire de la bouillie pour les petits cochons.

Une petite perfection qui aimait la danse et étirer ses jambes, montrer ses fesses, ses petits seins parfaits, sa bouche accueillante, un amour instantané dont les conséquences sur ma tronche de mec saoulé par la vie ne se faisaient pas attendre :

cute hamster

Ouais c’est moi là, impossible de descendre plus bas dans la niaiserie, vv me faisait le même effet qu’un plat dans un étoilé, j’étais scotché au fond de mon siège Ikea, à en pincer le cuir jusqu’à poker Miss Suède. Alors régulièrement j’allais voir thelightcarrier et je lui disais “salut ma couille, on en est où avec ma future femme ?” et invariablement il me répondait “je l’ai relancé, mais pas de nouvelles pour le moment” jusqu’à ce terrible commentaire :

thelightcarrier facebook

Smiley sale ambiance ; mon sang ne fit qu’un tour, tétanisé par l’annonce de ces décès numériques, je me précipitai dans les archives d’internet, motherless et ces sites aux noms de domaines inconnus, pour retrouver trace de ce qui avait été le temps de quelques photos, l’espoir d’une vie à deux à Bussy-Saint-Georges avec des bambins et une Renaut Espace bleue.

Heureusement qu’internet est supérieur à la vie, car 5 secondes après avoir tapé son nom, je retombai sur un petit malin qui avait évidemment tout laissé en ligne. Pour vous, voici un best of de vv avant sa grande disparition, en espérant qu’elle ne soit pas fâchée de réapparaître ici.

vvcherokee 9

vvcherokee 8

vvcherokee 7

vvcherokee 5

vvcherokee 4

vvcherokee 3

vvcherokee 2

vvcherokee

vvcherokee 11

Je t’aime (encore) mon petit bonbon.

[EDIT] Elle n’avait pas quitté Reddit mais elle n’était simplement pas « vérifiée ». Elle est donc de retour, Dieu soit loué.

Mai 2013 – Zacharie

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Zacharie self-shot

Année :
1986

Ville :
Paris

Tu es photographe, tu as dû développer un intérêt pour l’image assez tôt. Quelle est la première image qui t’as marqué ?
En effet, je suis photographe, photo-journaliste pour être plus précis. Depuis tout petit j’ai été attiré par l’image. Au début par le cinéma, je voulais devenir caméraman, plus tard par la photographie. Cette transition s’est faite alors que je regardais un reportage sur une petite fille de 13 ans, Omaira Sanchez, emprisonnée pendant trois jours et trois nuits dans l’eau, entre des blocs de gravats, suite à l’éruption d’un volcan en Colombie.

Pendant tout ce temps, une équipe de télé et le photographe français Franck Fournier étaient avec elle. Là où 60 heures de vidéo ont été nécessaires à retranscrire sa dignité dans les derniers instants de sa vie, une seule image aura suffit au photographe pour nous toucher à tout jamais.

Même question, mais cette fois-ci comme support porno ?
Pour le porno, c’est heureusement plus gai ! La première image qui m’a marqué se trouvait dans un album de Fluide Glacial dans la bibliothèque de mon père. C’était « Pervers Pépère » de Gotlib. Ce sont les petites histoires d’un vieux un peu borderline et extrêmement pervers, avec un tas de dessins de nanas à poil.

Quel est le dernier porn que t’as vu ?
Pour être honnête cela remonte déjà à un petit moment ! C’est la vidéo avec Ashlynn Leigh postée au bon fappeur.

Quels sont tes tags ?
Mes tags sont surtout #masturbation #female orgasm et #blowjob. Je me suis de plus en plus détourné du porno dit classique, pour m’orienter vers quelque chose qui me plaît aussi dans ma sexualité, quoi de plus excitant qu’une femme qui jouit ?

Ton tag parfait ?
Il n’y en a pas, on n’est jamais comblé, on va toujours chercher le suivant.

La dernière actrice que tu as vu et dont tu es tombé amoureux ?
Sans hésitation Sibel Kekilli, et ce depuis 2003 ! Mais il faut savoir que sa carrière pornographique s’est terminée cette année là, pour se tourner vers le cinéma. Et quand je suis retombé sur elle dans Game of Thrones, j’ai été agréablement surpris !

Un avis sur le porno français ?
Aucun avis, je n’en regarde pas.

A quoi ressemblera le porno dans 5 ou 10 ans ?
Je pense que le porn retournera vers ses début. Quand tout le monde en aura marre des clips à fap de 3 minutes, les productions essayeront à nouveau de raconter des histoires. De plus je pense que le porno, étant accessible à tous, et à tout moment, devrait faire de la prévention.

On te donne un budget illimité pour réaliser ton porn, ça donnerait quoi ?
Le premier POV 100% féminin. (Ça existe déjà, allez voir du côté de Bobbi Starr, ndlr)

On reçoit de plus en plus de demandes d’hommes pour cette rubrique, qu’est-ce qui t’a motivé à devenir un « parfait » ?
Il y a en effet peu d’hommes dans cette rubrique, j’ai dû en compter que deux ou trois. Il y a peut être la peur des hommes à s’exposer ainsi. On est tous des tendres peureux au fond. Mais nous avons aussi des choses à dire sur le porno, et on n’est pas tous des vicieux libidineux, du moins pas tous le temps !

Comment s’est passé l’exercice de l’auto-portrait ?
La séance d’autoportrait est un exercice difficile. Et je ne savais pas vraiment comment je voulais me présenter, debout, de dos, de face, assis ? Tellement de possibilités avec tout autant de contraintes.
Et un matin je me suis levé, mis le retardateur en marche, et je me suis couché dans la position dans laquelle je m’étais réveillé quelque instants auparavant.

Photo par Zacharie

Si vous voulez être le ou la prochaine parfaite, envoyez-nous un mail avec quelques photos.

 

À la recherche du nouveau stagiaire

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Il y a bientôt deux mois, j’ai débarqué dans les bureaux du Tag depuis ma Pologne natale avec mon costume de plombier, mon accent à rouler les R au couteau et mon zguègue (c’est comme ça qu’il faut l’écrire, maintenant qu’il débarque dans le dictionnaire), bien décidé à devenir journaliste en l’espace d’un stage que j’imaginais plus à passer sur xHamster qu’autre chose.

Il n’en fut rien. Si Gonzo et GrosMikko m’ont accueilli chaleureusement, ils m’ont vite remisé dans une pièce sombre où j’avais pour seule compagnie de mauvais fappeurs même pas publiés (parce que pas publiables) qui tournaient en boucle, faisant seulement appel à moi quand ils avaient besoin de café ou de traduire un truc pour acheter une femme dans mon si beau pays. Le reste du temps, j’étais préposé à de la veille sur des sites russes pour sortir une info capitale sur Sasha, pendant que je les entendais chanter cette étrange mélopée.

