Quantcast
Channel: LTP – Le Tag Parfait : le magazine de la culture porn
Viewing all 401 articles
Browse latest View live

Svart Crown : « Nous sommes dans une dynamique orgasmique »

$
0
0

Svart Crown officie dans le metal extrême, à la croisée des chemins de croix que sont le death et le black metal. Formé en 2004, dans le sud de la France, le groupe a trois albums à son actif et tourne régulièrement en Europe et ailleurs pour prêcher la bonne parole d’une musique puissante et agressive. Ces zigotos à poil long apprécient particulièrement Le Tag Parfait, nous avons donc profité de leur récent passage à La Boule Noire pour leur poser quelques questions. Entretien avec le duo de guitaristes-chanteurs de Svart Crown, JB, fondateur du groupe et Clément.

Quel est le concept de Svart Crown ?

JB : J’ai toujours été intéressé par la face sombre de l’humain. Chaque album traite de ce sujet-là, des déviances, de la chute. On remonte vers les sources du Mal. Un morceau comme Here comes your Salvation parle de mecs qui vont se faire fister dans les caves, de choses comme ça. Le dernier album tourne autour de la maladie et de la décrépitude qui en découle.

: On a cette ligne directrice et on va essayer de piocher dans le sexe extrême, le sadomasochisme, la drogue. On essaie d’aborder plusieurs thèmes autour de cette humanité en perdition ; on a du mal à voir la lumière au bout du tunnel.

Vous liez la pornographie à cette décadence généralisée ?

C : Pas forcément. Je vois la pornographie comme une évolution sociétale. Le cul a toujours été là. Quand on prend le règne de Caligula, où il baise avec sa sœur et prostitue les femmes des sénateurs, il y avait déjà une dynamique sexuelle. Je ne vois pas forcément le porno comme quelque chose de malsain.

JB : On a tous en nous un côté sombre dont le porno fait plus ou moins partie de par son aspect inavouable. C’est surtout lié à notre éducation judéo-chrétienne, où le sexe est vu comme un vice.

Quel lien faites-vous entre le sexe et le metal extrême ?

C : Il y a un lien indéniable. C’est une musique qu’on fait à l’instinct, à l’arrache. C’est quelque chose de très cathartique, surtout sur scène : quand il y a énormément de monde, quand il y a de la furie, de la rage, ça transpire, c’est brutal. On est vraiment dans une dynamique orgasmique. Dans une baise ça doit transpirer, cogner. Après ce sont deux choses complètement différentes sur le papier, mais pour moi qui suis dans l’émotion et le ressenti, c’est extrêmement lié.

JB : Le lien se fait dans l’aspect primaire. Que ce soit dans le porno ou le metal, tu fais appel à tes premiers instincts. Au niveau de l’imagerie tu as le côté sulfureux, bien évidemment.

Svart Crown @ La Boule Noire Aosoth Necroblood

Svart Crown @ La Boule Noire

Vous m’avez contacté car vous êtes avant tout des fans du Tag, question inévitable : quel est votre type de porn ?

JB : On arrive aux questions que nos meufs et nos parents ne devront pas lire !  Les séries un peu nazes de Bangbros me font tripper, des vieux trucs où les actrices s’invitent chez les participants, des mecs lambda, pas des acteurs aux bites énormes. C’est scénarisé bien sûr, mais naïf : Rachel Star qui déboule dans un snack, qui malmène un peu l’employé et ça finit en party… J’aime bien aussi « Tonight Girlfriend »,  avec les actrices qui jouent le rôle d’escort girl, dans des chambres d’hôtel hyper classes, tu vois les transactions financières, c’est à la fois réaliste et excitant.

C : ll y a eu une grosse émancipation du porno avec le tout gratuit à la maison. On en a ras la gueule de porno. Mon truc c’est le POV : étant très à cheval sur la performance de l’actrice, j’aime quand le focus se fait sur elle. Ce qui me fait plus fantasmer, c’est quand c’est un peu plus hard. Des choses que je ne pratique pas forcément avec ma compagne. Tout ce qui est Kink, SM et qui va un petit peu loin, il y a ce relationnel super extrême et la performance à mettre en parallèle avec la musique que je joue. Par le passé, j’ai eu l’occasion d’assister à des shows fétichistes avec suspension, et j’ai été très sensible à la perf. Les gens qui pratiquent ce type de choses m’ont fait part de leur ressenti émotionnel quand ils se font hacher la peau avec de grandes aiguilles par exemple, ça m’a vite fait fantasmer. J’aime également regarder des behind the scenes.

JB : On était au studio l’autre jour, et on lisait votre interview de Nikita Bellucci où elle parlait de ses scènes chez Kink, et on les a regardées à minuit, après une bonne bouffe. On s’est maté ça pendant une heure. La scène était marrante, elle ne comprend pas grand chose, on sent qu’elle en chie mais elle est robuste.

Les extrêmes pornos et musicaux semblent donc se toucher…

C : Il s’agit de surpasser certaines limites qu’il peut y avoir. Quand on a créée notre musique, on a toujours eu cette envie d’aller plus loin, de repousser les limites de l’extrême, avec un spectre créatif qui va du death au hardcore. Dans ces dynamiques là, il y a un rapport évident avec le sexe.

Svart Crown Live 2013 La Boule Noire

Vous êtes plutôt de quelle école en matière d’actrices ?

: La performance physique et le culte du corps à l’américaine ça me fait chier. J’aime bien les écoles plus européennes. Niveau actrice, je suis resté sur Rebeca Linares. Elle a fait mal à beaucoup de gens, je crois !

JB : On est d’accord là-dessus, on aime bien le côté un peu latin, les Linares, Lupe Fuentes, Alexia Moore. Je trouve qu’en France on est plutôt bien servis. Dans les actrices françaises, j’adore Liza Del Sierra, elle est vraiment envoûtante. Anissa Kate se débrouille très bien également. J’aime bien Asa Akira, Rita Faltoyano, Angel Dark, ce genre d’actrices.

: J’ai toujours eu énormément d’admiration pour Jesse Jane, même si elle a pris un coup de vieux.

Pourtant niveau « culte du corps à l’américaine » on est en plein dedans avec Jesse…

: C’est la seule ! Moi je suis de la Team Sasha Grey, car elle dépasse le cadre du porno. Elle fait de la zik et a cette aura hyper décadente. J’ai écouté son groupe  d’électro-dark bizarre, c’était pas mal. J’aime la personne dans sa globalité. Et puis c’est une super performeuse aussi, elle a un truc que Stoya n’a pas.

JB : Stoya m’excite bien plus !

C : Stoya est très très jolie, mais trop froide.

Quid du porno français ?

JB : Les premiers pornos que j’ai regardé, c’était fin 90s, début 2000, les Journal du Hard, les débuts de Clara Morgane, ça me rend un peu nostalgique. Les films français étaient marrants, les Yannick Perrin par exemple. Dorcel et le porno chic ça ma toujours fait un peu chier, les grands manoirs, les mecs cagoulés, ça va deux minutes.

C : On a quand même pris vachement de retard, parce qu’il y a eu une émergence, il y a des actrices, mais je sais pas si c’est au niveau social français, c’est toujours un peu… cloisonné. J’ai l’impression que tous les Français ou les Françaises qui ont vraiment envie de taffer dans ce milieu-là partent aux States ou en Europe de l’Est, des coins où le cul est moins stigmatisant. En France il y a plein de tabous, que ce soit au niveau de la drogue, du cul…

JB : C’est aussi une question de thunes. Les actrices ne peuvent pas se faire du blé comme elles voudraient ici. Tu vends quand même ton corps et à la fin du mois, quand tu vois ce que tu touches par rapport aux Etats-Unis, le choix est vite fait. 

Svart Crown backstage

Foursome sur casting couch

L’aspect financier, c’est évidemment le nerf de la guerre…

: En France, il y a ce côté vicelard : donner 200 boules à une meuf juste pour la sauter en balançant des mythos type « Oui mais y a Alexia Moore qui a accepté pour le même tarif de faire la scène », alors qu’en Europe de l’Est et aux Etats-Unis, c’est un marché cadré, il y a beaucoup plus de respect, on n’essaie pas de prendre la meuf pour la dernière des connes. Les Françaises sont moins dupes et préfèrent s’expatrier plutôt que de se faire avoir par une espèce de pseudo-réalisateur français. Elles ont raison de faire ça. Manuel Ferrara lui, en tant qu’acteur a vraiment  cartonné quand il est parti aux US.

Justement niveau acteurs …

JB : Pour les Français, Phil Holliday m’a toujours fait marrer. Quant à Ferrara, il est indéniablement « metal », brut de décoffrage, naturel… Il est bon dans ce qu’il fait, il a l’air passionné.

C : … Et en même temps super pro, respectueux. D’ailleurs ça se lit dans les commentaires des filles, quand elles ont tourné avec lui. Il assure, il est cool, c’est hyper important.

Vous évoquez le côté « vicelard » d’un certain porno français, vous pouvez développer ?

C : Je pense au coup du bukkake en banlieue… C’est aussi pour ça qu’on n’est pas forcément bien vus par les autres scènes ; il n’y a rien de porno dans ce genre de trucs, ça fait limite snuff sans l’aspect légende urbaine. Là on est juste dans le crade, c’est sans intérêt, tant au niveau du concept que de la production — ce n’est pas du porno, c’est de la vicelardise, de la grivoiserie. Je trouve ça malheureux et je comprends pourquoi les filles se barrent vite et préfèrent faire des carrières ailleurs.

JB : Les actrices françaises ne durent pas très longtemps, finalement. Il y a parfois des actrices très belles, comme Jade Laroche, elle avait un truc, tu sentais qu’elle aimait ce qu’elle faisait, et pourtant elle n’a vraiment pas duré longtemps…

Vous achetez du porno ?

C : Non,  parce qu’on n’a pas de thunes à injecter autre part que dans notre musique. En plus c’est gratuit maintenant ; il y a des gens qui ont une âme de collectionneur, le mec qui aime bien avoir sa petite collection. Moi je préfère m’acheter des médiators, des cordes, faut aussi que je change de câbles, acheter un DVD ou de la weed ou autre chose, mais je vais pas acheter un DVD porno. Je lis la presse sur Internet et je me renseigne.

Vous consommez donc via les tubes ?

C : Ouais, on a des bases de données : xHamster, XNXX… YouPorn ça m’a fait chier tout de suite. J’ai bien aimé fantasti.cc, c’est une communauté assez large, avec différents sites comme ça tu as le menu et après tu fais tes petites recherches en fonction. Tout le monde y trouve son compte, du vieux vicelard qui va se faire plaisir avec de la teen à d’autres qui vont aller plus loin. Chacun fait ses découvertes, moi j’ai une catégorie bien précise, qui est plus SM, plus POV, avec des actrices spécifiques… Je suis pas un grand connaisseur mais j’ai mes petites favorites et je m’en contente très bien.

Svart Crown Profane album

« Profane » (2013 – Listenable Records)

Et le fap en tournée ?

C : C’est difficile ! On est quatre barbus, on dort tous sur la béquille mon gars ! On a hâte de rentrer chez nous là ! Si t’es une rockstar et que tu tournes dans des hôtels 5 étoiles où chacun a sa piaule, là tu peux tirer. Par contre, quand tu te retrouves à six dans un cametar, où t’as pas de logement le soir, tu sais que c’est pas maintenant que tu vas te saigner. Ou alors dans un vieux chiotte moisi au fin fond de la Pologne, mais y a vraiment rien de fantastique, tu te dis juste « c’est bon j’ai un créneau, j’ai deux minutes, on y va » mais généralement tu préfères te la garder dans le caleçon. On est sans arrêt les uns sur les autres, jamais couchés avant tard le soir, le temps de ranger le matos, serrer des mains, boire des canons, t’es tout le temps entouré de monde.

JB : Faut être inventif, ou trouver des espaces où tu peux être un peu seul, tu sécurises l’accès… La douche reste un grand classique. C’est le seul endroit où tu as un peu d’intimité.

Vous avez tourné aux States, ça s’est passé comment ?

JB : C’était vraiment une expérience au sens large. C’était la première fois qu’on allait là-bas. C’est un autre monde par rapport à la musique et au metal. Il y a un tronc commun mais les standards ne sont pas les mêmes.

De quels standards tu parles ?

JB : Déjà, ils sont vachement plus death metal. Là-bas tu n’as pas vraiment de vrais bons groupes de black metal comme tu peux en avoir en Europe.

C : Eux-mêmes le disent. Le chanteur de Tombs, gros fan de black, nous disait que les groupes américains n’avaient pas cette flamme, cette culture de la musique black metal. J’avais adoré le concert qu’on avait fait avec Wolves in the Throne’s Room, il s’agit de mecs qui assument avoir tout pompé à Darkthrone et compagnie, mais ils le font bien, sans user des artefacts, c’est un des rares groupes de black metal ricain que j’écoute. Par contre en terme de death metal, c’est la soumission.

On assiste à l’émergence de nouveaux groupes US hybrides, à la croisée des chemins entre hardcore, drone et Black Metal, c’est très à la mode actuellement…

JB : C’est en allant aux US que j’ai découvert le terme « Hipster ». Je ne savais pas ce que c’était. Et puis on a joué à Williamsburg, Brooklyn… Que des mecs à la Skrillex, avec des vestes à patches, des grosses lunettes et des mocassins… Après on est allé au Maryland Deathfest, et là tu avais une espèce de mélange  crust, punk, crossover et black metal. Les mecs piochent dans plein de styles différents, j’aime bien, je suis dans cette démarche là.

C : On ne sait pas comment marche le business là-bas, ils ont peut-être aussi une autre manière de surfer sur les courants musicaux. En Europe, on est des fervents supporters de la scène underground, j’ai l’impression que chez eux le fait d’être underground est moins important.

JB : En Europe, faut vraiment durer pour être considéré, il faut que tu fasses deux-trois albums, que tu montres que tu sois là. C’est le temps qui te légitime. Aux US, ils vont vraiment regarder ce que tu proposes, si le bouche à oreille fonctionne, ils peuvent être tout de suite très impressionnés, et en parler. Tu as ce sentiment que les choses peuvent arriver là-bas, vraiment : tu rencontres les bonnes personnes, un bon label. Je pense que ça doit même être pareil pour le porn.

C : Après c’est un territoire qu’on a vachement envie de découvrir aussi. On a une soif de conquête du monde. On a fait quasiment toute l’Europe, une partie de l’Asie, on a vraiment bourlingué. Il y a plein d’autres destinations que l’on n’a pas encore exploré. Je pense à la Finlande, à la Russie, tous ces territoires décadents.

Svart Crown Logo

 

Photos © Tania R.


Aufgang : « Ce mélange hybride, c’est ce qui nous représente »

$
0
0

Les gars d’Aufgang, trio réunissant les pianistes Francesco Tristano, Rami Khalifé et le batteur Aymeric Westrich, viennent de sortir leur second album Istiklaliya chez InFiné. Cassant les codes du classique, plongeant la tête dans l’électronique, tout en se donnant plus de liberté en studio, Aufgang revient avec un album plus organique, plus vivant et théâtral. Pour réaliser le clip de Kyrie, ils ont fait appel à John B. Root, c’était donc le bon moment pour nous d’aller rencontrer Rami et Aymeric autour d’un café et leur parler de porn.