Bon, j’exagère beaucoup, et le taulier aura vite fait de me dire « attends coco, c’est quoi ce paragraphe, là ? Tu me réécris ça tout de suite » en supprimant tout le texte, comme il l’a si souvent fait pendant ces deux mois (mytho… ndlr). Finalement, être stagiaire au Tag, ça ne s’improvise pas tant que ça. Pour être tout à fait honnête, j’y passe un excellent moment, j’apprends vraiment des trucs pour la suite de mes études, et ça me fait plutôt chier de partir. Mais que voulez-vous, le temps passe, et je dois quitter ce bel endroit.

Il est temps de me trouver un remplaçant, mais les conditions pour prétendre à ce poste envié qui est le mien ne sont pas légères, alors pas sérieux s’abstenir.

Le job, essentiellement, c’est du journalisme, du desk, de la veille rédactionnelle : en gros, parcourir le Web à la recherche de l’info qui va bien, pour la traiter au plus vite dans l’esprit du Tag. Mais le Web, ce n’est pas que le Web francophone, c’est le World Wide Web, alors il vaut mieux savoir parler anglais car le Tag se développe de plus en plus en langue anglaise et il faut être prêt à switcher de langue en moins de deux.

Pour résumer :

- Qualités rédactionnelles
- Bon niveau d’anglais
- Grammar nazi
- Maitrise des réseaux sociaux
- Motivation sans faille
- Sens de l’humour (et être capable de supporter celui de Jizzkov)
- Débrouillard et créatif
- Disponible de mi-juin à fin juillet (voire un peu plus)

Si l’aventure vous tente, si vous n’avez rien contre quelques pétages de câbles, envoyez un CV et une lettre de motivation à letagparfait@gmail.com. Pour ceux qui ont déjà postulé, on ne vous oublie pas non plus. Enfin, ceux qui seraient tentés par une blague avec instagram de boobs ou de teub pour postuler, sachez que c’est un peu lourd.


J’ai essayé de pécho gratos sur Kink

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Avoir un avatar en 3D qui s’envoie en l’air, ça fait tout de même un bail que ça existe : qui, au début des 00′s, n’a pas pris un malin plaisir à faire se rejoindre deux Sims dans un lit et taper « move_objects on » dans la fenêtre à cheat codes pour voir ce qui se passait sous cette couette qui s’agitait au son des « woohoo » de ces personnages à la langue chelou ? Astuce : le code fonctionnait aussi pour la douche.

En fait, cette manipulation se révélait être digne des plus mauvais fappeurs : des corps même pas enchevêtrés, qui ne se touchaient pas du tout, aucune nudité, et des positions inconnues des écrits indiens millénaires, qui semblent donner un sens nouveau et pas forcément agréable au mot « souplesse ». Mauvais délire.

le sexe pour les sims move objects on

Creepy as fuck

DES SIMS AU QUARTIER ROUGE

Les Sims, c’était les débuts de la vie virtuelle en 3D. On était seul, dans notre chambre, à contrôler un double, une famille, à se prendre pour une espèce de marionnettiste fou en hurlant « dance for me, puppets ». Mais ce jeu à vocation familiale n’offrait pas par définition de moment vraiment sexuel, à part ce maigre instant voyeuriste pour cheaters en perpétuelle quête de nudité dissimulée.

Et puis, en 2003, au lieu de rester dans le monde fermé des Sims, on a découvert qu’il y avait un archipel, dehors, peuplé de vrais gens, avec lesquels on pouvait communiquer grâce à une vraie langue, et pas des « Za Woka Genava » pour dire « T’es hot, bébé ». Sur Second Life, si on croisait un avatar aux pixels avantageux, on lui disait directement « T’es hot, bébé ». Plus de frontières, on était libre !

second life screenshot

On pouvait même voler, VOLER ! La liberté, on vous dit.

Libre, ou presque, puisque ça pêchait encore un peu au niveau du sesque. Pour se mettre bien, il valait mieux être littéraire : le coït, c’était une relation textuelle, qui nous ramenait, à peu de choses près, à nos glorieuses heures d’anonymes, sur le quelconque salon d’un chat Caramail ou Voila, avec l’avantage cette fois-ci de voir à qui l’on s’adressait. Mais ne soyons pas dupe : le physique de l’avatar objet de nos avances était probablement aussi mytho que toutes les « 19F33 » à qui l’on demandait « slt asv ? » en espérant pécho la photo pixelisée d’un sein dans notre boîte mail. Tout ça avant Twitter, les Dediboobz et tout ce bordel : il fallait être fin, avoir de la verve, et nombreux sont ceux qui se sont égarés en chemin, pensant y trouver l’Amour, le vrai.

Forcément, le défi d’inclure du cul plus explicite au sein de cet univers parallèle a vite été relevé par des petits bidouilleurs. Grâce à tout un tas de scripts plus ou moins ingénieux, de nombreuses interactions étaient alors possibles : entre avatars, directement, mais aussi en interagissant avec des objets, comme un lit. Là encore, on s’approchait plus du modèle des Sims quittés plus tôt que de baise concrète, malgré l’effort louable de certains moddeurs de greffer des organes à nos avatars. On s’approchait, mais ce n’était toujours pas ça.

second life sex penis mod

Quelques greffes hasardeuses, mais le cœur y était

En 2006, alors que Second Life est gentiment en train de devenir « le » truc, pendant ce temps-là dans le port d’Amsterdam, au milieu des marins qui chantent, mais surtout du côté du quartier rouge, des mecs se disent qu’il y a quelque chose à faire avec cette idée de monde ouvert dans lequel ça manque cruellement de pénétration clairement exprimée.

En partant du nom de leur ter-ter, le Red Light District, ils créent le Red Light Center : même principe en gros que Second Life, mais avec une très grande place accordée à l’acte charnel. Et il y en a pour tous les délires : il existe entre autres des communautés d’amateurs de fourrure, de BDSM, et la communauté LGBT n’est évidemment pas oubliée.

Dans RLC, vous avez la possibilité d’être voyeur ou exhib, d’être escort ou de s’en offrir les services, d’user de pléthore d’objets, des menottes à la fucking machine, en passant par le Sybian. Le côté un peu plus conventionnel de Second Life a également été récupéré, comme celui de la personnalisation d’avatar monétisée. Il est donc tout à fait possible d’embrasser des carrières professionnelles du plus bel effet : DJ, décorateur d’intérieur, ou encore prof de langues étrangères. La vie, en somme, mais dans laquelle pour s’envoyer en l’air il faut être VIP, via un abonnement payant.