Vous sortez le clip de Kyrie, vous pouvez nous en dire plus ?

Aymeric Westrich : On a fait ce clip avec John B. Root, on avait envie d’une espèce de messe. John voulait faire autre chose que du porno, et nous on voulait quelque chose d’un peu moins sage que ce qu’on fait d’habitude ; je pense que l’équilibre est assez bien trouvé.

Rami Khalifé : On n’avait pas vraiment la main mise sur les derniers clips qu’on a fait, on n’avait pas vraiment notre mot à dire. Ça c’est notre projet.

A : Au départ, on voulait un truc à la Blade Runner, un peu mégalo, avec 30 gonzesses autour de nous, mais John a estimé le budget à 600 000 €, donc ça n’a pas pu se faire. Mais il a pu avoir toutes ces filles : Jasmine Arabia, Paloma, Angell Summers, Electre… On se disait qu’en arrivant sur le tournage on allait faire ci et ça, puis on est arrivé surtout en disant « bonjour madame ». Le X n’est pas vraiment notre milieu, mais les filles sont toutes super cool, donc on s’est un peu détendu par la suite et c’était une super expérience.

J’ai rencontré John par Jérôme, notre manager, qui le connaissait. Dès le premier rencard ça a été un coup de cœur : c’est un mec cultivé, qui écoute plein de trucs, et ce qui nous a décidé c’est qu’il connaissait Aufgang et qu’il avait vraiment envie de faire quelque chose avec nous.

Aufgang Balajo 62

Le porno, c’est un sujet qui vous intéresse ? 

A : Franchement, je ne sais pas. On connaît les sites, mais c’est plus du domaine du « hub » : PornHub, YouPorn, NudeVista… On a des potes à Brooklyn qui sont très très pointus niveau porno, et c’est eux qui nous donnent les adresses. Il y avait aussi un autre site, SnakesWorld, une espèce d’agrégateur qui t’envoie vers d’autres sites, les Tube8 et compagnie.

Qu’est-ce que vous regardez, du coup ?

A : Quand j’en regarde, c’est souvent Rocco, c’est un tueur. La dernière vidéo que j’ai vue : il est comme d’hab’ à Saint Petersbourg et il amène deux nanas chez deux autres mecs, des bourrins – c’est assez effrayant. Ce que j’aime bien aussi, c’est les femmes seules, la masturbation féminine. Je crois ne jamais avoir vu un film porno en entier : ce que j’aime, c’est les premières scènes, les préliminaires, le contexte. Je ne crois pas être fan de porno, mais je suis un consommateur plus ou moins régulier, suivant si je suis en tournée ou pas, si je suis avec ma femme.

C’est difficile de parler librement du porno, c’est très intime.

Et le fait de faire un clip avec des actrices qui viennent du X, il y a encore un côté subversif  ? 

R : On avait des clips qui étaient plutôt sages, mais un peu contre notre gré puisque broyés par la machine qu’il y a autour de nous. On a plus de liberté artistique et je pense que c’est aussi un rapport à notre image : deux pianos, une batterie, pour les gens « ordinaires », c’est pas forcément une formule qui va plaire tout de suite. Le piano est un instrument qui a 300 ans, il porte tout un héritage, cette image de grosse bête imposante qu’il y a dans le salon, qu’on peut difficilement apprivoiser.

Par notre musique, on a essayé de casser tout ça, de montrer aux gens qu’on pouvait être au goût du jour, faire une musique très neuve, presque rebelle, voire révolutionnaire par rapport à l’esthétique de notre formation. La pop, c’est juste une influence : on n’a pas l’envie de plaire, mais de populariser nos instruments, montrer d’où on vient. On s’est connus au Conservatoire, endroit on ne peut plus fermé. Cependant, même au Conservatoire, on était déjà les aliens du cursus, et Aufgang est un peu l’extension de tout ça.

Faire un clip avec 18 filles à poil et y voir des pianos, je ne crois pas que ça a déjà été fait. C’est quelque chose de très nouveau et ça nous plaît, comme tout ce qui est nouveau et différent. Il y a d’autres aspects que le sexe : il y a un truc sexuel, mais on touche aussi à la religion, à la messe, à plein de choses. Ce mélange hybride, c’est ce qui nous représente.

Aufgang Balajo - Aksel Varichon Rami

Dans l’album, il y a un côté théâtral, épique. Vous aimeriez travailler davantage l’image, ce côté cinématographique ?

A : On adorerait. Il y a un morceau, Abusement Ride, pour lequel on avait la base mais pas la structure. On l’a fait en s’imaginant un scénario : un petit garçon qui irait sur un manège ; on a construit le morceau à partir d’images. Aujourd’hui, l’image, c’est quelque chose de très fort : il y a des groupes dont je ne citerai pas le nom qui ont une image extrêmement forte mais leur musique ne l’est pas. Les gens les adulent pour l’image plus que pour leur musique. Quand je dis que l’image est importante pour nous, ça va au-delà de la musique à l’image, ça va au-delà de la musique de pub pour la dernière Renault ; ce qu’a eu la chance de faire Kavinsky pour Drive, ce genre d’atmosphère.

Et faire de la musique pour un porno ? Sans parler d’un film entier, mais une scène ?

A : Ça serait plus du domaine de la synchro. Si John nous demande par exemple de prendre un bout de quelque chose pour un de ses films, je pense qu’on dirait oui, mais pour n’importe qui, non. Ou alors un porno-chic, comme 9 Songs, qui sur le papier avait l’air bien (seulement sur le papier, ndlr). Ce qui est incroyable avec le porno, c’est que je suis sûr et certain que j’en regardais plus quand ça m’était interdit que maintenant. La différence, c’est l’interdit.

R : Aujourd’hui tu as Internet : avant tu devais attendre minuit, là tu vas sur n’importe quel site, tu cherches ta vidéo et tu l’as, il n’y a plus ce danger, cette quête.

A : Chez moi, je n’avais pas Canal +. Je me souviens que j’allais chez un pote, qu’on mettait une K7 qu’on programmait en faisant attention à ce que ça ne fasse pas de bruit et quand on regardait le lendemain on se rendait compte qu’on avait enregistré le basket. Ou alors on se levait tout doucement la nuit, mais c’était vraiment l’itinéraire du combattant. Si tu te faisais griller, c’était la scène de la chaussette dans American Pie !

C’était doublement, triplement plus excitant que d’aller chercher un truc sur Internet. Ce que j’aime dans le porno, c’est cette nostalgie, celle du danger d’aller chercher le truc.

Aufgang Balajo - Aksel Varichon Aymeric

On ne peut pas retrouver ce danger dans certaines scènes, des fantasmes que tu n’aurais pas forcément essayé ?

A : Les trucs latex, cuir, les mecs qui se mettent des trucs, je ne supporte pas. Ce qui passe le malsain me dérange vraiment et du coup je ne regarde pas, parce que ce n’est pas ce que je recherche quand j’en regarde. Je préfère voir une belle fille, un truc un peu érotique, un peu sensuel, où tu peux encore t’imaginer des choses. Quand tout est imaginé, tout est montré, l’effet est moindre. Je préfère avoir ce côté, comme dans un livre avec lequel tu te crées plus d’images qu’en allant voir l’adaptation au cinéma.

R : Personnellement j’ai toujours préféré l’érotique au porno.

A : C’est pour ça que je dis que je préfère le début des scènes. Après il y a Rocco, mais c’est vraiment le plus extrême et en fait, c’est pas plus excitant que ça.

Photos par Aksel Varichon

CEI : l’expérience interdite

$
0
0

CEI n’est pas seulement l’acronyme de la Communauté des États Indépendants mais aussi celui d’une pratique sexuelle entre soumission et hypnose, un petit frère du remarquable JOI : Jerk Off Instructions. CEI, c’est pour Cum Eating Instructions, autrement dit “apprendre à manger du sperme sous les instructions de quelqu’un”. Vous savez quoi ? Je crois qu’on va partir sur une petite émulsion de sperme revisitée sur son lit de confusion, ça va être gourmand. Sauce blanche sur la gueule chef !

Voilà bien des mois que je tanne l’affreux Jizzou pour qu’il nous parle de cette coquetterie qui envahit gentiment les tubes. Cet accro au sperme semblait pourtant avoir toutes les qualités requises pour nous parler de ce nectar blanc, lui qui vous avait si bien parlé de Snowballing et de Cumswapping ; mais non, il a refusé. Lui qui clamait hier encore haut et fort “J’suis pas gastronome moi, j’aime le sperme, c’est tout !”. Est-ce sa conversion récente au végétalisme qui l’empêche de traire des vaches pour en récolter de quoi rendre ses os plus solides ? Nous n’en saurons rien.

A table !

Cum om nom nom

Quand il s’agit de se ruer dans la fange et d’en sortir tout crado, faut bien que quelqu’un se dévoue et n’ayant rien contre la traite des vaches ; encore moins celle des pénis (milking), j’ai donc remis mon casque à pointe et je suis allé voir de plus près de quoi le CEI était le vice.

Pas besoin de vous refaire un topo sur le Jerk Off Instructions, puisqu’il vous suffit de relire cet article. Le CEI s’inscrit dans la même veine : de la douce soumission voire de l’humiliation en POV, les yeux dans les yeux, entre hypnose et manuel d’instruction pour fappeur un peu neuneu. Globalement c’est assez efficace quand on aime bien croire qu’il y a de la vie entre l’écran et notre teub, comme une sorte de téléphone rose sans le frisson du direct, sauf que cette fois-ci la finalité diffère.

CUM EATING INSTRUCTIONS

Dressage

CEI cum eating instructions

Dégustation

Dans le CEI, pas de sperme envoyé vers les cieux ou virtuellement sur un boule (enfin sur l’écran) mais dans d’autres réceptacles plus intimes : votre bouche ou votre main (puis finalement votre bouche). Apprendre à manger son sperme, voilà une drôle d’aventure qu’on avait oubliée depuis l’adolescence où l’on essayait à peu près tout ce qui était envisageable avec notre bite, à commencer par s’auto-sucer. Respect immense pour ceux qui y sont arrivé et ont découvert les joies d’avaler leur sperme avant leur meuf. Pour les autres qui manquaient de souplesse, on sait bien où tout ça a fini, promis ça sera notre petit secret. Wink wink.

CEI-instructions

On n’est jamais mieux servi que par soi-même

La vie nous a appris à omettre ces moments intimes, car trop difficiles à avouer en public. Mais ici on peut tout se dire, il n’existe pas de tribunal des fantasmes et à l’abri dans une chambre fermée à double tour accolée à une navigation privée tout peut prendre vie sans que personne ne vienne vous expliquer les conventions collectives. Tout est possible : fap honteux, fantasmes inavoués, envies de gang bang hardcore, de shemale dominant, d’érotisme pour pleurer, de noms d’ex tapés dans xhamster pour tenter d’atteindre le tag impossible, et donc pourquoi pas aussi de Cum Eating Instructions.

Soldat du fap, ce héros sans témoin

Il vous fallait un héros de la honte pour vivre par procuration cette étonnante tentation, je me sacrifie donc pour la bonne cause, celle du porn et de ses innombrables ramifications. De toute façon, j’ai suffisamment cramé ma réputation auprès de l’Église Catholique que je ne suis plus à ça près. Carpe diem les amis.

Les tutos de cum eating ne manquent pas, bien que les producteurs passent leur temps à les faire sauter des tubes. Le choix le plus difficile se situe dans le casting. Mon petit truc c’est les voix et j’aime pas trop qu’on me parle comme à une merde car dans l’optique de manger mon sperme, j’aimerais mieux qu’on me prenne par la main. Le problème c’est qu’elles ont toutes ce rire hystérique en plus d’un ton ironique glaçant, j’imagine que ça prend chez certains qui aiment l’humiliation, perso ça me la coupe à moitié. Après avoir fouillé un long moment, j’arrive quand même à tomber sur une succube pas trop désagréable. Frisson dans le bide comme avant de sauter dans le vide, je me jette dans le vice.

Double détente

Double détente

Les yeux dans l’oeil

L’expérience interdite commence, elle rit comme une cinglée et me prend pour un boloss, mais bonne pomme je m’exécute. Elle me parle de mon immense chibre, de sa beauté et de sa raideur mais d’un autre détail amusant, c’est qu’aujourd’hui ça sera différent. Y’a pas de souci, je sais aussi lire des tags ma petite, je vois bien où tu veux en venir avec tes allusions donc accélère la cadence, je l’ai déjà bien raide avec ton petit boule qui s’agite. Je fais tout ce qu’elle me dit, j’astique ma Tour Eiffel en faisant des grands mouvements ridicules, je l’écoute me flatter puis me traiter de petite crotte sans trop y prêter attention.

Je prends surtout conscience que je suis en train de suivre les instructions d’une vidéo comme d’autres dizaines de types en même temps et du ridicule que cela entraîne, mais j’évacue rapidement cette pensée et continue à secouer la queue du Mickey.

Progressivement elle commence à m’expliquer la suite des évènements, que le programme de ce soir est de se finir dans la bouche et tout manger. Ca a l’air de la rendre encore plus timbrée, mais pro, je dis rien, j’ai un papier à finir. Elle me demande alors de lever les pattes au ciel et d’approcher ma teub de ma bouche comme si j’allais la sucer et de bien viser sinon c’est tricher. Il faut savoir qu’à ce moment-là, il est impossible de regarder la vidéo, c’est sa bite ou elle, le désir ou la désirée. Il faut un faire un choix Cornélien pendant que la vidéo déroule, même si personne ne vous forcera à rien. Je le fais quand même pour les besoins de ce reportage saisissant qui devrait foutre la honte à ma famille pour plusieurs générations.

Me voici donc en tête-à-tête, dans une position de yoga érotique, à regarder ma teub qui n’en demandait pas tant. On se regarde les yeux dans l’oeil, je tente de me sucer mais je suis pas assez souple même en tirant la langue et en me pétant le dos. J’entends vaguement au loin ma gow d’un soir qui continue à délirer face à sa webcam et à me donner des instructions que je n’entends même plus. J’oublie rapidement qu’elle existe pour me concentrer sur ma tâche ridicule. Si des millions de gens le font sans ça que ça leur brûle le visage à l’acide, c’est que ça ne doit pas être si terrible.

Puis enfin la ligne d’arrivée approche, elle ressemble à un précipice où s’engloutit l’édifice de la raison mais comme toute pratique à la frontière de nos envies, elle donne du piment à l’excitation. Le compte à rebours commence, la peur se mêle à la l’excitation, j’ai l’impression d’avoir une bombe à fragmentation entre les mains. Puis à trop jouer avec elle, la petite faucheuse rompt les amarres et envoie au fond du bec ce qui était jusque-là réservé à un Tenga ou un mouchoir.

selfsuck

Silence.