Red Light Center party

Toi aussi, fais la fête comme une rockstar, la quine a l’air pendant que des groupies s’amusent sur un lit au milieu du carré VIP ! #VillaSoda

Et Kink, dans tout ça ? Kink y est allé progressivement. D’abord en adoptant le modèle des Sims, en 2009 avec un logiciel très sobrement intitulé 3Dkink. Un monde à la Sims, fermé, promettant des mises à jour régulières en contenu (des toys, des fringues, des salles) mais… payant. : 29,99 $ par mois, ou 169,99 $ par an. Payer pour s’amuser tout seul ? Je vais quand même essayer sans.

BIENVENUE CHEZ VIRTUAL KINK

Quatre ans plus tard – en 2013 donc, le PRÉSENT – Kink annonce du nouveau, et en grande pompe : un événement via Red Light Center, un compte à rebours sur le site de 3DKink, et un site qui nous donnait déjà un indice sur le nom de cette nouvelle aventure dans l’abrupte monde du BDSM, KinkVirtual.com. À voir ce qu’annonce ledit site, la souris nous démange sous la main droite, et l’entrejambe en fait de même sous la main gauche. On nous propose ni plus ni moins de rejoindre gratuitement les modèles de Kink, qui s’ébattraient joyeusement dans une Armory recréée pour l’occasion, le tout dans un monde « massivement » multijoueur. Comment résister à ce compte à rebours vidéolubrique qui nous annonce le 9 mai 2013, à 5 p.m. PDT (le 10 à 2h du mat’, pour nous) comme un événement digne du lancement de la xBox One ?

header kink virtual

Du shemale, un sosie roux de Rihanna et du bondage, bon délire vidéoludique en perspective

Jour J : place au jeu ! Inscription (gratuite), téléchargement de ce nouveau soft – download garanti 100% safe, j’ai confiance – l’excitation du jeu tout neuf revient, comme quand j’avais assez économisé pour pouvoir m’acheter Pokémon Or. Je vais enfin pénétrer gratuitement dans cette armurerie du vice, faire subir à des avatars consentants les pires outrages du BDSM, et rencontrer presque en vrai les modèles de cette grande maison.

J’apparais dans une salle qui donne le ton : bougies, croix de Saint André, chaînes qui pendent au plafond (au moins haut de quatre mètres), face à un lit encadré d’une #blonde plutôt court vêtue et d’une #redhead plus casual. Je parcours un peu du regard : sur la gauche, un futon, un bar, des cordes déjà prêtes à suspendre un corps, et une caméra, qui me laisse déjà entrevoir le fantasme de réaliser mes propres créations et les voir partagées sur Kink. À droite, pas grand chose, si ce n’est une charmante #ebony, en jean-débardeur qui s’amuse seule, allongée sur une table.

kink virtual crib

Welcome to my crib

Forcément, je m’approche de tous ces objets, de tous ces modèles qui n’attendent j’imagine que de subir mes assauts sadiques. Mais d’abord, je m’empresse de désactiver l’ignoble musique que streame le jeu. Every breath you take, chez Kink, sérieusement ? Je mute l’option, et balance à la place mon best-of de Nine Inch Nails.

Reprenons. Je m’approche des filles, mais aucune interaction n’est possible. Juste des potiches, aucun intérêt. La caméra – une Catapult Super Digital Ultra HD 81, pour les connaisseurs – est elle aussi inutilisable, malheur ! Une péritel débranchée, certainement.

glitch virtual kink camera

Le propre du réalisateur impliqué : ne faire qu’un avec sa caméra

Mais alors qu’est-ce qu’on peut faire ? Je clique sur les « tableaux » qui pendent aux murs, à savoir des pubs pour les différents sites de la galaxie Kink, en espérant être téléporté dans le monde merveilleux du Hardcore Gangbang ou de l’Upper Floor. C’est alors mon navigateur qui s’ouvre. Ces œuvres d’art ne sont que de simples bannières, la déception commence à m’envahir. Je ne me laisse pas abattre et m’apprête à cliquer sur cet enchevêtrement de cordes, finalement raison principale de ma présence entre ces murs de pixels. « You need a partner for this ». Qu’à cela ne tienne, je vais aller la chercher !

kink virtual you need a partner for this

Lâchez les fauves

Deux mecs arrivent à ce moment là dans la pièce, me laissant caresser l’espoir de devenir le découvreur du futur François Sagat. À peine le temps d’éructer « ha d’accord ambiance rock fouet pince sur les tétons cire sur la moule et même pas une soumise rooooooooo » qu’ils ont déjà disparu. Soit, je vais sortir dans le monde gigantesque promis par Peter Acworth à la recherche de « ma » soumise.

SEUL AU MONDE

Première surprise, j’atterris dans la « RLC Street ». En gros, cette pièce que je croyais n’être que le pôle d’accueil d’une Armory recréée à 100% dans laquelle je déambulerais nu en croisant Dana, Skin ou Riley se prêtant volontiers aux délires entretenus par notre collection de bons – et mauvais – fappeurs n’était qu’un prétexte, une simple vitrine ? Ça ne m’arrête pas : on m’a donné pour mission de ramener une gow pour l’attacher à une croix de Saint André. Je ne suis pas un stagiaire photocopieuse et je me lancerai à corps perdu dans cette mission. Problème, cette rue est désespérément vide.

screenshot RLC street

Un putain de désert

Je fais le tour des boîtes, du Passions au Night Candy, mais les lieux sont vides eux aussi. Ce n’est pas sur un dancefloor que j’arriverai à séduire quelqu’un jusqu’à mon antre dédiée à l’extrême. Mais un plan type métro me redonne espoir en indiquant le Transport Center. Un hall de gare, quoi de mieux pour rencontrer du monde ? J’y cours et rencontre enfin des gens : Lady Julie, Petite Fée ou Sacha Feline sont là.

On me salue – avec les fautes d’orthographe qui vont bien – et je salue en retour, avec une impression un peu désagréable : celle d’atterrir dans un truc un peu clos, comme si j’étais le petit nouveau du club libertin où tout le monde se connaît. On se moque du fait que je sois un « vert », et toute cette petite communauté de « jaunes » m’oublie aussitôt pour discuter entre elle. Ça parle d’une histoire de famille, de respect, d’excuses… je ne comprends pas trop et sens s’éloigner la perspective kinkesque qui m’amenait ici en premier lieu.

chat box on kink virtual sais normal

Sais normal

Puis arrive Okarishi. J’y vois déjà mon âme-soeur virtuelle. Une « verte », comme moi : c’est un signe, obligé. On va se prendre la main, quitter ce monde de « jaunes » suffisants et aller batifoler au milieu des cordes, des chaînes et des perceuses à gode. Mais comme elle est apparue, Okarishi, ma petite beauté au nom japonisant – terre de bondage – disparaît. Le coup dur.