Post fapum animal solum est

Stupeur. Malice. Stupeur. Malice. Horreur. Malheur. Pourquoi pas en fait. C’est chaud et sans trop de saveur et j’en ai partout. Post coïtum animal triste au carré, l’enfer s’étale sur ma gueule, c’est pas que ce soit la fin du monde, mais quelques ponts se sont effondrés en quelques secondes. J’espère seulement que le très haut n’en a pas fait un vine.

L’expérience s’arrête là, je maudis la Terre et le porn. Le problème c’est ni l’avant (excitant), ni l’instant (dangereux) mais l’après (la solitude). C’est se lever et voir sa tronche souillée, sans personne pour vous consoler. Car à l’autre bout de l’appart, il y a cette fille qui n’existe plus car la vidéo s’est arrêtée. Il n’y a plus rien à faire que de reprendre une activité qui vous emmerde, sans excitation, sans but, sans saveur. Si seulement il y avait une vie après la mort, si seulement on pouvait taper un burn-out perpétuel entre le jour et la nuit.

Panteros666 : « On vit carrément le futur mais personne ne l’accepte »

$
0
0

Il n’y a pas que le porn qui nous fait bander, il y a aussi la musique, le futur et surtout internet. Un mélange de tout ça pourrait donner Panteros666, artiste polymorphe et grand explorateur du réseau. Il vient de sortir Hyper Reality, son nouvel EP chez Bromance qu’il défend en live à l’aide d’un clone digital, c’était l’occasion pour nous d’aller à sa rencontre et tenter d’entrevoir à travers les coquillages qu’il ramasse sur les plages numériques, le futur qui approche. 

Tu viens de sortir un EP, tu peux nous en dire plus ?

C’est un EP de 7 titres que j’ai produit en même temps qu’un live du futur. C’était vraiment du BTP à l’échelle individuelle avec mon équipe réduite, Inest Marzat assistée de Stéphane Iwanowski pour le visuel et Alexandre Le Guillou pour la technologie Kinect. J’ai passé genre 1 an sur le design de la fresque digitale du live, 3 mois pour pirater la technologie Kinect, 3­ mois sur les 7 tracks de l’EP « Hyper Reality ».

C’est la fin du premier chapitre Panteros666 qui est assez énergique, parfois brutal, post-­industriel… C’est un peu cheesy de dire ça, mais c’est ce que m’inspire le monde en ce moment, un mélange chaotique d’écrans colorés avec des gens qui se font aspirer partout et qui ne maîtrisent rien.

Au niveau de la musique, tu travailles comment ?

Je travaille pas mal à l’ambiance, c’est super important l’ambiance dans la techno qui est trop souvent fonctionnelle, sans style et sans âme comme un meuble Conforama. Si ce côté « banque de sons sans personnalité » est complètement voulu, c’est cool ; mais souvent il est subi. L’absence d’âme c’est vraiment ce qui me fait le plus peur en musique, comme un corps inanimé. Ecouter une compil de techno sans âme revient à me balader dans une morgue, vraiment. Sur pas mal de tracks, y a cette atmosphère bataille de cyborgs, c’est exactement où je voulais en venir.

C’est physique comme le rapport que tu as avec la musique de club ?

En ce moment la musique électronique est le meilleur truc sur Terre, tu peux encore avoir la grosse puissance dans le son tout en étant fin, pionnier et intelligent dans ce que tu fais. Par exemple je suis fan de métal, qui a de la puissance, mais qui est devenu comme le reggae : un style 100% codifié, une histoire de traditions à respecter ; toute innovation sera moins bien que tout ce qui a été fait avant. Y a pas de front pionnier donc ça fait chier ; tandis qu’avec la techno tu as l’énergie et le front pionnier.

Pourquoi avoir appelé ton EP Hyper Reality ?

Ça vient du live où il y a mon clone digital sur écran géant derrière moi. Un être humain ça restera toujours un être humain, une matière organique qui pue le fromage tôt ou tard. Avec le digital tu peux tout pousser, atteindre des formes de perfection abstraite géniale, tu peux transformer ton corps et ton image comme tu veux. C’est vraiment un truc qui m’excite.

Tu as l’air assez marqué par ce qui t’a touché étant ado, tu sais pourquoi ?

Je ne sais pas trop. Je me suis un peu rendu compte d’une arnaque de l’histoire, je pensais que tout allait progresser assez vite au niveau social, économique et technologique alors que pas du tout. On reste fan de la mode 70′s et économiquement on est bloqué dans les 80′s, j’en ai trop trop marre de l’amour facile pour le vintage. C’est comme voir un bon pote bloquer sur son ex du lycée jusqu’à 35 ans.

Donc je pousse de mon côté pour des nouvelles formes esthétiques et visuelles. Par exemple des courants américains comme le New Aesthetic que j’adore. Y a vraiment un nouveau mouvement qui repart sur des nouvelles bases où l’esthétique n’est pas l’expression pure de la beauté comme ça a été pendant mille ans, mais sur des nouveaux canons qui viennent du digital. Des gens trouvent ça hyper moche, mais pour moi la nouvelle beauté se cache là­-dedans.

Comment tu archives tes fichiers, tes découvertes ? Tu réorganises les chaos d’internet ?

T’as besoin d’avoir ton bordel hypra organisé à toi… J’aime bien les dossiers, les sous sous sous ­dossiers. Je fais des haikus pour les noms de dossiers.

Ça t’attire cette dualité entre le digital et monde organique, les deux sont opposés mais se rejoignent au final ?

J’aime bien le côté chaos­ graphique d’ordinateur qui reforme une végétation. Si t’imagines toutes les pages internet que t’as visité dans la journée en prenant du recul, tu les mets côte-à-côte et ça te fait un big buisson. Chaque page devient une feuille d’un grand arbre.

Panteros-3-Maxime-Chermat

T’es un peu une sorte d’archéologue du passé proche ?

Là je prépare des trucs qui repartent sur la 3D qui ont moins cet aspect “first generation internet”. Quand j’ai commencé à faire de la techno, je mettais mes vidéos sur Youtube et comme j’ai jamais trouvé personne avec qui taffer… Je me suis mis à faire moi-même mes graphismes, et je me suis dit que c’était cool : cette 3D, ce monde artificiel. Y’a le mec des LOL boys qui faisait ça et @lilinternet qui est une espèce de légende underground américaine avec qui je suis rentré en contact super tôt, tout de suite en 2011 quand j’ai sorti mon premier EP sur Sound Pellegrino. On a parlé et on avait les mêmes coups de cœur graphique, tout le monde se foutait de notre gueule, après il a trouvé un nom : “seapunk” pour parler de ça, et c’est devenu un mouvement très niche qui se développe et que les gens connaissent.

Pour revenir à ce qui t’a marqué ado, il y a j’imagine du porno ?

J’ai eu très tard internet et un ordinateur, et sans grand frère qui aurait une boite à chaussures sous le lit remplie de Penthouse, j’ai vraiment dû me démerder avec les moyens du bord. C’est à dire Redoute ou le vol de magazines à la Ocean’s Eleven en équipe de ­trois potes à la librairie.

Il s’est passé quoi quand t’as eu internet ?

C’était assez fou. Je faisais des missions la nuit, j’allais imprimer des jpeg sur l’ordi de la famille. Y avait cet historique qui était super dangereux à gérer, c’était un peu criminel… Avant les sites de boules c’était vraiment un truc à cacher, un truc de bandit moral, maintenant y a plus ce côté là. Je vois ça par rapport à mes petits cousins qui ont grandi avec des smartphones, c’est un truc de fou comment le porn vient à eux facilement. Ils ont pas besoin de réfléchir à des stratégies pour trouver le trésor ultime : une photo de femme un peu à poil. J’ai l’impression d’être le Petit Spirou par rapport à eux.

T’as fait le clip d’Aiku, ça t’inspire cette matière porno ?

Ouais les gens nus c’est toujours incroyable.

Ce que j’adore c’est mélanger des trucs que je trouve sur internet avec des trucs que je refais. On vient de sortir le clip d’I AM UN CHIEN, je leur ai fait reproduire des séquences de documentaire animalier en mettant les deux en parallèle. Toutes les images qu’il y a sur Youtube ou sur internet je les vois vraiment comme des coquillages que tu ramasses sur la plage. Un coquillage seul tu t’en fous, mais si tu mets du caramel dedans et que tu en fais un collier, ça devient un petit truc cool.

Comment s’est passée ta rencontre avec François Sagat ?

Pour le clip d’Hyper Reality je voulais faire l’inverse de mon live. Dans le live, j’intègre mon corps dans un monde virtuel, et pour ce clip avec François Sagat, j’intègre le monde virtuel dans son corps. J’ai fait des tests sur moi avec un Zentai, c’était bien mais hélas je suis pas assez sculptural. Il fallait un mec qui ait un corps de statue grecque et j’en connaissais aucun. C’est Woodkid qui a eu la bonne idée de me présenter François Sagat.

Le mec dégage une sorte d’hyper­virilité, il est complètement fascinant.

C’est un vrai soldat. J’avais maté Universal Soldier et je trouvais ça génial, en plus François a un peu la tronche de Dolph Lungren.

Ces images 3D, très 90′s, il y a aussi cette idée de cyber­sex…

Y’a une scène dans Demolition Man qui tue, où Stallone débarque dans l’appart de Sandra Bullock qu’il draguait à moitié. Elle arrive dans le salon, lui est assis en portant un genre de peignoir en soie nacrée et Sandra lui tend des lunettes 3D connectées au cerveau. Ils se mettent chacun à trois mètres de distance et font l’amour virtuellement. Ça marche 10 secondes et Stallone fait “oh mais c’est quoi cette merde putain ?!”, il saute sur elle et elle part en courant.

Voilà, j’attendais ces lunettes ; mais non. Le progrès technique fait partie des arnaques de la jeunesse, c’est pas lent, mais c’est jamais là où tu l’attends.

Dans 50 ans on continuera à baiser “normalement” et à se branler devant un ordi ?

Bien sûr, s’il y a d’autres trucs qui arrivent, ils seront des compléments bonus, comme il y a les jeux à gratter, ils sont le bonus des casinos avec les roulettes — c’est juste une multitude d’offres pour la même chose.

De toute façon maintenant il n’y a plus vraiment de place pour le futur dans la tête des gens. Le futur fait chier tout le monde, à part les cadres quadra en Segway fans de smartphone, les autres se disent que c’était mieux avant. Il y a un retour aux valeurs traditionnelles, tout le monde se fringue comme des menuisiers des années 40′s ou des pêcheurs scandinaves de 1965. On sent vraiment le fantasme pour les professions artisanales d’antan que plus personne n’a les couilles de faire, les uniformes, les métiers manuels et tout, alors que tout le monde est derrière un ordi. On vit carrément le futur mais personne ne l’accepte.

A force d’utiliser internet en permanence, on n’est pas en train de devenir notre propre avatar ?

Je ne pense pas, cette utopie à la Tron, de vie artificielle, ça finit sur une course sur le retour des valeurs d’antan. J’ai l’impression que maintenant les jeunes gens modernes, sont un mélange entre des Macbook Pro et une boite de biscuits Bonne Maman. Si ça avait été entre des Macbook Pro et un laser, j’aurais dit ok. Mais les gens utilisent internet à 4%, ils sont dessus mais je trouve qu’ils sont super prudents. Personne fouille les recoins chelous. Donc je m’y colle.

Les trucs comme Second Life et tout c’était vraiment cheap. C’est vraiment pour les gens qui avaient beaucoup de mal à se faire des amis. C’était quand même complètement pathétique. C’est un pansement. Peut ­être qu’un jour ça viendra si un mec trouve une bonne idée de monde virtuel.

Panteros-Maxime-Chermat

T’as dit quelque chose de très juste dans Fact Mag : internet est la seule révolution qu’on ait connu.

Je pense pas qu’il y en aura d’autre, même si pas mal de gens ont l’air d’y travailler, y’aura pas d’extraterrestres, de colonies sur la Lune, tous ces trucs là anticipés par les générations d’avant. Internet est le seul bon en avant technologique qu’on n’a pas vu arriver.

On est des gens qui se revendiquent vraiment d’internet, c’est important pour nous par exemple.

C’est ça qui nous rend spécial, à chaque ère il y a des grands symboles : les gens des 70′s ont eu le Vietnam et le rock, ceux des 90′s ont eu l’arrivée du sida et les magnétoscopes, nous on a connu internet et la musique digitale. Quand la techno était sur vinyl c’était autre chose, ça fait partie de l’ère « magnétoscope ».

Tu recherches comment le porno que tu mattes ?

Je me balade et je me laisse surprendre. Vaut mieux y aller l’esprit ouvert, comme flâner dans une braderie. “Qu’est­-ce qui peut me plaire ? Un petit vase. Ah tiens si je me rachetais une N64, ah tiens pas mal ce petit berger allemand brodé…” Dès que tu tapes des tags ça devient vite ennuyeux, même si tu as une offre énorme tu tombes vite sur les mêmes trucs d’un site à l’autre.

Le sexe avec les machines ça t’intéresse ?

C’est plus un truc pour les meufs, vu qu’on a un rôle plus mécanique qu’elles dans le sexe. C’est tellement creepy nul les poupées gonflables. L’humanité attend les lunettes 3D de Demolition Man.

Pourtant les sextoys japonais commencent à être impressionnants…

Je reviens du Japon pour une tournée du live et on y était cet été avec Club Cheval, du coup on s’est fait pas mal de sexshops vu qu’il y en a partout là­ bas. C’est un truc de consommation normal, ils font 35 étages et y’a tout, c’est un truc de fou. Tu te dis qu’ils répondent vraiment à toutes les demandes de Japonais chelous. Mais les trucs en latex pas au point sont assez nazes, on dirait des farces et attrapes pour ta bite.

Photos par Maxime Chermat

Pornostagram : réseau social du porn

$
0
0

Quentin Lechémia est entrepreneur, blogueur et créateur de la plateforme My Band Market. Il vient de lancer Pornostagram, site qui reprend grosso-modo le principe des filtres photos vintage mais en faisant sauter la barrière de la censure d’Instagram. Au-delà d’une simple version X d’Instagram, Pornostagram pourrait devenir un vrai réseau social du porn. On est donc allé skyper avec son créateur.

Salut Quentin, tu peux nous expliquer ton projet ?

Pornostagram, en gros c’est l’Instagram du X. C’est un réseau social où chaque personne qui souhaite poster des photos coquines, porno ou érotiques, peut le faire. C’est le même principe qu’Instagram mais sans la censure.

Pourquoi Pornostagram et pas Pornstagram ?

Parce que pornstagram était déjà réservé, il était à vendre, j’avais fait une proposition et la personne m’a dit un prix complètement fou, du coup j’ai pris pornostagram.

Des seins que la censure n'aura pas !

Des seins que la censure n’aura pas !

Tu vises quel public ?

Tout le monde. Toutes les personnes qui sont amateurs de X. Les fournisseurs de contenus vont être des amateurs un peu exhib, des actrices ou acteurs porno. Mais les principaux utilisateurs seront des gens plutôt anonymes un peu comme dans le principe de Bonjour Madame. Des gens qui vont venir régulièrement regarder les catégories, des tags ou des acteurs qu’ils aiment.