DICTATURE KAPITALISTE

Je retourne dans mon antre, m’asseoir sur l’un de mes canapés et faire le point sur cette expérience qui dure déjà depuis trop longtemps sans réel résultat concret. Mais elle est là. Okarishi. Elle se déhanche sur mes tapis/dancefloor, au son de je ne sais quel succès des 90′s qui doit encore streamer dans ce monde que j’aurais voulu mien. Mon monde, maintenant, c’est Okarishi. On y est. On danse. On est « chez moi », entourés de ces accessoires qui ne demandent qu’à servir. Alors je me lance : je clique-droit sur la belle, bien décidé à « Invite for Sex » cette petite brune en tenue de soubrette. Et là, c’est un véritable parpaing qui m’arrive en pleine gueule : « Invite for Sex », c’est « VIP-Only ».

Do you want to upgrade to VIP

Nooooooooo !

C’est là tout le vice de ce qu’on me vantait comme un moyen de s’éclater sans contraintes, gratuitement, avec qui que ce soit : ça n’est pas gratuit. Rien n’est gratuit dans la vie bro’, j’ai voulu être naïf, croire en un idéal d’amour sans limites, sans les entraves du diktat capitaliste.

On ne va pas se mentir, je l’avais quand même un peu vu arriver ce gros logo « Upgrade to VIP » dans le coin supérieur droit de l’écran, dont j’ai trop vite fait abstraction. Amer comme après une mauvaise cuite, je décide de trainer ma rancoeur dans ce monde gigantesque pour noyer ma peine. Rien de plus facile que de se perdre, d’ailleurs : on clique sur une porte, on arrive dans un endroit ; on veut sortir, on reclique sur la porte par laquelle on est arrivé, mais on revient rarement sur nos pas. Je me suis retrouvé, entre autres, sur une plage, un karaoké ou même un bateau, au hasard de ces pérégrinations déçues.

nude beach red light center

Retraite dorée sous les cocotiers

De bar en bar, de boîte en boîte, dont la majorité ne m’est pas accessible à cause de mon statut de paria/crevard, où l’on me dit « You don’t have the permission to enter the requested region » comme si j’étais un clandestin qui voulait débarquer à Lampedusa, je finis quand même par trouver mon petit paradis : le Palace Sex Pit, qu’on peut aisément traduire par « la fosse à sexe ». Le nom se prête plutôt bien au lieu : il y a du monde, du jaune et du vert, et aussi quelques bots qui sont postés à l’entrée d’une espèce de carré VIP contenant plusieurs lits. En droite-cliquant sur ces bots, deux choix s’offrent alors : « Invite for dance » ou « Invite for massage », sans être agrémenté de ce « VIP-Only » qui a causé ma chute.

Le massage se déroule sur le lit, et s’apparente à une tranquille palpation anale en public au son d’un mix électro qui envoie régulièrement un «Face down ass up, that’s the way we like to fuck » qui me donne envie de gober des pilules dans un champ en Bretagne. Mon avatar a l’air d’apprécier le moment qu’il passe avec ce robot grimé en bunny de manoir, alors ce truc gratuit que j’ai eu tant de mal à décrocher, je vais le savourer, faute de mieux.

kink virtual massage in the palace sex pit

Happy end

Le tag a tué mon fap

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C’était le bon vieux temps, au début du tag, au réveil du porn, quand l’écran était plus profond que large, que les claviers avaient des fils, le sopalin une seule couche. La masturbation était une découverte entre potes, le soir devant l’ordi, lumières éteintes, de liens foireux en vidéos étranges. Depuis, le #tag a ruiné mon #porn en traçant un chemin unique et obligatoire, pas dans les tubes, mais dans LE tube, celui, bien droit, qui m’emmène directement à mon #fap fantasmé, voulu, recherché, mais réducteur. Affadie, ma petite giclée, oublié, le plaisir de la surprise. Trop de tags a tué le cul.

modem porn 56k

Car oui, il fut un temps, pas si lointain (j’y draguais sur le chat « entre mecs » de Voila et, n’étant pas farouche, je finissais par te laisser mon Caramail) où mon tag se résumait à #sexe #gay dans une barre de recherche Lycos. Va chercher. Je me laissais alors glisser sur les pentes doucereuses de mon modem 56k, ma mère gueulait parce que la ligne téléphonique était coupée, mais doucement, lentement, vers l’inconnu, je découvrais (au ralenti) de nouveaux plaisirs inattendus, traçant ma voie (lactée) sur un coin de bureau. Le travail manuel durait, parce qu’il fallait fouiller, chercher, sur les quelques sites spécialisés où tout était en vrac. Du cul sur la toile plutôt que sur la commode, c’était si nouveau que nous n’avions pas l’audace d’être exigeant.

Et puis est arrivée « la niche ». Pas encore le dogtraining, à quatre pattes bois dans ta gamelle et viens prendre ton coup de martinet, mais « le site de niche », quand le magma du porno Internet est devenu purulent et que l’internaute s’est permis de demander son fantasme immédiat. Il était – à l’époque – même prêt à payer pour ça. La génération Y est devenue la génération steak haché, sans préliminaire, prémâchée, parce qu’on savait ce qu’on voulait : tout, tout de suite, y compris en termes de porn. On fapait chacun dans sa catégorie. Comme à la boxe, il y avait du léger, du super léger et du poids lourd, on ne mélangeait pas les torchons et les tapettes.

Tant de tags pour un seul but

Tant de tags pour un seul but

Que l’internaute veuille du #bear, du #minet, du #twink ou de la #GymQueen, il voulait pouvoir choisir, commander son fantasme immédiat. Si ce soir, je voulais un minet, je l’avais. Le lendemain, il aurait peut-être la tête de François Sagat, mais là, tout de suite, je savais que je pouvais le trouver. Avec une simple addition dans Google ou un menu déroulant assez complet.

Puis le tag s’est précisé. Le minet ne suffisait pas, je voulais du minet gourmand. Imberbe. Dans un #threesome. Et aujourd’hui, le minet (tiens, avec une #crête pour changer) imberbe qui se fait remplir #bareback comme une outre, si je le veux, je le trouve. Il ne faut que mon désir, Google Translate et une seule main pour taper sur le clavier. Le plaisir est évident. Immédiat. Simple et sans surprise. Un petit tour sur GayMaleTube me propose pas moins de 800 catégories. Du plombier sous l’évier (tu la veux ma clef de 12, hein, tu la veux) au plan médieval (cheap) et – pourquoi s’embarrasser d’une éthique – un bon vieux plan clodo. Du gangbang de teuton à queue de cheval ? Il n’y a qu’à demander. Et même, pourquoi pas, des vidéos taguées pizza (sauce blanche) et gynéco. Les pieds sur l’étrier, on frôle l’hétérosexualité refoulée. Viens voir le docteur non n’ai pas peur, me dit l’écran de mon iPhone quand je veux me la cogner contre le lavabo.