C’est quoi ton modèle économique ?

Pour l’instant il n’est pas installé, j’attends de voir les répercussions que ça a. Les encarts publicitaires sont déjà en place. Je ne sais pas encore si je vais choisir une régie basique ou porno.

C’est pas évident côté mainstream quand on est dans le porn…

Je sais… J’ai monté une start-up qui s’appelle My Band Market qui est en régie chez Advice (la régie montée par Vice, qui est aussi la nôtre, ndlr) et ils m’ont dit que c’était pas évident de trouver des annonceurs pour Le Tag Parfait et pourtant ça reste assez soft. Pour Pornostagram, je suis pas certain d’avoir une régie classique, mais dans ce cas là autant aller dans une régie sexe.

Tu vas tomber dans un autre business beaucoup moins rentable (CPM beaucoup plus bas, affiliation) sauf si tu as un très gros trafic, ça peut le faire. Le porno c’est pas non plus l’eldorado…

Il y a ça ou alors on va développer des features payantes. Par exemple si on veut débloquer d’autres filtres, on pourra faire payer des options, il y a plein de petits moyens de se rémunérer sur l’action de photos (retouches, filtres…) même si la base doit absolument rester gratuite.

Ça peut aussi te faire une carte de visite parallèle pour tes autres projets, car à pitcher c’est quand même plus simple.

C’est un plaisir de dire “Instagram du X”, tout le monde comprend, même quand tu dis Pornostagram tout le monde comprend. Après me dire que c’est une carte de visite, ça dépend car tout le monde n’est pas ouvert sur le porno ; je le prends aussi comme un acte entrepreneurial. Il y a beaucoup de gens qui ont eu l’idée de faire un Instagram du X mais qui n’avaient pas forcement les moyens de le faire car il faut recréer tous les filtres de A à Z ; c’est des nuits et des nuits de programmation.

Notre premier pornostagram

Notre premier pornostagram, merci à une fidèle lectrice

T’as pas peur que les gens s’en lassent vite ?

C’est possible mais c’est aussi à moi d’essayer de renouveler les choses, faire des actes de communication intéressants. On peut se lasser de tout, c’est aussi à eux de se bouger un peu, de faire en sorte qu’il y ait des acteurs sympas, des évènements autour du site.

Est-ce que pornostagram a vocation à être un réseau social du cul ?

Oui carrément. Je fréquente beaucoup de sites de sexe et il en y a rarement qui sont bien codés, ils arrivent surtout à l’être quand tu dois payer. La navigation est plutôt fluide sur Pornostagram, mon but était de faire un truc un peu “luxe”, de magnifier les images pornos. J’ai vu que t’avais mis sur Twitter “poster sa teub avec un filtre > poster sa teub > un radis”, c’est un peu ça, pourquoi pas rendre un radis plus beau !

T’as mis des boutons de partage vers des réseaux sociaux qui ne sont pas du tout ok avec la nudité… T’as envie de tuer nos comptes Facebook ?

En fait ça ne partage pas directement la photo, mais juste un lien sans la preview et on arrive toujours devant un disclaimer. Il ne devrait pas avoir de souci à ce niveau-là.

pornostagram-mobile

Bien qu’améliorable, la version web-app fonctionne déjà pas mal

J’imagine que ça va être difficile d’avoir une version mobile avec Apple, mais pour Android ?

On peut faire des applications même pour Apple, tu peux faire en sorte de la télécharger mais pas via l’Apple Store. Le but c’est de faire des applications plus fluides que la version web app actuelle. Pour moi c’était hyper important de développer une version mobile. Par exemple depuis ce matin, 40 % du trafic vient des mobiles.

T’en penses quoi du serrage de vis opéré par les grands acteurs du web sur les contenus explicites, notamment du côté de Google qui s’amuse à défoncer des sites avec leur algorithme ?

Le mien n’a pas du tout vocation à être bien référencé, je veux juste que le nom Pornostagram soit connu. Je ne veux pas que les images soient référencées, je préfère qu’elles soient un minimum protégées. Comme le porno est de moins en moins mis en avant, il y a des sites qui deviennent phare, tu ne tapes même plus porno dans Google mais tu vas direct sur des tubes. Le but de Pornostagram c’est qu’il n’y ait pas vraiment besoin d’intermédiaire comme Google ou Facebook pour y aller.

T’as pas peur d’avoir les avocats d’Instagram et Facebook au cul ?

C’est une possibilité, on verra bien. En gros, je ne vois pas sur quoi ils pourraient m’attaquer dans le sens où “-stagram” n’a jamais été leur propriété (cf Boobstagram, Sexstagram…), les filtres ne sont pas pompés, tout a été recodé…

Mais tu communiques quand même autour de « l’Instagram du X” ?

C’est facile de faire le raccourci, mais j’évite de le dire comme ça (cette interview prouve le contraire, smiley coquin, ndlr). Puis s’ils m’attaquent, ça marchera encore mieux.

Pornostagram n’est pas encore ouvert officiellement mais vous pouvez y accéder via ce lien VIP et mettre des coeurs sur nos photos.

Horsjeu : « Pierre Woodman, c’est un peu le Damien Le Tallec du cinéma français »

$
0
0

Horsjeu.net, c’est le rade du coin pour tout footeux qui se respecte, suffisamment pertinent pour changer du comptoir mais suffisamment sale, aussi, pour qu’on s’y sente comme-à-la-maison. On s’y retrouve entre football-fetish pour polémiquer sans strass ni paillettes : l’ambiance est au godet et aux matchs de Ligue 2, loin des fanfreluches d’un Téléfoot dominical. Surtout, Horsjeu est une grande famille, une cousinade qui virerait en partouze pour fêter les buts du Stade lavallois. C’est justement pour ça qu’on l’aime, et qu’on a souhaité interroger les trois Gros Membres fondateurs. Avec amour, humour et stade anal : un autre football est possible, et il respire le ter-ter turgescent.

Salut les Gros Membres ! Dites-nous : qui êtes-vous ?

N°1 : Gros membre n°1, du comité. Horsjeu, site de foot alternatif  qui héberge notre revue des médias foot. Ma bière préférée est une Triple Karmeliet errante. J’aime le football, le narcissisme, PES 2013, les courants d’air révolutionnaires, ma bite et Didier Super.

N°2 : Gros membre n°2, bien que je sois le plus jeune. N°2 c’est parce que je mélange 2 genres, homme, femme. En avance sur mon temps. Je suis plutôt musiques lourdes et agressives, jeux vidéos et humour noir. Le parfait coupable de la prochaine tuerie aux USA. Horsjeu, c’est ma cour de récré autant que mon exutoire face à la médiocrité du monde. Je suis misanthrope, mais pas trop.

N°3 : Gros membre n° 3, du comité. J’aime beaucoup les canards, les super et anti-héros (je me méfie énormément des héros ordinaires) mais aussi les chiens et les promenades à la campagne avec mon baladeur K7. Je suis le plus intelligent des trois. Du coup, c’est moi qui en fais le moins sur horsjeu. Et ça m’a permis de découvrir Marie Portolano, qui est très charmante.

N°1 : Une précision nous sommes demi-frères de gang-bang. nos pères sont « différents » mais pas noirs ou homos, n°2 a juste une sexualité ambivalente pas encore clairement définie.

N°2 : L’esprit ouvert. Et pas que.

Vous défendez une vision alternative du football. Comment la définiriez vous?

N°1 : Fais pas chier avec des questions pièges.

N°3 : Avant de définir la vision alternative du football, il faudrait définir la première vision, non ? La starisation des joueurs, entraîneurs, journalistes ; l’absence de représentation du supporter qui ne devrait être que consommateur et client ; la multiplication des Captain Konstadt dans les médias; l’absence de réflexion sur le long… moyen terme. Ce sont des points qu’on ne trouve pas dans la vision alternative. Sinon, on ose observer les médias, s’interroger, et révéler les incohérences. C’est le but du comité, mais c’est une pratique qu’on retrouve un peu partout dans l’alterfoot.

N°1 : Sa définition est évolutive et organique. Voilà, on va dire ça.

N°2 : Les frangins ont lu plus de bouquins que moi et expliqué tout ça bien. Je ne vois pas trop quoi ajouter, si ce n’est qu’on défend aussi une liberté de ton, une liberté « stylistique ». On vomit le formatage, la langue de bois, le consensus (autant que les fausses polémiques balancées le dimanche à 20 h, mais chut, pas de nom)

Gros Membres Horsjeu

Mais est-ce qu’un autre football est vraiment possible ?

N°1 : Quand est ce qu’on parle anus et prolapse ? Un autre football est forcément possible. Reste à savoir s’il ne sera pas encore pire. On pense que le traitement médiatique réservé à un sport le fait évoluer. Et Heureusement qu’on a Pascal Praud, Pierre Woodman et Bernard Morlino en France.

N°2 : Pierre Woodman, c’est un peu le Damien Le Tallec du cinéma français. Il a bien compris qu’avec son niveau, fallait plutôt qu’il s’exile à l’Est. L’autre football est possible. Il y en a plein de footballs. Quand tu vois le Ballon d’Eau Fraîche chez les Cahiers du Foot, tu comprends qu’il reste de l’humain dans ce sport. Le traitement médiatique dominant t’apprend bien peu si ce n’est le salaire de Neymar, ou le nom du mec qui va entraîner le PSG pendant 15 minutes… ou le connard d’arbitre qui sur 75 décisions s’est trompé une fois et a bouleversé le championnat sur 10 journées. Il existe plein de foots, mais on te force à n’en retenir qu’un.

N°3 : Ben oui, bien sûr que c’est possible. Ce qui n’est pas possible par exemple, c’est de manger par le cul et réussir à faire caca par la bouche, bien que South Park ait essayé de nous faire croire le contraire. Mais un autre football est tout à fait possible. On a tous commencé à découvrir le foot dans une cour de récré, avec des goals volants qui se servaient de leurs mains en dehors de leur surface de réparation. Dès notre plus jeune âge donc, nous découvrons qu’un autre football est possible.

Comment vous percevez le panorama médiatique du foot contemporain ?

N°1 : ANUS ANUS ANUS. Parler de complot organisé serait prêter des traits intelligents à des gens qui n’en ont pas pour la plupart et se contentent de reproduire les pires mécanismes médias, en réalisant l’exploit de s’adapter de surcroît au narcissisme exacerbé de l’époque. Attends, je respire et pète un coup… On arrive quand même à avoir de l’empathie pour les journalistes. Ils sont sympas pour la plupart, même Difool de RMC est sympa hors antenne.

N°3 : Bien sûr, je n’inclue pas Marie Portolano dans cette catégorie dominante de journalistes. Mais pour le reste, n°1 dit vrai. On sera tous d’accord pour dire que Téléfoot, l’Equipe du Dimanche, France football, les multiplex à la radio… c’était mieux avant. Il y a eu une tentative d’adaptation à la post-modernité totalement ratée. La révolution internet est constatée par les médias, mais elle n’est pas comprise. Au final, ils se contentent de faire ce que la télé propose sur d’autres sujets.

N°2 : Je me demande si le web n’a pas aggravé la chose. Je veux pas passer pour un vieux con, je dis pas qu’internet a tué la presse ou ce genre d’absurdités – et puis vu notre situation, ce serait un retournement de veste menèsien. Mais quand tu vois ce qui pète tout niveau audience c’est à désespérer : des sites par dizaines qui se ressemblent, qui enchaînent les « truculentes » révélations dans des articles sans info, qui te font du bukkake de pop-up (ouais j’ai envie de parler de cul là, ça vient). Face à ces saloperies, cette culture de l’instant et du « cliquez salopes », les gros médias se sont aussi mis au niveau. C’est insupportable. Je dis ça parce que j’ai envie de me faire caresser ; faire le comité [de vigilance médiatique] chaque jour, c’est dur quand tu dois lire autant de saloperies. Au passage, je recommande un bel article foufou de nos confrères de 90minutes.fr qui décrypte les titres d’un des sites que l’on incrimine.

Vous y croyez, à la « culture foot » que prône SoFoot ?

N°1 : Ce serait pas mal qu’ils arrivent d’abord à la définir avant tout, dans So Film ou Doolittle par exemple. Le débat de la culture foot en France est un débat que je trouve inintéressant.

N°2 : Je lis peu le site, mais assidûment le magazine, même si n°1 me fait les gros yeux. J’aime le mensuel, son ton, les sujets abordés mais je n’ai pas l’impression justement que l’entité SoFoot ait sa propre culture. Pour moi, il aurait plutôt tendance – et je sais que les deux autres vont me taper– à être une ramification de l’Alter Foot. Le fils qui a réussi, fait l’ESSEC, avec malheureusement ce que cela entraîne comme inconvénients.

N°3 : Quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver. Même si je trouve que ce n’est pas du tout le meilleur album des Beatles, contrairement à ce que les Inrocks disent.

football-bears-590x393

Votre philosophie de vie, c’est « à la limite du footballistiquement correct ». Vous êtes des amateurs de #barely legal ?

N°1 : Je suis Old School. J’ai la nostalgie du milieu des années 90s, quand la sodomie était le monchéri sur le gâteau d’un film, et qu’on devait se taper les dialogues sans avance rapide possible. J’aimerais beaucoup rencontrer le traducteur de la Chatte 1 et 2, il avait un côté Audiard.

N°3 : Fabien Audard ? Sans doute. Personnellement, je ne le suis pas trop non plus. J’aime l’Old School aussi, mais je garde un souvenir ému de ces téléchargements sur Kazaa puis sur Emule qui m’ont permis de découvrir toutes ces pratiques étranges. Aujourd’hui, c’est plus facile et il m’arrive encore de contempler des trucs de plus en plus dégueulasses. Je suis pas spécialement amateur de #barely legal mais je peux tomber dessus. Comme je peux tomber sur du tentaculaire-scato ou du #footjob avec espadrilles.

N°2 : Le #barely, c’est pas forcément mon crédo non plus. Enfin pas plus qu’un autre. Je pensais que tu nous parlerais plus #anal. Enfin tout ça pour dire que mon choix de tags c’est surtout une question d’humeur. J’ai un état d’esprit assez ouvert, avec le mélange des genres, tout ça. Pour le moment d’excitation que provoque le 1vs1 au foot, j’aurais tendance à vouloir le reproduire dans le porn avec une bonne scène en #POV, option #asian #squirt. Oui, c’est un appel à l’aide envers des spéléologues de l’internet. Spéléo hein, pas gynéco.

La rivalité entre #teens et #milf se retrouve aussi dans le foot. Vous êtes plutôt jeunes pépites prometteuses, ou vieux briscards des terrains ?

N°1 : Plutôt Rocco Zanetti Siffredi.

N°3 : Une petite préférence pour Roberto Malone Carlos. Ou Brett Laure Sainclair.

N°2 : Pourquoi se forcer à choisir entre Riley Reid et Veronica Avluv ? Je refuse. Ryan Giggs, c’est quelque chose de magique. Mais d’un autre côté je ne suis pas insensible à ce qu’ont pu montrer cette année des Marco Verratti, des Mario Götze.

La mode est aux WAGS, les michtonneuses de footballeurs. Est-ce qu’être chez Horsjeu, ça aide à choper ?

N°1 : Non.

N°3 : Même avec ton dealer, ça t’aide pas à pécho.

N°2 : A part une belle gueule de bois, non.

En tant que footeux fragiles, vous avez forcément déjà fantasmé sur certains joueurs, non ?

N°1 : J’ai pas vraiment eu de fantasmes homos, ni hétéros, je rêve de ne pas mourir vierge. Mais si j’avais été en prison de footeux, j’aurais tenté de me faire Zanetti ou Bergkamp (avec consentement mutuel et j’aurais été actif, j’ai une condition médicale qui m’empêche la passivité).

N°3 : Ouais mais non. Je suis désolé, j’aimerais faire semblant et dire que j’ai de l’attirance pour les tatouages de David Beckham, le pouce de Totti, ou les cojones de Puyol. Mais non. Je suis déviant et n’ai aucune attirance pour les footeux de sexe masculin, et pas beaucoup non plus pour ceux de sexe féminin comme Rémy Cabella. Par contre, une mascotte… Quand je vois Gunnersaurus par exemple…

N° 2 : Evidemment, je suis le plus open. On en revient à Giggs… Je n’ai jamais tenté ma chance, le pensant aussi parfait sur un terrain que dans sa vie conjugale… Mais c’était avant Imogen. Depuis, je lui envoie régulièrement du courrier. A Giggs, pas Imogen. Quoique les deux en même temps…

verratti insigne tendresse

Par analogie au « football vrai », ce serait quoi le « porno vrai » ?

N°1 : « L’école de Laetitia », quand Laetita ne peut pas s’empêcher d’intervenir et d’aller se faire léchouiller par la petite asiat’ non-francophone débarquée là d’on ne sait d’où, et qui s’interrogeait quelques secondes auparavant devant l’énorme vis de son partenaire d’un jour : « Est ce que ça va rentrer ? »

N°2 : Kink.com. Le porno vrai, comme le football vrai a le droit d’être soigné et chic, autant que crû et sale. Et finalement, le porno vrai, c’est sans doute aller au fond des choses et de ses fantasmes.

N°3 : « Les Putes de l’Autoroute ». C’est quasiment un documentaire, ce film.

N° 2 : Ah et puis « Croupe du Monde » fait un parfait alliage de foot et porno vrai. C’est la plus belle dénonciation du foot-business, des accointances média / clubs.

Pour conclure sur une « bise anale » : le #prolapse, oui ou non ?

N°1 : Oui, il nous renvoie l’image de ce que nous sommes en train de faire à notre monde et y’a des cons pour se branler dessus.

N°2 : J’ai peu de tabous, mais le prolapse non. La bise anale c’est délicat, c’est un prélude de Rachmaninov, c’est la meilleure des introductions, ou la plus belle des conclusions.

n°3 : Plutôt neutre, bien que farouchement contre avant les heures de repas.

Les gifs de la semaine #1

$
0
0

Voilà bientôt 1 an que le taulier m’a confié les clés du Tumblr du Tag. Depuis je fais de mon mieux et ce n’est pas un boulot de branleur. Le cul foisonne mais tout n’est pas à prendre car trouver des gifs de bonne qualité est souvent ardu, mais je scroll encore et encore, en pensant à vous et à ce que vous voulez voir.

Comme on a beaucoup d’avance sur notre tumblr, le taulier m’a investi d’une nouvelle mission : trouver la crème de la crème du moment et vous la servir sur un plateau d’argent. Soit les gifs qui passent et repassent dans la semaine sur tumblr. Du beau, du rigolo et surtout de la matière à fap.

cuni

C’est si beau, la peau à l’air si douce. Regarde comme la langue glisse bien, même une glace Armorino n’est pas aussi smooth. Plaisir et concours de guili-guili : en-dessous du nombril et au-dessus de la chatte, il faut le vouloir pour rester stoïque.

twerksitting

Twerk et facesitting. Twersitting. Duo gagnant pour les amoureux des boulis et les apprenties danseuses. Le gars est posey, la gow n’a plus qu’à bouger. Petit plus pour la fille, elle peut suivre son rythme avec un charmant métronome : sa teub.

ride

Un jour, des gens ont voulu rassembler les différents sens du verbe « ride ». Le résultat est assez impressionnant. On cherche désespérément un contact pour ce cul en acier trempé, on voudrait y poser notre slap.

coucou

La violence de bon matin. Au lieu d’aller faire son jogging, le gars a décidé de se concentrer sur les fessiers et les quadriceps. Un rapide coup d’œil au cul de la fille permet d’affirmer que le sévice est de magnitude 7. Sûrement très agréable mais pas de quoi faire la maligne.

grump pussy

Mauvaise humeur ou week-end peu constructif : une bonne petite masturbation a toujours été une alternative agréable et non calorique. Oui mais voilà : parfois ça ne prend pas. Entre deux tentatives frénétiques, ta chatte tire la gueule. Grumpy Pussy, une réalité mise en image par Internet.

Ortie : « A quoi bon faire du porn si les gens ne se masturbent pas ? »

$
0
0

La première fois qu’on est tombé sur une vidéo d’Ortie (sans « s »), on pensait qu’une brève suffirait pour présenter cette jeune photographe/vidéaste. Puis on a commencé à se renseigner et à discuter un peu avec elle, et on s’est aperçu qu’on était en présence d’une vraie camarade de porn. Vous commencez à nous connaître, quand on se retrouve avec une fille qui filme d’autres filles qui se déshabillent, on a tendance à s’éterniser et à parler plus que prévu.

Comment as-tu commencé à tourner du porn ?

J’ai d’abord fait beaucoup de selfshot dénudés, érotiques ou porn, jusqu’à ce que des copines me demandent de les shooter aussi. Ensuite, ça s’est enchaîné et j’ai fini par bosser pour des sites comme Suicide Girls, où j’ai commencé à avoir une visibilité dans la communauté érotique.

Tu es partie sur quelle idée pour cette vidéo avec Nur ? 

Deux choses principalement : d’un côté Nur qui faisait des rêves récurants où je faisais des vidéos de porn d’elle. On s’est donc dits qu’il fallait faire plaisir à son inconscient. De l’autre Sacha Kimmes, la créatrice de la marque de lingerie Ihaveawhitepussy, avec qui je travaille régulièrement, qui voulait une vidéo mettant en scène ses créations.
Comme j’avais envie depuis quelques temps de vidéos sexy et mignonnes de filles qui se déshabillent, j’ai sauté sur l’occasion pour conjuguer le tout.

C’est une vidéo très sensuelle qui frôle le porn sans jamais l’atteindre, ni tomber dans la vulgarité je trouve, tu a voulu travailler dans ce sens ?

Tout à fait. J’essaye au maximum d’éviter les prises de vues trop frontales, trop directes. J’adore les plans rapprochés, en biais, intimistes en somme. Pour moi c’est là que se joue l’excitation : une belle cambrure, un mouvement de jambes qui se croisent, une manière de sourire. J’adore aussi les plans très explicites et je suis une grande adepte du porn, mais je fuis la vulgarité autant que je peux, parce que pour moi ça n’a pas sa place dans la sexualité. Honnêtement, ce n’est pas ce qui m’excite dans un rapport sexuel, et je préfère mille fois une fille naturelle qui montre son désir sans équivoque que quelqu’un qui joue la séductrice ou l’allumeuse en se référant à des vieux codes de la drague. C’est ça que je veux transmettre dans mon travail érotique.

À quelle fréquence regardes-tu du porn et sur quels sites ?

Je passe beaucoup de temps à errer sur Tumblr à la recherche d’images porn qui m’inspirent et m’excitent, puis que je publie ensuite sur mon blog Bouche Agonie, donc c’est en général quotidien. Pour du contenu vidéo, je vais plutôt sur xHamster.

Quels sont les tags que tu vas voir le plus souvent ?

Masturbation, anal, bdsm, squirting, teens, webcam, spanking, fisting, strapon pour les plus fréquents. Mais comme je suis quelqu’un qui s’ennuie vite et qui aime bien découvrir, j’ai tendance à fouiner un peu partout pour trouver de la nouveauté.

ortie-photo

Tu m’as parlé d’un projet de porn différent, tu peux nous en dire plus ?

Avec Rémi Chapeaublanc on est presque prêts à tourner la première vidéo de notre série, sur une fille qui se lacère les fringues et la peau avec des couteaux jusqu’à jouir. Il nous manque surtout une bonne musique pour aller avec la vidéo. On espère ensuite que cette vidéo fera son chemin sur le net et nous permettra de trouver un producteur qui aura envie de bosser avec nous sur une série de 5 ou 6 vidéos. À côté de ça, on fait aussi des vidéos un peu plus conventionnelles pour les sites de Feck (la boîte qui gère Beautiful Agony, IFeelMyself et IShotMyself), avec qui je travaille régulièrement.

Il y a d’autres façons de filmer du porn qui t’ont marquée ? Je trouve que c’est toujours un échec, trop expérimental ou trop clivant.

Marquée, ça c’est sûr. Dirty Diaries notamment, où j’ai été frappée par l’absence totale de désir que ces courts m’ont provoquée. À la fin du film, je me suis dit : « merde, c’est donc ça qui se passe quand on veut faire du porn non-conventionnel ? ». J’ai été super déçue d’avoir autant de mal à trouver des porn beaux, intéressants et excitants (et pour l’instant je reste plutôt insatisfaite). C’est un peu comme si une fois qu’on avait opté pour une démarche artistique, on mettait de côté l’aspect sexuel, qui est pourtant la base du porno. Parce qu’honnêtement, à quoi bon faire du porn si les gens ne se masturbent pas en regardant les vidéos ?


Je suis devenu VIP chez Kink Virtual

$
0
0

Tranquillement au bureau en train d’assurer ma mission de veille rédactionnelle, je m’apprêtais à sortir étudier l’incidence de l’apparition soudaine de l’astre solaire sur la longueur des jupes parisiennes – un nouvel article en immersion totale dont j’ai le plus grand secret – quand le taulier a eu une autre idée.

Il m’a tendu une carte gold dont j’ignorais jusqu’alors l’existence et m’a annoncé ma nouvelle mission : « Coco, tu vas devenir VIP sur Kink Virtual et cette-fois, tu ne pars pas avant d’avoir utilisé à bon escient ton tuyau de plombier polonais », avant de se mettre à chantonner « Pippo, Pippo, Pippo et son gros tuyau » de sa petite voix fluette.

red light center VIP confirmation

Un CCBill de 20€ plus tard, me voilà sérieusement dans le game.

Je dois l’avouer, je n’étais pas chaud chaud à l’idée de retourner dans l’Utherverse, encore traumatisé de mon expérience ratée (que je conseille de lire au risque de ne pas comprendre une grande partie de ce qui va suivre). Mais que voulez-vous, il me restait ce goût amer d’inachevé sur le clavier et je ne suis pas homme à faire les choses à moitié. Il fallait que je replonge dans ce monde étrange, bien décidé à revenir sur les étapes de mon échec pour en changer la conclusion.

Un monde de surprises

Première surprise : je ne débarque plus dans mon antre habituelle, mais dans le transport center, ce hall de gare pour âmes errantes. J’ai dit que je reprenais les étapes de mon voyage précédent, direction donc la troisième porte des étoiles sur la gauche, celle qui me mène chez Kink Virtual, je reviendrai dans ce hall en temps voulu. Je retrouve mon nid douillet, ses tapis persans/dancefloors, sa belle hauteur sous plafond, ses chaînes… sa musique.

De bonne humeur à l’idée de retrouver ce lieu où je me sens si bien, je ne mute pas You give love a bad name, ce qui incite Gonzo, dont le bureau se situe dans mon dos, à m’intimer l’ordre de mettre un casque le plus rapidement possible si je veux continuer à utiliser mes bras pour jouer/écrire des articles/fapper.

Nouvelle surprise : la blonde et la redhead qui se tenaient de part et d’autre de mon lit, si habillées quand j’étais ce crevard de l’amour, sont désormais entièrement nues. Manifestement, Peter Acworth sait recevoir ses VIP, et je deviens un peu moins réticent à l’idée de poursuivre l’aventure.

Kink Virtual lounge VIP

Welcome to my VIP crib !

Forcément, je m’approche de tous ces objets, de toutes ces modèles qui me sont devenues beaucoup plus friendly depuis mon ascension sur l’échelle sociale du membership. La Catapult Super Digital Ultra HD 81 reste inutilisable, certainement cette péritel toujours débranchée. Mais les filles, elles, sont dorénavant bien « cliquables », même la petite ebony qui a quitté son jean-débardeur pour ne laisser aucun obstacle entre sa douce – je l’imagine douce – peau sombre et l’acajou apparent de la table sur laquelle elle continue à s’amuser plus explicitement.

Et là, troisième surprise de mon nouveau statut : à côté de cette table, une porte contre laquelle je me cognais désespérément m’est maintenant disponible… Je pousse – enfin je clique sur – ce lourd battant, pour se voir révéler à moi une pièce secrète, sombre, silencieuse – la musique s’est coupée – et dépouillée, seulement destinée à nos petits jeux : cette pièce, ce sera MA pièce, celle où il me faudra conclure, voici mon objectif.

Kink Virtual secret room dungeon

La cave de Nikita, mais en mieux.

Il est temps de partir à la recherche de ma nouvelle conquête. Mais avant de m’aventurer à nouveau dans ce grand monde, une dernière chose : dans le coin supérieur droit de mon écran s’affiche désormais, en lieu et place du « UPGRADE TO VIP » qui m’aguichait en lettres d’or, une version miniature de mon avatar, dont je découvre qu’il peut être mis à nu en cliquant simplement sur ses fringues. Il est temps de le créer à mon image.

Nouveau look pour une nouvelle vie

Customiser son personnage, c’est tout de même une étape essentielle dans n’importe quel jeu digne de ce nom. Le but est qu’il nous ressemble – à moins de jouer à du MMORPG plus orienté Heroic-Fantasy, auquel cas on se fera un point d’honneur à donner à l’orc qui nous sert d’avatar le look le plus chimérique possible.

Dans Kink Virtual, ce côté plus fantaisiste est possible si on est amateur des divagations « furry », mais comme le jeu a crashé quand j’ai voulu m’y essayer, j’ai pris ça comme un signe d’éviter de pousser ce délire trop loin. Je m’en tiens à l’humain et tente de me représenter dans ma tenue IRL du jour : un combo assez classique de skets-jean-polo plutôt facile à reproduire.

La personnalisation vestimentaire peut être encore plus poussée en dépensant des Rays (la devise du jeu, qui s’échange entre 0.070 et 0.075 $ le ray) dans les très nombreuses boutiques de ce monde virtuel, mais c’est du côté du physique que ça se complique : si au niveau de la carrure on a l’embarras du choix de « micro » à « X-Large », il me sera très difficile de reproduire correctement ma jolie gueule d’amour.