L'ultra-catégorisation des fantasmes, l'art du rangement

L’ultra-catégorisation des fantasmes, l’art du rangement

D’ailleurs, même si perso un mec qui se fait crapahuter sur un coin de lavabo pourrait me titiller le pistil, l’ultracatégorisation n’est pas encore complète. Si je préfère qu’il soit filmé cradingue par la caméra d’un voyeur plutôt que par un (mauvais) réal de porno, je n’ai qu’à cocher une case de plus. #Voyeur + #toilet + #FastFuck, emballez c’est giclé. Et c’est mon grand drame ma bonne dame. Finies les découvertes surprenantes, les bonnes poilades entre couilles sur d’étonnants phénomènes de foire, et le suspens de la petite vidéo qui se charge sans savoir si elle sera celle qui nous déchargera.

Catégorisé, classifié, mon orgasme se fait sans surprise, par cases, sans ce petit frisson inhérent au doute qu’entretenait chaque loading de page. J’ai eu mes premiers émois ainsi, parce que je découvrais, oh miracle, que oui, ça pouvait se faire #outdoor, en #jogging ou en #jockstrap, menottes aux poignets et deux mecs à trimer, sans même savoir que ça pouvait exister. Mais le retour en arrière est impossible, mes signets sont enregistrés, mes catégories préférées mises en avant. Et chaque soir où je cherche un plan #abattage, je passe à côte de mille paisirs simples et inconnus, juste parce que je n’aurais pas pensé à taper #cute #gay.

Lycos, tu me manques.

Mickey Mod : « C’est très compliqué pour les hommes d’avoir une sexualité libre »

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Difficile de me rappeler comment j’ai découvert Mickey Mod, peut-être en traînant sur Kink, ou chez Crash Pad Series, à moins que ce ne soit pendant sa nomination aux AVN 2011 pour An Open Invitation. Je me souviens surtout d’une chose, cette découverte allait ouvrir les portes d’explorations infinies en ligne et hors ligne. Je rêvais d’interviewer mon acteur porno préféré, voici ses réponses.

C’est assez chaud de trouver des infos sur toi ou ta carrière, il y a quelques mois il me semble avoir lu un article où tu disais avoir commencé le métier de performer en passant une annonce sur Craiglist, mais impossible de remettre la main dessus. C’est vrai ?

Tout a commencé il y a quelques années, j’enchaînais les relations amoureuses mais j’étais déçu – ou plutôt j’étais frustré – sexuellement parlant. Pour continuer à explorer mes fantasmes, j’ai regardé sur internet quelles boîtes de prod cherchaient des acteurs. J’en ai parlé à un pote qui m’a recommandé le studio Kink. Au même moment, j’ai posté une annonce sur craiglist.com et il s’est avéré qu’ils cherchaient quelqu’un. J’ai donc répondu à l’annonce, ils ont accroché, j’ai fait quelques entretiens et c’est un peu comme ça que je me suis retrouvé à tourner ma première scène pour Kink.

Tu étais déjà dans le BDSM (bondage, discipline, sado-masochime) avant de bosser pour Kink ou c’était par simple curiosité ou pour te dépasser ?

C’était un truc qui me bottait bien mais que je me pensais incapable de faire ça au sein d’un relation. Au début j’étais vraiment timide, je ne savais pas comment faire pour exprimer cette envie. Je n’ai pas reçu une éducation religieuse très stricte mais ma famille était vraiment très pratiquante, le sexe était donc un sujet tabou. Pendant longtemps ça a été très compliqué pour moi d’en parler, de dire aux autres ce que je voulais essayer, ce qui m’excitait.

May4-JizMod

Ce qui me fascine le plus chez toi c’est ta façon de pouvoir passer de dominant à dominé, parfois pendant la même scène (avec Drew Devaux par exemple). J’ai vraiment l’impression que tu n’as ni tabou, ni limites.

Tu sais, chaque performer a sa façon d’envisager sa scène et de faire comme il le sent… Perso, il y a tellement de choses que je veux faire que je me vois mal me fixer des limites si je compte m’épanouir là-dedans.

Comment expliques-tu cette habilité à passer de dominant à dominé ?

Je pense que ma façon de baiser avec quelqu’un s’apparente à une sorte de danse, tu ressens les énergies et les mouvements de ton partenaire, et si ça sonne juste, si le tempo est bon, alors tout s’enchaîne facilement. Je ne me considère pas comme dominant ou dominé, je vois ça comme une exploration sexuelle, un peu comme si j’étais un journaliste et que je me disais : “J’ai envie d’essayer ça, peut-être que je m’y connais moins que d’autres, mais je vais quand même y aller avec un esprit curieux et ouvert et ça va le faire”

J’ai vu que tu avais étudié la photo et le cinéma et tu avais également dit que tu rêverais de passer derrière la caméra. Qu’est-ce tu tu penses pouvoir apporter au milieu ?

C’est quelque chose sur quoi j’ai pas mal bossé, et qui continue à m’intéresser, mais c’est difficile pour moi d’imaginer à quoi ça va ressembler. Comme tu le sais sans doute, dans le porn, tout est extrêmement marqueté pour un but précis, les gens veulent voir des filles entre elles, de l’interacial, de l’anal, et toutes ces catégories très spécifiques ; et j’ai du mal du coup à savoir où je veux aller. Les gens veulent toujours te mettre dans des cases, ils attendent certaines choses de toi selon l’étiquette qu’ils te collent et ça m’angoisse un peu.

Pour l’instant, les gens te mettent l’étiquette “d’acteur noir queer cisgenre”. T’en penses quoi ? C’est encore une façon de te mettre dans une case ?

Grave. L’industrie du X a vraiment du mal à sortir de ces catégories. Les ventes régulent le marché, l’idée est de donner à la masse ce qu’elle veut. Je rêverais d’être dans un monde sans aucune catégorie : hétéro, gays, queer, blanc, interracial, tous ensemble dans un même film. Je voudrais vivre dans un monde où les gens pourraient juste explorer leur sexualité sous toutes ses formes, mais malheureusement ça ne se passe comme ça. Quand j’ai commencé à tourner, je pensais que le terme de “queer” me définissait pas mal, dans le sens où je suis plus intéressé par la connexion que j’ai avec mon partenaire que son genre. Mais ça ne me correspond plus, je ne rentre tout simplement pas dans une catégorie.

mickey mod crash pad series

Pansexuel ?

Quand je pense au mot pansexuel, j’imagine un mec qui va au festival Burning Man avec un boa en plumes autour du cou… Je viens de San Francisco et là-bas les pansexuels sont plus une communauté, dans laquelle je ne me retrouve pas vraiment.

Tu es le seul acteur que je connaisse à faire du porno queer. Quels sont les autres ?

Il y a Danny Wilde, Owen Gray, Wolf Hudson ou James Darking. C’est très compliqué pour les hommes d’avoir une sexualité libre, d’arriver à jouer dans des scènes très différentes. On est tout de suite catalogué, c’est beaucoup plus simple pour une fille d’enchainer porn hétéro, lesbien, BDSM… Je ne sais pas si c’est typique des Etats-Unis ou si c’est pareil dans le reste du monde.

Je dirai que c’est partout pareil. Il y a une sorte de tabou autour de l’anal chez les mecs.

C’est complètement un tabou. L’idée de laisser quelqu’un jouer avec ton cul est souvent assimilé à de l’homosexualité. Pour le commun des mortels, si quelqu’un joue avec, alors tu es forcement gay. Le concept de masculinité est basé sur la domination et cette domination se focalise sur la pénétration. Se laisser pénétrer est perçu comme une perte de virilité.

Tu as fait des scènes de pegging, des vidéos avec des transexuels MtF et tu te fais sucer par d’autres hommes. Tu as déjà pensé à faire de l’anal avec un mec devant la caméra ?

Oui bien sûr. En fait, même si j’ai pris beaucoup de plaisir à tourner des scènes incluant une pénétration anale, même si c’était des expériences positives, ce n’est pas quelque chose que je cherche absolument à refaire. Je pense que dans le futur, si je dois le refaire, que ça soit avec une vraie bite ou avec un gode-ceinture, ça sera juste parce que j’ai envie de le faire avec la personne en particulier, et pas pour l’acte en lui-même.

divine bitches kink

Tu as beaucoup parlé de ton besoin d’être connecté avec l’autre, avec qui tu aimes et aimerais bosser ?

On me pose souvent cette question. J’aime beaucoup tourner avec Dylan Ryan, elle est assez dingue. J’ai récemment bossé avec Nikita Bellucci qui est incroyable. Il y avait une barrière au niveau de la langue, donc on a surtout parlé du groupe Nine Inch Nails qu’on avait en commun. J’adore tourner aussi avec Juliette March. Plutot que d’énumérer des noms, il semble juste que j’accroche surtout avec les gens qui aiment tellement le cul qu’ils baiseraient de la même façon même si ils n’étaient pas payés pour. C’est ça la clé d’une bonne scène, des gens qui aiment ce qu’ils font, et qui savent articuler ce qu’ils aiment, ce qui les excite ou au contraire ce qu’ils ne veulent pas faire.

Tu as parlé de Nikita Bellucci, qui est française, es-tu déjà allé en France ? Qu’est-ce que tu penses du porn français ?

Je ne suis jamais allé en France, juste en Allemagne, Hollande, Angleterre et Espagne, mais j’adorerai aller et travailler en France et en Europe. J’ai tourné avec Tiffany Doll pendant une scène de gang bang et aussi avec Angell Summers. Ce sont les seules actrices françaises avec qui j’ai travaillé.

Tu joues parfois dans des scènes assez extrêmes, fouetté, fessé, bondagé ou puni. As-tu déjà atteint tes limites face ou hors caméra ?

J’ai bien sûr des limites. Quand je travaille, elles s’arrêtent à ce que les studios sont autorisés à montrer légalement. J’ai déjà testé le blood play dans ma vie privée, mais je ne suis pas assez à l’aise pour le faire devant la caméra. Pareil pour le “sounding”. Sinon, les jeux de rôles orientés vers l’humiliation raciale, ça ne passe pas. De manière générale je teste tout dans ma vie privée d’abord, avant de me lancer devant la caméra.

Tu faisais déjà partie de la communauté BDSM avant de commencer à bosser pour Kink ?

Pas vraiment. J’ai des amis qui en faisaient partie et ça m’a toujours intrigué, mais avant de commencer ma carrière, je ne trainais pas particulièrement dans ce milieu, non.

Beaucoup de personnes pensent que le succès de 50 shades of Gray est entrain de rendre le BDSM mainstream, t’en penses quoi ?

Ça l’a mis sur le devant de la scène mais je ne pense pas que ce soit devenu mainstream, et je ne crois pas non plus que ça le deviendra même un jour. Mais au moins ça devient plus acceptable et accepté. Le BDSM est devenu une sorte de sous-culture, quelque chose dont on peu parler librement. Ce n’est plus honteux de se dire adepte du BDSM, on ne pensera plus que tu es déviant ou que si tu es comme ça c’est parce que tu as subi des sévices dans ton enfance.

Mickey mod

Tu mates du porn ? C’est quoi tes tags ?

Ce que je regarde chez moi va plus vers l’amateur ou le homemade. A partir du moment où tu as été sur des plateaux et que tu as vu le porn à travers le prisme de la prod, il commence à perdre de sa saveur. Quand je mate du porn homemade, je veux voir des gens vraiment prendre leur pied, pas juste s’envoyer en l’air parce qu’ils ont été payés pour le faire.

Tu as entendu parler du projet Make Love Not Porn ?

Par Cindy Gallop, c’est bien ça ? Je trouve ça génial. J’en ai parlé avec quelques personnes autour de moi et je pense que plus les gens sont prêts à exposer leur sexualité et plus cela va participer à éradiquer les clichés autour du porno, et plus ça ouvrira un débat sur ce que les gens veulent vraiment voir dedans. La pornographie est principalement dictée par les fantasmes des mecs hétéros et ce projet donne l’opportunité de partager d’autres idées sur ce qui excite les gens. Perso, j’en ai marre d’entendre des réalisateurs me dire “Je veux te voir lui gicler sur la gueule” et je me dis “ah ouais ? Tu veux vraiment que je fasse ça ? C’est tellement cliché…”. J’adore quand les gens font ce qu’ils aiment faire, pas juste parce qu’on leur a demandé, ou parce qu’ils bossent pour une boite qui a une certaine image à respecter, ou parce qu’ils ont été payé pour. J’ai du mal à l’expliquer mais en gros quand je matte du porn, j’ai envie d’assister à une expérience authentique. C’est plus complexe que simplement dire “j’aime l’amateur, l’anal et les gang bangs”. En fait plus tu en vois, et plus c’est difficile de trouver quelque chose que tu kiffes vraiment.

Je suppose que c’est pour ça que le Tag Parfait a été créé, parce que tout ce qui nous excite ne peut pas être décrit avec un seul mot-clé…

Et toi, qu’est-ce que tu recherches quand tu regardes du porn ?