Faute de mieux, je me retrouve donc avec une coiffure type petite crête des années 2000 pour ne pas avoir à choisir entre un véritable iroquois, un chapeau de cow-boy blanc et une coiffure tout droit sortie de Jersey Shore ; une tête carrée d’agent du KGB à la mâchoire serrée ; une barbe plus proche que celle de Zangief que de ma belle pilosité de trois jours.

Kink Virtual relooking

Relooking extrême

D’autres personnalisations existent : si l’envie vous prend d’avoir une gueule à la John Wayne Gacy en mode Pogo, sachez que c’est tout à fait possible. Le catalogue de tatouages est probablement le plus fourni, du classique tribal à l’estampe japonaise qui met en scène une femme ligotée sur le dos, en passant par le loup qui hurle devant une lune énorme (no kidding) ou le Heartagram, un choix vraiment impressionnant.

Les piercings sont disponibles également, même s’il manque cruellement d’un prince Albert pour joyeusement agrémenter ma belle teub, de taille relativement correcte mais pas modifiable hélas. Je m’accommoderai de ce manque, il est plus que temps pour moi d’aller arpenter les dédales de l’Utherverse et enfin, enfin atteindre ce but pour lequel je me suis lancé dans cette folle aventure : m’envoyer en l’air chez Kink.

Seul au monde (bis)

Première destination, évidemment, le Transport Center. Là où j’ai rencontré du monde hier, la déception aujourd’hui : l’absence de toute âme qui vive, même pas une petite verte comme je l’étais lors de ma première visite. Serait-ce mon supplice qui se rejoue ? Je le crains déjà, tant j’ai l’impression de revivre les mêmes situations désertiques.

Seule différence : des zones qui m’étaient interdites jadis me sont désormais pleinement accessibles et c’est à nouveau que je me retrouve dans ces lieux incongrus ; cette plage, ce bateau et même un musée dans un Vancouver reconstitué – vestige d’une époque où la ville s’était dit que placer des billets verts dans les mondes virtuels était une idée novatrice.

J’imagine des centaines d’avatars assister à un vernissage virtuel, à boire du champagne virtuel dans cette grande salle remplie d’œuvres d’artistes locaux qui se rapproche maintenant plus du bar de l’Overlook que d’un haut lieu de la culture. Je chope une bière et esquisse quelques pas sur le Rihanna qui joue à ce moment là, mais seul sur le dancefloor, le cœur n’y est pas.

Dancing in the museum of Virtual Vancouver

Everyday I’m poppin’

Dans l’immensité de ce monde, il y a vraiment des coins sympas pour s’envoyer en l’air ou juste pour visiter. À l’apogée de ce modèle de mondes virtuels, des mecs ont voulu investir dans ce qu’ils pensaient être le futur : des marques, ou peut-être juste des fans qui se sont mis en tête de passer des dizaines d’heures à modéliser ces lieux si particuliers dans le but de se faire un peu de pub ou un peu de maille, ce qu’ils ont dû réussir à faire pendant seulement trois mois.

Aujourd’hui, tous ces lieux sont tous aussi désert les uns que les autres et c’est dans la solitude la plus totale que je traine au gré des clics sur les portes. Là dans une boutique remplie de fringues ringardes à acheter pour quelques rays ou plus loin dans un bar au drapeau texan, à chevaucher un taureau mécanique – expérience que j’ai faite nu parce que YOLO et parce que de toute façon qui peut me juger ?

Le meilleur délire reste néanmoins le Hell Katz, une espèce de bâtisse qui se voudrait gothique, avec des dragons et des femmes géantes en magma en guise de déco. Si vous pensez que je vous écris sous champis, détrompez-vous. On peut effectivement croiser des champignons rigolos dans le jeu, mais les seuls effets seront des couleurs un peu plus ternes et un effet chiant de traîne derrière le personnage, la preuve en image.

Hell Katz Kink Virtual Giantess

Méga déliiire !

L’ambiance est Svart Crownesque à souhait et les accessoires dans le thème de ma mission. Seul problème : comme trop souvent, il n’y a personne pour me servir de partenaire. Monde de merde. Et puis je me souviens : le Palace Sex Pit. Son dancefloor bondé ; ses lits ; ses masseuses et sa playlist effrénée.

Pour une fois, je ne suis pas trop déçu : il y a du monde – comprendre une douzaine de personnes – du vert, du jaune, et ma dernière conquête, cette charmante bunny aux cheveux peroxydés qui a depuis nos derniers ébats perdu sa fourrure. Je ne suis pas là pour jouer aux dés ; je balance alors dans mon plus bel anglais à l’assemblée réunie : « Who’s in for some BDSM action at the Kink Lounge? ;)« , difficile de faire plus explicite.

C’est x_HEAT_LIPS_x qui me répond, par message privé s’il vous plaît ! Ma joie, pourtant, sera de courte durée.

It’s all about the money

Car x_HEAT_LIPS_x, malgré un pseudo caliente et sa dégaine attrayante de blonde en nuisette, n’est autre qu’une courtisane. Une gourgandine, une gagneuse… Une péripatéticienne qui me racole comme il se doit : « I am for rays anywhere ». J’enfile mon plus beau costume de Bernard de la Villardière, et l’agrémente d’un peu de naïveté : comment se fait-il qu’une fois VIP, on me demande encore de payer ? x_HEAT_LIPS_x, pensant flairer le noob et/ou le pigeon, m’explique : c’est une working girl, comme l’indique un petit badge rouge au dessus de sa tête.

Son tarif : 40 rays les 20 minutes. Pour venir dans mon antre Kinkesque, elle m’annonce que ce sera un peu plus cher, sans me dire vraiment combien, malgré mes demandes répétées. Comprenant que je n’étais pas prêt à passer à la caisse aussi facilement, elle s’éloignera vite vers une autre cible moins économe que moi et qui n’hésitera pas à s’allonger sur elle à même les lits du Palace. Soudain, je vois tout un tas de badges rouges « working girl » auxquels je n’avais pas prêté attention jusqu’alors.

kink virtual palace sex pit working girls

I got 99 problems but the bitches ain’t one.

Ce n’est pas là la seule déception liée à ce statut de VIP : si cette condition privilégiée ouvre beaucoup de portes elle ne les ouvre pas toutes. En clair, il persiste des endroits – type jet privé, prison, salle de classe – pour lesquels on vous demandera de lâcher 5 ou 10 rays pour passer une durée limitée dans ces décors enchanteurs. Dans l’idée, pourquoi pas. Mais si c’est aussi vide que le reste de l’Utherverse, je préfère cliquer sur ce bouton que je me gardais pour le dessert : le bouton « Explore ».

Le nouvel explorateur

Le bouton Explore, c’est ne plus se perdre dans ce dédale sans fin, cesser de faire traîner cet article en longueur et aller droit au but. Cliquer sur ce bouton, c’est accéder aux événements qui se déroulent dans l’Utherverse, mais c’est surtout ouvrir un véritable annuaire de toutes les rooms disponibles, classées par thème. Tout naturellement, ma souris clique sur « Adult ».

L’avantage de cette fonction, c’est aussi qu’elle offre un aperçu du nombre de personnes qui se trouve dans chaque room et je vois justement que 26 personnes font la fête dans la Dirty Deeds PlayhouseIl est plus que temps de s’y incruster et profiter de l’ambiance pour ramener une conquête, ambiance surboum.

Comme à mon habitude, je lance avec le moins de pression possible « Who’s up for a bit of fun in the Kink Dungeon ? ;) ». À nouveau, c’est une working girl qui me répond : 100 rays et elle est à moi. Je ne négocie pas, car je sais que toutes les putes sont des miss. Quand je lui dis que je partais plus sur un moment plaisant mais gratuit, elle m’explique gentiment que je ne suis probablement pas au meilleur endroit, plus peuplé de couples et de professionnelles que de gens prêts à s’encanailler avec un inconnu. Elle me conseille plutôt le Passions, mais à chaque visite, le lieu est désespérément vide.

kink virtual dirty deeds playhouse

Gros potentiel de swinger party, qui peut le nier ?

Je croyais atterrir dans l’antre du sexe virtuel, du libertinage décomplexé par écrans interposés, il semblerait que le joueur de Red Light Center soit plus dans un délire de communauté/famille/forum que dans celui de partouze généralisée — dommage.

J’ai d’abord cru à un problème d’horaires. Pourtant, même quand je me connectais à des horaires de streaming de match de NBA pour compenser le décalage avec les US, c’était le même genre d’ambiance. Même dans des « clubs » pourtant explicitement dédiés au BDSM, les échanges entre « maîtres » et « esclaves » n’étaient que verbaux. Le chatting est un délire qui a son charme, après tout, mais le chat Caramail avait au moins l’avantage d’être gratuit.

J’essaie pourtant, restant plus de quatre heures au Torture Garden à discuter, tenter de convaincre l’une ou l’autre de partager quelques instant de fun chez Kink et commence à me résigner : si je veux devenir intime avec l’une de ces personnes, il va me falloir plus d’un mois d’abonnement, de quoi ruiner toute une rédaction dédiée à la culture porn.

La solution de facilité

Honnêtement, les heures et les heures passées à arpenter ce monde virtuel m’ont épuisé. Alors à nouveau et surtout pour mettre un terme à cet article déjà trop long, je cède à la facilité : celle des bots, des jeunes filles déjà nues, immobiles, silencieuses, tellement ennuyeuses mais ouvertes à toutes les pratiques.

Quelque soit le support choisi – lit, cordes, croix de Saint André, futon de bondage – les possibilités sont nombreuses mais un peu répétitives : par devant, par derrière, un vibro, une canne, un fouet, trois degrés de force pour flageller au choix les pieds, les fesses, le ventre, avec deux trois bruitages pour l’authenticité.

Finalement, c’est le bon vieux plumard qui se révèle être le plus rigolo : on passe par toutes les étapes, du simple flirt au strap-on action en passant par les inévitables actions orales – rimjob compris – ou les très académiques missionnaires et levrettes ; on peut aussi avoir recours à toutes sortes de fucking machines, fers de lance de tout un pan de la maison Kink.

Une fois rassasié/lassé (je privilégie cette deuxième solution, hélas), un bouton vient apporter la conclusion évidente à toute cette récréation : CUM. Chez Kink, le coït c’est « no capot » et pas de creampie : quelques grognements au moment fatidique de l’expulsion de semence, qui finira au pire dans le vide, au mieux sur une parcelle de peau de pixels (mais jamais sur le visage). Dans tous les cas, ma partenaire restera silencieuse, à regarder le plafond, me ramenant à de douloureux souvenirs de 5 à 7 adolescents – mais ceci est une autre histoire.

kink virtual bondage bed cum face

« Once you’ve seen a woman’s cumface you’ve seen her soul ». Pas beaucoup d’âme chez les robots.

Conclusion

Sur le papier, ce Kink Virtual – et plus largement toute l’idée du Red Light Center – est un très très bon délire. Cependant, plusieurs éléments tendent, à mon sens, à enlever le côté fun et lâcher-prise d’un jeu axé sur le cul : les partenaires, tout d’abord, trop absents. Et quand partenaires il y a, ceux-ci se prennent tellement la tête à être à fond dans leur personnage de maître/esclave/teufeur qui fait wooo qu’ils en oublient de s’éclater et s’envoyer en l’air.

J’aurais vraiment aimé rencontrer quelqu’un et expérimenter toutes ces salles, vides des gens mais pleines d’accessoires plus fous les uns que les autres. Le Tag m’en a donné les moyens, mais que voulez-vous, je n’en suis pas encore à forcer les gens pour une partie de jambes en l’air. Si tu me lis et que cette aventure t’inspire, passe donc dans le Kink Lounge, moi c’est Pippo_LeTag.

Remy Lacroix, l’amour difficile

$
0
0

« Rien n’est plus insupportable que l’uniformité de l’exceptionnel ». Ça devrait être la punchline d’eFukt qui reste un des seuls sites à nous proposer des physiques un peu cabossés par la vie.

Pour les autres, le sprint à « celui qui signera la meuf la plus bonne de l’industrie » s’est achevé dans ce qui semble être un ex-æquo général. Les « too gorgeous for porn » et « amat’ » restaient à mes yeux les deux derniers champs de fleurs que le porn n’avait pas pollinisé. Or, c’est maintenant chose faite par la clique X-Art, GirlsGonewild, MyFreeCams et consorts. On a maintenant accès à une diversité et une qualité simplement inimaginable il y a seulement cinq ans. Le tout-silicone d’antan est bien derrière nous (quoique) et on en a *vraiment* pour tous les goûts et toutes les mœurs.

Tout ça pour dire qu’en 2013 je suis rentré sans trop me presser dans ma phase post-charnelle du porn et que ça me parait de plus en plus tendu de m’enflammer pour une plastique, aussi parfaite soit-elle. Mais alors que je pensais être rompu à tous les physiques et que ma fresque sexuelle se muait en un simple diptyque « would bang/would not bang »,  l’univers m’envoya une nouvelle combinaison de gênes sympa : Remy LaCroix.

Girl next door, naughty amat et bubblebutt : ma sainte trinité

Arrivée en fanfare dans le porn game en 2011, Remy fait ses gammes avec un gros gangbang chez Kink comme première scène. Elle est comme ça la Rémy, « go big or go home».

C’est donc filmée par la fine fleur du porn US que Rémy aligne pour la première fois les tags #girl next door #naughty amat et #bubble butt dans la décontraction la plus totale. Rémy c’est la candeur de ta voisine trop jeune cristallisée dans un corps résolument taillé pour du sexe en roue libre. Un corps capable d’aller chercher Alexis Texas sur son terrain. En effet, outre leur prénoms à l’érotisme discutable, Remy Lacroix et Alexis Texas, ont un commun un cul improbable, un cul de Cocagne, un cul de fête et de bombance, un cul pour les gouverner tous, un cul …  argh vite vite mes cachets.

Conquis par la belle mais moins par le gang bang, il me restait à la voir dans un environnement moins riche en quines mais plus fort en tendresse.

Mon diamant d’innocence

Mon diamant d’innocence

Chronique d’un premier date foireux

Nos chemins virtuels se sont croisés au détour d’une vidéo Cuties, au bord d’une piscine où elle me contait ses années lycées où elle tannait sur un piano, puis sur un parking, puis avec plusieurs gars…. Ouep, moi j’étais un boloss et mon piano je le dépoussiérais au Swiffer mais là n’était pas la question. On était bien, elle me racontait des cochonneries en se touchant les cheveux, je bandais copieusement en fixant ses dents du bonheur, une vie numérique simple et bon enfant. Et alors que le stupre et l’innocence commençaient à se mélanger sans faire de grumeaux… BIGNE ! On remballe ! La douceur peut aller se prendre une double péné, place au gars tatoué, au spanking et autres « yeah fuck my pussy hohoho ». Cuties vient de marquer une autre production de sa grosse griffe pataude qui consiste principalement à passer dix minutes à créer une ambiance et vingt minutes à la foutre aux chiottes.

Remy LaCroix

« Dans 4 minutes j’aurais les fesses rouges et les larmes aux yeux »

Bon ok ok ça aussi on oublie, après tout ce n’était pas la première fille qu’ils exploitent mal, je suis sur qu’elle en a sur le capot cette petite. Hein?