C’est super compliqué pour moi de trouver du porn via les tags. Je suis plus intéressée par les acteurs et les connexions entre eux. Je dois être un peu snob, mais j’ai besoin d’être physiquement attirée par tous les acteurs et actrice d’une scène.

Pareil. Je peux te poser une autre question ? Pourquoi tu as voulu m’interviewer en particulier ?

Je suis à fond dans le BDSM dans ma vie privée et j’aime autant être soumise que porter un gode-ceinture. Mais je galère vraiment pour trouver des partenaires ouverts et qui auraient envie d’explorer ça avec moi. C’est la raison pour laquelle je suis assez fascinée par toi, parce que j’aimerais trouver quelqu’un qui a les même capacités à passer de dominant à dominé, quelqu’un qui n’a pas de tabou. Je suppose qu’on peut dire que tu incarnes un peu le partenaire idéal pour moi [je deviens toute rouge]

Merci !

Juste une dernière question, tu as dit que pour toi, le sexe était comme la danse. Quels sont tous goûts musicaux ? T’écoutes quoi comme son ?

J’ai grandi avec le punk, mais maintenant mes goûts vont de Rihanna, The Murder City Devils, Stereolab ou Iggy Azalea au métal américain avec des groupes comme Tomahawk. J’ai eu une période où j’écoutais beaucoup de musique française des années 60s et 70s comme Françoise Hardy ou Gainsbourg.

Traduit de l’anglais par Gonzo et 0dd. 

Hanni El Khatib : « Je fais ma musique avec mes tripes »

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Hanni El Khatib est un des specimens de la race des rockeurs californiens. Du genre honnête, contrairement à de nombreux ersatz. Après avoir fait ses armes en 2011 avec Will the Guns Come Out, plus garage que nature, il revient avec un 2ème album : Head in the Dirt. Un peu plus blues, il a été enregistré et produit avec Dan Auerbach, moitié des Black Keys. Ses chansons et ses clips flirtent toujours autant avec le cul voire le porn.

Hanni El Khatib était de passage à Paris pour un concert au Trabendo, l’occasion pour nous d’aller lui poser quelques questions. Monsieur est un peu chatouilleux sur le sujet du sexe ou du porn, je n’ai donc pas vraiment insisté là-dessus. M’abstenant, bien entendu, de lui avouer que mes oreilles étaient deux vagins étroits que sa musique pénétrait violemment. Dommage pour quelqu’un qui doit enflammer les culs comme les cœurs avec son rock brutal. Au final, Hanni El Khatib est à l’image de sa musique : sauvage et farouche.

Tu es musicien, tu diriges un label et tu as été designer… Qu’est ce qui t’attire le plus dans tout ça ?

Je ne sais pas si je préfère un truc à un autre. Sans doute faire de la musique, pour être un peu plus actif. Quand j’étais designer, j’avais juste à aller au bureau tous les jours. Mais il y a un point commun dans tout ça : tu arrives avec une idée et tu le fais. Pour la musique, tu écris la chanson, tu l’enregistres et ça finit sur un vinyle. Pour le design c’est la même chose : tu arrives avec une image, un dessin ou quoi que se soit, tu crées et tu mets ça sur un t-shirt. Peu importe ce que tu fais et ce que tu veux. Heureusement pour moi, personne n’a à m’expliquer ce que je dois faire.

Tu t’imaginais être reconnu dans la musique et faire des tournées un peu partout ?

Partir en tournée, ça me botte. Ça s’est construit au fur et à mesure. J’ai commencé avec quelques concerts chez moi à San Francisco puis ça s’est étendu à Los Angeles et à quelques grosses villes aux États-Unis. Et d’un coup,  je me suis retrouvé à faire des concerts en Europe ; ça s’est fait naturellement. Pour ce qui est de la célébrité, comme je ne me considère pas comme célèbre, je ne sais pas trop à quoi ça ressemble. En revanche, j’ai quelques amis qui le sont et ça a l’air assez chiant. Ils se font tout le temps emmerder…

Sur cet album tu as bossé avec Dan Auerbach. Qu’est ce qu’il t’a apporté ? Est-ce que ça a changé ton son ?

Je ne pense pas qu’il ait vraiment changé mon son, il était surtout là en studio. Il est bon là-dedans, il s’y connaît vraiment en prise de son et a beaucoup d’expérience. J’ai appris plein de choses avec lui. En fait, il m’a surtout appris à porter plus d’attention à la mélodie et à l’éditing des morceaux. Quand je voulais m’occuper d’un passage en particulier et le faire sonner de façon plus chelou… c’est quelque chose sur lequel on a pas mal insisté. Je suppose qu’avec son expérience, il arrive à aller à l’essentiel plus rapidement.

Quelles sont tes références musicales ?

Je suis inspiré par plein de musiques. La vieille musique soul ou funk comme The Meters. Quand je les écoute je me dis « putain qu’est-ce que c’est bon », leur groove est tellement précis, j’aimerais pouvoir en faire autant. Récemment, je me suis intéressé à différents mouvements qui viennent d’un peu partout dans le monde. Des trucs des années 60 ou 70, comme la musique psychédélique du Cambodge. Je ne retiens pas tous les noms ou les artistes et la plupart n’ont dû sortir qu’un seul disque. Mais il y a des gens pour les découvrir, les collectionner et c’est cool.

Pourquoi Head In The Dirt donne son titre à l’album ?

Je trouve que le titre de cette chanson résumait bien l’esprit de l’album. C’était pareil pour mon premier album avec Will The Guns Come Out.

A quoi ressemble l’atmosphère de cet album justement ?

Errer sans but, voyager, ce genre de trucs. Comme partir seul sur la route et faire des expériences.

C’est quoi « Dirt » ? Tu pourrais le définir ? Est ce que c’est littéralement « Dirt » ou autre chose ?

Je vois ça autrement. Pour moi c’est plutôt se détourner de la réalité, la refuser, faire l’autruche en quelque sorte.

J’ai l’impression que tes paroles sont moins crues. C’est voulu ?

Mon premier album ressemblait au courant de conscience. Je suppose que j’avais plus de colère en moi… Je ne suis pas quelqu’un d’agressif mais ça transparaissait parfois dans ces chansons. Pour celui-ci, je voulais me concentrer sur autre chose. On est toujours dans ce courant conscience mais je voulais aussi raconter des histoires, créer des images. J’imagine que ça vient du fait que j’ai conçu cet album en très peu de temps, contrairement au premier qui a été bien plus long à produire, où j’enregistrais une seule chanson en 2 semaines.

Les clips Roach Cock et Family sont deux grosses références au Japon, le tout dans une ambiance très crue. Pourquoi ces clins d’œil récurrents ?