Nop

J’aimerais vous dire que oui. J’aimerais vous dire que la versatilité de ses scènes laisse entrevoir une sexualité bigarrée et une personnalité chatoyante. J’aimerais, mais non, le désastre Cuties n’était pas un coup dans l’eau, c’était le mètre étalon. J’ai pourtant testé plusieurs vidéos : prétendue college girl, bang bus, fake amat,…même le compte twitter a été passé au crible et rien, rien, rien, pu-tain de rien. Rien si ce n’est une grossièreté de sentiment qui rappelle les pires rôles d’étudiants que le cinéma américain mainstream a pu nous offrir. Toutes les scènes se ressemblent, elles sont toutes sur-jouées ou sous-jouées et surtout s’y ennuie sec. Si le concept de « baise scolaire » existait on serait les deux pieds dedans.

Ô rage, ô désespoir, ô indifférence pénienne, c’est la tuile, Rémy souffre d’un mal handicapant pour une nouvelle porn star : elle est plus excitante loin du sexe. Comme Jessie Andrews, comme ces filles dont la communication en ligne (Tumblr, Instagram, Vine…) dépasse de loin leur performance à l’écran.

D’après son tumblr, la belle est passée de danseuse spécialisée dans le teasing à base de hula-hoop lumineux et de trucs enflammés à porn star, principalement pour prouver qu’elle pouvait encaisser comme les grandes.

Je valide ce gimmick

Un parcours et des motivations qui expliquent assez facilement le rendu à l’écran : un teasing de haute volée suivi d’une baise quelconque.

Devant ce constat accablant je me vois contraint de déplacer la branlette sur un autre terrain : la nouvelle porn star devra-t-elle s’inscrire dans la lignée des Faye, Stoya ou Sasha et jouir d’une certaine finesse d’esprit pour gagner nos cœurs désaffectés ? La question est posée.

Cet article à bien failli s’arrêter là, mais mû par un professionnalisme indéfectible je suis allé faire une ronde du coté de chez xhamster avant de clore définitivement le dossier.

Manuel Ferrara : l’élu

Bien m’en a pris car je suis tombé sur cette perle en première page (99% de pouces verts, fierté nationale on vous dit).

Le salut nous vient encore une fois de Ferrara, qui nous livre une de ses baises du condamné dont il a le secret. La muraille de porn star lambda tombe rapidement sous les coups de boutoir, le regard est profond et les « I am gonna come » fébriles. Derrière le mascara qui dégueule on voit enfin poindre un peu de sincérité, il aura fallu tout ça.

Pour la énième fois, Ferrara soulève l’industrie à bout de bras tel un Atlas du porngame et nous livre une Remy LaCroix comme on l’a toujours rêvée : sincère et sensible. Remy LaCroix est morte. Vive Remy LaCroix.

Les gifs de la semaine #2

$
0
0

Le premier épisode des gifs de la semaine vous a apparemment bien plus (ne mentez pas, Google parle pour vous). Je suis donc plus que décidée à remettre le couvert, pour toujours vous donner le meilleurs des gifs de l’internet, façon sexe. J’ai eu pas mal de choix cette semaine, mais la sélection s’est laissée guidée par l’évidence et l’amour. Des beaux boules et des saucisses, en somme de quoi combler votre dimanche. Si ça ne vous suffit pas, d’autres cochoncetés sont à mater sur le Tumblr du Tag.

slow motion ass

Le gif c’est bien, en slow mo’ c’est encore mieux. D’ailleurs c’est bien trop rare. Alors quand je vois ce cul qui sort de l’eau comme un cétacé majestueux, je pose mon pouce. Admirez donc ce spectacle de la nature qui n’a rien à envier aux ballets d’orques du Marineland.

boobs applausing

On connaissait le twerk avec ces culs qui bougent façon applaudissements frénétiques. Internet nous sert sa nouvelle tendance : applaudir avec les seins, de préférence avec l’aide d’une copine. Point négatif, cette pratique tient du domaine de l’impossible pour la team #PetitsSeins.

jokari cul

Un cul qui bouge en pose levrette on en trouve partout, pas besoin de chercher bien loin. Aucune révolution sexuelle dans cette pratique. Mais c’est quand même assez sympa de jouer au Jokari. Inutile de passer par la case Décathlon, un bon boule et une bite suffisent. Un petit jeu de couple à moindre frais.

oiled booty

Oh vous pensiez que j’allais faire l’impasse sur les gifs gays ? Ce beau cul huilé m’a séduite. Pour une fois qu’un gif arrive à réconcilier douceur et poils de fesses, je ne peux que être émue. À défaut de toucher votre hétéro-flexibilité, j’espère qu’il vous rendra plus tendre avec les postérieurs velus. Pour info, celui-ci appartient à Adam Killian, vaguement reconnaissable grâce aux tatouages sur l’épaule.

saucisse

Une avalanche de saucisse n’est pas une métaphore très subtile, mais ça met quand même l’eau à la bouche. La manière dont elles frétillent, du genre demi-molles en devenir, moi ça me rend toute chose. La couleur de celles-ci se rapproche vraiment des Yardens, on peut donc y aller sans crainte.

Juin 2013 – Charlotte

$
0
0

Charlotte par © Louis-Canadas

Née :
1987

Ville :
Paris

Le dernier porn que t’as vu ?
Honnêtement, je pense n’en avoir jamais vu un en entier de ma vie, ça m’arrive d’en voir des bribes, si mes potes me montrent ou si on me parle d’un truc un peu choc, je vais aller jeter un oeil vite fait, mais c’est tout.

C’est quoi tes tags ?
Etant donné que je ne suis pas une fervente amatrice de porno, je pense que si je devais en chercher un, je commençerais par des noms que je connais, genre Jessie Andrews, Sasha Grey ou Tori Black, je sais même pas si je connais un seul nom de mec pour te dire.

Pourquoi traîner sur le Tag alors que tu n’es pas une consommatrice de porn ?
J’y vais parce que ça parle de porn d’un manière un peu plus intelligente, moins stéréotypée, moins brutale. En fait, on n’a pas l’impression d’être sur un site de cul, ça donne limite envie de débattre de certains sujets avec ses parents. Perso, ça me fait un peu dédramatiser le porno, ça m’interesse presque… Bien joué !

Quel est l’acteur ou l’actrice qui t’as le plus chauffé ?
J’en connais peu du coup, mais Jessie Andrews, je l’ai croisée une fois et elle sent le cul à balle.

T’as un avis sur ce qu’on appelle le « porno pour femmes » ?
Je trouve ça cool, pour celles qui kiffent c’est bien. Les meufs veulent plus de sentiments que de centimètres, elles veulent des scénarios des trucs gentils… C’est de l’érotisme en un peu plus poussé, non ? J’en ai jamais vu, mais je pense que je me ferais chier au bout de 5 minutes, un porn faut que ce soit crade, faut que ça envoie – enfin je crois. Mais il en faut pour tout le monde, surtout dans le porn !

Ça t’exciterait de la sexcam avec un homme ?
Pas vraiment, si je veux être excitée par quelqu’un j’appelle mon mec. Je peux le toucher, pas de problèmes de connexion, pas de frustration et en plus il fait ça bien.

Il ressemblera à quoi le porno dans 10 ans ?
En 3D au cinéma Max Linder à 14h. Vaginette et dildo pour tout le monde. Pépouze.

Le meilleur morceau pour pécho ?
George Michael – I want your sex

Et celui pour baiser ?
Madonna – Justify my love

Enfin, pourquoi vouloir être parfaite ?
Pour l’amour du risque.

© Photo par Louis Canadas

Si vous voulez être le ou la prochaine parfaite, envoyez-nous un mail avec quelques photos.

La fine fleur des mâles

$
0
0

Les fleurs du mâle est la réponse masculine à tous ces tumblr de meufs bonnes et nues qui fleurissent sur notre timeline. Même style, même ligne éditoriale : des photos léchées, du naturel, de l’émouvant, du sexy, des jolis culs… Mais des pectoraux et des pénis viennent remplacer les seins et les chattes. Fin limier, j’ai cherché des infos sur le créateur de cette petite merveille pour essayer de le contacter, en vain, puisque l’auteur semble affectionner l’anonymat. J’ai donc jugé préférable de ne pas trop insister mais je croise tout de même les doigts pour qu’il/elle nous contacte. Madame ou Monsieur, sachez qu’on apprécie beaucoup votre travail au Tag.

« Les garçons sont pour moi tout un monde à découvrir. Je ne m’en lasse pas.  » Voici la phrase qui accompagne le titre du tumblr. Son vrai point fort ? Ne pas verser dans l’hétéro-normé ou le gay-friendly ; on peut se balader de l’un à l’autre. Belle, drôle et délicieuse, la sélection des Fleurs du mâle émeut car elle titille la bonne corde : celle de la sensibilité. On ne croise pas que des Apollons dopés à la gonflette, les amoureux du #belly y trouveront aussi leur compte —rien que des hommes et de la douceur. Un tumblr où l’ironie d’internet est laissée sur le pas de la porte, où la fragilité reprend ses lettres de noblesses.

les fleurs du male

les fleurs du male

les fleurs du male

les fleurs du male

les fleurs du male

les fleurs du male

les fleurs du male

les fleurs du male
Plein d’autres photos de beaux gosses et de belles teubs sur Les Fleurs du mâle

Le Fap Club x David Shaw

$
0
0

Le Fap Club est de retour à Paris le samedi 20 juillet avec encore plus d’amour sale à donner. Pour cette nouvelle édition, on embarque au Petit Bain (7 Port de la Gare – 75013 Paris) avec David Shaw, Keffer et Peter&Steven. David Shaw viendra nous expliquer sa façon de voir la nuit, celle qui l’obsède où les corps s’enlacent, se confondent et s’expriment ; Keffer, apôtre du vice, passera de la musique noire et décadente ; Peter&Steven jeune duo de VJs mettront tout ça en images. Enfin, on sera là pour vous montrer comment remuer votre dernière vertèbre. C’est de 23h à 6h, c’est 8 euros en pré-vente, 12 euros sur place. On est chaud, il fera beau, on vous attend de pied ferme.

flyer-fap-bain

Design : Ophelie Dhayere - Event Facebook - Préventes sur Digitick

Partenaires :

Sous La Jupe

Le Bonbon

-

Pour gagner des places, envoyez-nous simplement un mail, on tirera au sort les heureux gagnants.

Les gifs de la semaine #3

$
0
0

Encore une nouvelle semaine sur internet qui se termine. La cueillette a été dure cette fois-ci : du gif pas assez grand, déjà-vu, ou tout simplement sans réel potentiel ; mais j’ai surmonté ces difficultés. J’ai brassé l’internet et les meilleurs tumblr pour vous trouver le fin du fin, tout en moiteur et gros plan. Je vous laisse vous délecter de cette sélection, histoire de bien terminer ce week-end ensoleillé. Je retourne à la chasse aux gifs, dans l’espoir que la prochaine récolte soit plus abondante.

pussy washing

L’hygiène est une des choses les plus importantes, surtout du côté des parties intimes. On appréciera particulièrement un bon coup d’eau en période de canicule. Si pour les garçons il suffit de se mettre sur la pointe des pieds, pour les filles c’est une toute autre gymnastique à effectuer pour attendre l’oasis tant désirée.

foot fetish

On reste dans le thème des robinets. L’été venant, les plaintes concernant les petons commencent à affluer. Gnocchi, knacki balls et plus simplement « pieds dégueulasses » nous poussent à enfermer honteusement nos orteils dans des baskets plutôt que des sandales. Avec ce gif tout mignon, souvenez vous que certaines personnes affectionnent plus les pieds que les culs, et qu’ils ont bien raison. Un joli pied, on croquerait dedans.

school girl

Ce gif est appréciable pour diverses raisons. D’abord on applaudit l’effort fourni pour faire des va-et-vient tout en étant suspendue. Ensuite cette vue imprenable qui nous laisse apprécier des tatouages ainsi qu’une jolie paire de couilles. Enfin le détail ultime : cette jupe qui semble nous éventer le visage.

beep beeep

Un clitoris c’est quand même irrésistible. Du coup je peux comprendre que certains s’acharnent dessus comme sur un klaxon. Pourtant point trop n’en faut et surtout pas trop fort. Observez bien le doigt ci-dessus : régulier, furtif, rapide mais doux. Un mini-tuto spécialement pour les obstinés du petit bouton rose.

cuni

Qui veut une crème glacée ? Avec un bon coulis bien sûr ! Les gifs de cunis en gros plan occuperont à jamais la première place dans mon cœur. L’effet sur moi est aussi puissant qu’un bon gif de pornfood. J’en ai les larmes aux yeux et le ventre qui se creuse. Une belle chatte et une bonne grosse langue, que diable peut-on demander de plus ?


Mia Malkova, un pont vers la sincérité

$
0
0

Oscar Wilde disait : « un peu de sincérité est chose dangereuse ; beaucoup de sincérité est absolument fatal. » Un peu de culture non porn sur le Tag est agréable. N’allez pas croire qu’appartenant à ces garçons obséquieux, je cite à qui mieux mieux. J’ai simplement visité Evene pour trouver une intro en lien avec ce que m’inspire la Nouvelle Porn Star ci-après. Ce phénomène m’a en effet été fatal.

La sincérité est le dernier bastion du porn de qualité. Guest1934 l’expliquait très bien dans le précédent article de cette rubrique. Les plastiques, les images, la perversité des filles, toutes ces variables qui tendent nos désirs n’offrent plus ni étonnement ni ravissement. Qui propose encore des choses différentes ? Quelle actrice affole nos sens et nous rend pixellement amoureux ? Une modeste suggestion à suivre.

Porno sincérité, mon prochain tatouage

Porno sincérité, mon prochain tatouage

X-Art, la lumière sur le talent

X-Art veille sur ses scènes comme un esthète. Dans des lumières de fin ou de début de journée, les acteurs s’enlacent et s’aiment à l’écran. Les caméras regardent comme des spectateurs un peu intimidés. La sincérité mise en scène, mais la sincérité quand même.

Alors les vidéos de ces gentils garçons commencent à être nombreuses et la grâce se fane dans la répétition. Sauf ce 28 juin 2013, où une nouvelle claque visuelle frappa le cœur que j’ai au sein du pénis.

Elle est blonde et se balade sur une plage. Une beauté naturelle qui joue en noir&blanc dans les vagues de la côte californienne. Ce pourrait être un making-of pour l’édition Swinsuit de Sport Illustrated. Mais lorsque James Deen apparait et qu’il embrasse la fille, plus de doutes : on tient la Nouvelle Porn Star.

Mia l’acrobate

Son nom de scène est Mia Malkova ou Mia M et encore Madison Swan. Elle sera Mia pour moi. La jeune femme est née en 1992. Définitivement girlnextdoor, son physique possède pourtant une particularité qui légitime sa présence dans le porn. Non, ce ne sont pas ses grands yeux noisette, un peu verts, son large sourire, ses lèvres rouges et son air mutin. Ses fesses proviennent d’une autre planète. Pas le bubble ass en vogue ces derniers temps, il s’agit d’un muscle ass à la limite du cul brésilien chirurgicalement amélioré. Un cul à la Sasha Grey en quelque sorte. Les amateurs s’y retrouveront. Mais son derrière n’est pas son seul atout.