C’est une pure coïncidence. La première vidéo a été tournée au Japon par un ami, Ricky Saiz, qui était sur place. Il y est tout le temps pour le boulot, moi je n’y suis allé que quelques fois… Donc il était là-bas et il adorait Roach Cock. Il m’a dit « hey, j’ai cette idée pour une vidéo ». Il m’a juste envoyé un texto un matin « je veux tourner ça ce soir » et il l’a fait.

Un autre ami, Nick Walker, a fait l’autre clip. Quand il était à la fac il y a quatre ans, il notait tout ce qui lui passait par la tête dans un carnet, des trucs vraiment bizarres. L’année dernière, il m’a donné ce carnet en me disant « si tu trouves là-dedans quelque chose que tu aimes et que tu veux utiliser, dis-le moi ». Et c’est comme ça qu’on a tourné Family. C’est un hasard que ces deux clips soient en référence au Japon et je trouve ça marrant.

Je ne veux pas utiliser les clips dans un but narcissique, ou me mettre en scène, ce genre de trucs à la con, sauf pour une raison particulière ou si c’est marrant.

Et qu’est-ce qui t’as plu dans les idées que tu as prises dans ce carnet ?

Je connaissais déjà les références à cette vieille sexploitation japonaise, les gangs de motards (les Bosozokus - ndlr), le style de Nick et ce qu’il allait pouvoir en faire. Au final le rendu est assez bizarre : l’histoire n’a aucun sens et c’est un peu stupide. Ces mecs fous qui rencontrent des filles et qui font n’importe quoi… Malheureusement on n’a pas eu le temps de tout filmer et ce qu’il avait en tête était encore plus cinglé. Sauf à la fin, le mec avec les pieuvres, ça c’est un peu « what the fuck ».

HANNIHELKHATIB_02 © Guilhem Malissen

À quoi va ressembler ton prochain clip, Penny ?

Ce sont des taulards en zonzon qui reprennent Penny à leur façon. Et on en a une autre à venir qui va être pas mal. Simon Cahn a réalisé le clip de Pay No Mind qu’on a déjà tourné à L.A.. Ça promet : c’est un clip de rap avec beaucoup de booty dancing.

Ta musique et tes clips réveillent des trucs super sauvages et crades. Tu abordes la musique de cette manière-là ?

Certaines vieilles musiques étaient dingues, les chanteurs étaient vraiment timbrés, il y avait tout ça dans leur musique. Moi je n’ai jamais écrit en pensant au cul. Ça transpire sûrement à travers ma musique parce que c’est quelque chose de primaire. Je fais ma musique très spontanément, avec mes tripes. Je travaille toujours sur un son qui me plaît. Après les gens l’interprètent comme ils veulent.

Tu essaies de le montrer à travers toutes ces chansons et clips ?

J’ai fait tout ça impulsivement. Sur mon premier album, je n’ai pas vraiment écrit les paroles. Je faisais la mélodie, je disais ce que je voulais faire aux ingés puis j’enregistrais jusqu’à ce que ça sonne. Pour celui-ci, les chansons pouvaient être écrites en 30 minutes et enregistrées en 15. Et c’était fini. On a laissé tomber toutes les chansons sur lesquelles on bossait trop.

Maintenant que tu as bossé avec Auerbach, c’est quoi la prochaine étape ?

Pour le moment je m’occupe de faire la tournée de l’album. Quand ça sera fini, je voudrais passer du temps à trouver des sons jusqu’au prochain disque. Je vais aussi recommencer à écrire des chansons et les enregistrer. Mais je ne sais pas exactement quand, il y a tellement de dates à faire… Je n’aurais d’ailleurs sûrement pas le temps. Peut-être que partirai en voyage aussi. Mais je veux continuer à écrire, quand j’aurai plus de temps libre.

J’ai commencé à écrire Head In The Dirt deux semaines avant d’aller en studio, c’était assez stressant. Je voudrais être un peu plus préparé pour le prochain, passer plus de temps dessus. C’est marrant d’enregistrer super vite, mais quand je réécoute l’album, il y a des choses que j’aurais aimé ajouter. D’autres styles et d’autres sons que j’aurais voulu intégrer.

Photos par Guilhem Malissen

Dishsoapbath

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Aujourd’hui un GoneWilder, parce que il n’y a pas que les filles qui s’exhibent et que les garçons sont aussi capables de vous fracturer la rétine. La preuve avec Dishsoapbath que je suis allée pécher chez Ladybonersgw, avec ses yeux couleur océan, ses cheveux qu’on a envie de caresser et des fesses qu’on aimerait croquer. Le garçon m’hypnotise, quand il fixe l’objectif j’imagine que c’est moi qu’il regarde, je rentre dans une transe extatique et me mets à danser nue et langoureusement devant mon écran.

Dishsoapbath

Hypnose Totale

Tu peux te présenter ?

Je m’appelle Thomas, j’ai 22 ans. Je viens de l’Oregon, j’étudie à temps partiel et je bosse à plein temps.

Comment as-tu découvert GoneWild ? Et est-ce que tu regardes les posts des autres ?

Je ne suis pas sûr de me rappeler quand j’ai entendu parler pour la première fois de GoneWild, mais je l’ai brièvement parcouru et j’y jette un coup d’oeil de temps en temps.

Dishsoapbath

Ass <3

Tu n’as pas peur d’être reconnu ?

Avant, je m’inquiétais que des gens me reconnaissent puis je me suis dis merde, il n’y a pas vraiment de problème avec ça. Et alors, tu m’as vu à poil sur internet ? Les gens vont juste se rendre compte – s’ils me trouvent dessus – que je suis quelqu’un de sexuel. Je ne suis vraiment pas un mec extraverti, je n’ai eu que deux petites amies dans ma vie et ce sont les deux seules femmes avec qui j’ai été.

Est-ce que Gonewild a changé un truc dans ta vie sexuelle ? Elle en pense quoi ta copine ?

Je dirais que ça m’a donné plus de confiance en moi qu’auparavant. Je me suis rendu compte du nombre de filles qui flirtaient en fait avec moi. Ça a probablement été comme ça toute ma vie mais j’étais maladroit et je ne le voyais pas. Les femmes se jettent pratiquement sur moi en ce moment mais je n’ai pas de copine.

Bonjour vous

Bonjour vous

Quel a été ton premier contact avec le porno ?

Ma première expérience avec le porno c’était avec un truc qui s’appelait « Naked News » j’étais en CM2, j’en avais entendu parler aux infos et le concept m’avait vraiment excité. Des femmes qui se déshabillaient doucement… Alors quand j’ai pu être un peu seul au cybercafé, j’ai regardé. Aucun regret.

Est-ce que tu as un tag parfait ?

#bikinis, j’ai une obsession pour les femmes en bikini.

Down on my knees

Down on my knees

Bonus track :  

Dishsoapbath reddit

Les couples se forment

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