Faire le pont

Faire le pont

Mia se tord dans tous les sens. Elle est contorsionniste, comme ces athlètes russes en Spandex sur lesquelles bave Nelson Monfort les dimanches après-midi sur France 3. Sans doute un indice pour découvrir l’origine de son pseudo énigmatique, Malkova, elle qui naquit en Californie. Les productions ne se gênent pour lui faire sucer des bites en pratiquant des ponts très acrobatiques. La fille est douée, car, malgré la position, elle ne faiblit pas et deepthroat comme qui rigole.

La carrière de Mia débute en aout 2012 chez Mofos et Babes.com, elle continue avec des sites de porno esthétisants et les gros networks. Passion-HD, Twistys, Reality Kings, Brazzers, etc. À chaque scène, elle se dévoile sans trop en faire, laissant d’ailleurs l’anal aux copines. Ces tableaux explicites ne poussent pas Mia dans ses retranchements. Mais doit-on absolument faire des gang-bang, du BDSM et du pissing pour être une bonne actrice ? Non, Mia joue sur le regard, le plaisir à lire dans ses yeux (beaux et noisette un peu verts, je vous l’ai déjà dit ?). Elle se donne à nous dans la simplicité.

miayeux

Fixette

Mia la perverse

Le personnage est pourtant plus complexe que la plupart de ses tournages ne le laissent entendre. Au-delà d’une souplesse inédite, c’est une étrange perverse qui amène sa mère sur les plateaux, à l’instar de Justine. Souvenez-vous de cette Française accompagnée partout par celle qui lui donna le jour. Elle fut popularisée par un style de Confessions intimes .

Bref, dans une vidéo d’Amateur Allure, voilà-t-y pas que maman Mia assiste à la pipe pratiquée par la chair de sa chair. Spécialité de Thomas et Ray, les producteurs de ce site toujours impeccable, la fellation se termine par un swallow sous les yeux médusés de la mère. Ici, nous dépassons les limites d’une Amber Rayne qui téléphone à sa famille pendant qu’elle goûte aux joies du rimjob en public. Comment prendre cela ? Certains nourriront de la déception. Avaler du sperme devant celle qui vous a élevé, quelle idée tordue ?! Étant optimiste de nature, je préfère lire, dans cette originalité, la promesse d’un futur rempli de scènes extrêmes. (Décidément, la famille est très en vogue dans le porno.)

Mia et son futur

Ne jamais regarder derrière

Ne jamais regarder derrière

Le futur semble radieux. Mia tourne déjà avec James Deen et Manu Ferrara, les deux meilleurs. À ce propos, il faut que vous regardiez le Raw volume 14 de Ferrara, où un jour de pluie sur L.A., notre acteur fétiche part baiser la douce blonde agile. Mon Dieu ! Quelle intensité quand ces deux-là s’emballent ! L’émotion transmise survole tout ce que vous avez pu voir auparavant. Mon tag préféré revient faire des siennes : #sincérité.

Alors quel avenir pour Mia Malkova, l’actrice qui chamboule mes rêves depuis peu ? Que faut-il pour dominer les cœurs des fappeurs ? Sans doute une nouvelle agence. Matrix Models la représente, leur catalogue compte 26 filles qui, pour la plupart, s’en tiennent au porno soft. Elles sont jolies, certes, mais si Mia passait dans l’écurie Spielger… Ah ! Si ce doux nounours qui gère les plus belles carrières du porno américain et de nos Françaises expatriées, si celui dont toutes disent qu’il est un amour posait sa bienveillance sur Mia (et si la demoiselle acceptait l’anal, le vrai frein pour toucher les étoiles). Eh bien, chères amies, chers amis, nous n’aurions plus besoin de chercher la Nouvelle Porn Star pour un bon moment !

Nice porn for nice people: Gay Sex on Mars

$
0
0

Avid reader of Big Shoe Diaries, gay porn actor with brains Colby Keller’s blog, I recently came across this photo featuring his famous kokigami hugging the hard cock of Grim Outlook, 30, one of the two actors in Liverpool-based Studio Adrianus upcoming gay porn film project, Gay Sex on Mars. I’ve always been interested in new ventures into porn, and the previous attempts of sexually explicit English movies I saw, Michael Winterbottom’s 9 Songs in 2005, and Andrew Haigh’s Weekend in 2011, were pretty good. So I was pretty curious to learn more on Gay Sex on Mars. I then explored their Tumblr and Facebook page and got into chatting with the four men behind this project.

bon logo

Long-time friends and Studio Adrianus producers Adrian Turrel-Watts, 40, and Matthew Edward Fox, 43 introduced me to their concept of post porn for nice people. Both have backgrounds in art, Adrian in theatre, performance art and adult modelling, while Matthew already wrote and directed three short films and ran a queer film festival in Liverpool.

Matthew Edward Fox

In terms of the work that the Berlin Porn Festival are doing, you could call our approach porn activism. It’s about non-exploitative porn, porn by women, porn without drugs, safe sex, porn which isn’t made on a factory assembly line. We also have to struggle with the Anglo-Saxon attitudes to porn in this country. People are very hypocritical about porn in the UK, very down on it, but I totally understand why so many feminists here and in the US hate porn – it’s because the porn a lot of straight men buy is horrible. So it’s a big, difficult complex issue for us to show that it can be beautiful, and that our actors can be interviewed too, and people can understand that it’s all about the film we want to make. I don’t like UK porn. Tragic Triga. So underdeveloped and unattractive. But then I don’t really like porn. Peter De Rome’s The Fire Island Kids is one of the most beautiful erotic films I’ve ever seen. Otherwise I get turned on my things in movies I’ve seen – the erotic, I suppose – like that amazing scene in the prison hospital in Papillon, I’ve had a thing about young men with flowers ever since. Also Taxi Zum Clo turned me on something crazy. And some stuff in Derek Jarman’s work – Sebastiane in particular. I like story. And the key thing about story is it does not reduce the characters to bodies. When you’re with someone in real life there are a hundred different emotions swirling round in your head – fear, desire, longing, guilt, nerves – and all those emotions disappear once you get down to the fucking – but they’re there, and navigating that is part of the erotic for me. The touch, the kiss, the hug that takes an emotion and turns it around. And commercial porn is about pretending all those emotions don’t exist because if they had to deal with them, they would realise their actor is on the brink of a nervous breakdown.

Adrian Turrell-Watts

Shortbus, 9 Songs, Taxi Zum Clo, Weekend have all been an inspiration for us purely because they are films we like. What we have learned, from the very early stages, is how to describe what we’re making. None of those films have used the term ‘porn’ to describe themselves. John Cameron Mitchell expressly says that Shortbus isn’t porn and I don’t disagree with him but we really really didn’t want to start describing our work as ‘adult art house’ or ‘the sex film’. We came together to work on this project because we’d been influenced by porn, especially early porn, by Peter de Rome and Wakefield Poole and early William Higgins, Wash West and Cadinot. I like some of the Triga stuff but it has to have a good build up and some of it is much too kinky for me! I am British after all! I’m also a big fan of Ashley Ryder who is making his directorial debut for Bulldog right now… he’s kinky too though and likes a good fisting. When I watch porn, I get turned on by the story and end up hitting fast forward though the drawn out sex parts. A lot of people have said it’s the opposite for them. In that they run through the story to get to the sex but I always liked the story and the build up best. We decided to make porn for people like us. We want it to get people off but not just through the sex. The story is the most important part. But we wanted to be sure that what we were making was still porn, showing sex to get people off or, in our case, post-porn.

Matthew Edward Fox

Post-porn is about making nice porn for nice people, it’s about recognising that porn is an industry like oil, banking, media, fashion – and that the mainstream in all these areas is always going to fall short in terms of its humanity. There’s always going to be the good, the bad and the ugly in these big capitalistic enterprises. So in terms of where we post-porners stand relative to the industry, we’re kind of the free range, fair trade, organic home grown porn. We’re the real thing without all the additives and preservatives and genetically modified boys. Porn does serve a purpose in the same way that buying cheap clothes that have been made in sweatshops in developing countries serves a purpose, but the event is not necessarily consensual, not do we need to give a kind of global license to everybody to do everything that is possible in terms of capitalism. Post-porn was a term coined by my great friend the broadcaster Roger Hill while we were trying to explain to him what we wanted to do. And it fits in that it does have a sense of meta-porn – the porn that crosses the boundaries and reminds us that sex can be smelly, embarrassing, funny, loving, warm, secure, and that our fantasies – such as they are – may be more about power or fetish (in the Marxian sense of a worship of objects rather than people.) And it’s still porn, of course, because it’s real sex, which is ultimately the only definition of porn we will all be able to agree on. Anything else brings in subjective considerations.

Adrian, Grim, Michael and Matthew during workshop - © SCRATCH

Adrian, Grim, Michael and Matthew during workshop – © SCRATCH

In March, the project started as a series of six-hour workshops for four months and then the film was shot during the two first weeks of June for an estimated length of twenty to thirty minutes. Colby Keller gave them pointers from a performer’s perspective and Grim brought in enough rough material for eight scripts and Michael, 22, their second lead.

Gr†m Outlook

Matt suggested I write down the ideas I had. The more I tried to write the more I realised I really wanted to show sexually arousing things in a different way – especially in ways where sex was not the focus. A couple of them were about humiliation, one about sex outdoors… psychological situations. I want to show the truth and reality. The truth is we’re sexual and that manifests in many ways and I see no problem with showing anything as long as we know what we’re saying and why we’re saying it. Matt said he thought the last scenario I’d written was probably the easiest to start with – especially considering we had no budget. And that was the one story I really wanted to be in. For a start, the initial idea was pretty short – it was a guy who’d woken up next to someone he didn’t know and realised that this was all he ever did and so he stops the other guy from leaving – and then we assume they get to know each other. I was really trying to come up with those tiny moments that do/might lead to sex because those are the things that I find really arousing. GSOM was the safest and easiest to tell. There wasn’t anything too extreme… at least I don’t think there was. There is more sex in it than I wrote in to any of my other ideas though.

Adrian Turrell-Watts

The title came from the conversation in the story. The film takes place in the flat of one of the guys. They wake the morning after a one night stand and one of them has real difficulty connecting so they communicate by phone as if they’re on different planets. Over the phone they dissect the events of the previous night and this is played out in flashback… As this happens a connection starts to be possible… The scenario changed based on the actors in the studio and what improvisations they came up with. In fact the whole scenario shifted and changed a few times during the process… At one point, it was going to be slightly supernatural based on Michael’s improv and puckishness…

Michael Benjamin

I’m the one who remembers everything. I wake up in the bed alone and my phone is ringing after Grim wakes up, sees me and leaves the room. At the beginning of the workshops, my character was quite tongue in cheek and enjoyed the fact that he could toy with Grim and keep information from him. That was part of the colder storyline that we had at the beginning where they played more games with each other than getting to know each other. As the storyline developed, it became less about Grim trying to get information out of me and more about the relationship that they were developing together. So the dominance of my character doesn’t feature as heavily in the film, although I’m still the dominant one in the three sex scenes set in flashbacks. Only one contains full penetrative sex and I’m topping Grim. At the end of that scene there is a moment where it seems like it’s going to end on a rather cold note, but then something happens that makes the whole mood of the scene turn around and become a lot more warm and loving.

Matthew Edward Fox

If like me you have trouble remembering what happened after a very alcoholic night, and you barely remember sex, it might as well have happened in a dream, or far away, in the past, on Mars. But the distance in the film is traversed by the two characters through the act of memory. One of them helps the other to remember and in the process unlocks an emotion in the other which he might have forgotten having or experiencing. And it sets them off on a different road at the end of the film – they might be together for a while, we don’t know. In terms of post-porn it’s about traversing that distance, crossing those boundaries, picking up everything that has been forgotten in porn and putting it back in like the memory of the night before when all you can remember is that you fucked and then dimly.

It's not your typical one night stand. Word! © SCRATCH

It’s not your typical one night stand. Word! © SCRATCH

They all insisted throughout their interviews that the most important part of this process was making both actors as much comfortable as possible. I realised that the fact that Grim and Michael hooked up prior to the project must have been a great basis for this film and I wondered if things would have turned out so well if they had not, in regards of the various script changes and the obvious chemistry they shared.

Matthew Edward Fox

As we were shooting it became clear that Grim and Michael were really, really intimate with each other – really gentle, fluffing each other before the scenes, and really wanting to make sure the other had as easy an experience as possible on set. And it came through in the rushes, the warmth – and we had to rewrite the ending of the script to accommodate what we’d got to far. The original script was much colder and downbeat, and we had to warm it up a bit by moving elements around. Now it’s a much more positive story. I hope that when people see it at festivals and online it will turn them on and they’ll want to fuck immediately and intimately and honestly. The rushes turn me on – I can’t look at them coldly. I’ve been hard pretty much all the time during the shoot – aching to experience what our two young actors have been experiencing.

Gr†m Outlook

Even if we hadn’t hooked up before, I think it would still have worked out during the workshopping process. We were looking for actors – so people who would understand how to develop intimacy without needing to actually have been intimate. I think it guided the direction of things in a way. The story became more intimate because Michael and I really got on. I don’t think it does have to be real beforehand – that maybe makes it more interesting for people who know but I think if you choose the right people and have the right creative process you’ll end up with a different dynamic anyway. We might have been comfortable with each other but neither of us had done porn before and that could easily have derailed the whole thing, thankfully, the way we workshopped and filmed meant that that wasn’t a problem.

Michael Benjamin

Yeah I think we still would have been able to do it. We had loads of workshops, told stories at dinners and learned an awful lot about each other. I know it’s terribly corny but we really did all become like a family. Which I think is the same with any cast members of any project you work with. Maybe not to the extent of this particular project, but people do become closer. I think the fact that we all shared so much personal information about ourselves made it possible, there were no judgements or inhibitions with any of us.

2 guys 1 board - © SCRATCH

2 guys 1 board – © SCRATCH

I was still curious to know how one can workshop then film intimacy and asked them to tell me a bit more of this preparation and how they all approached the job.

Matthew Edward Fox

The workshop was a lot of sexual positions and a kind of tease for all of us and a lot of fun but no actual sex. We did a run through without cameras of the scene where Michael puts a condom on with both young men naked and just me and Adrian in the room watching and it was one of the most beautiful things I have ever seen in my life – wish we had had the cameras rolling but then it wouldn’t have been the same… This is the nature of porn, the very act of observing changes what is being observed so you have to go around that and pick up everything that is discarded by porn (the mundane, the emotion, the quotidien) and put is back into the film to make it real. We also did a day workshopping when the actors directed me and Adrian in their roles – changing power relations, albeit in a token, play way – which was one of the funniest days of my life. Also there is an element of not asking an actor to do anything on camera that you wouldn’t do yourself, so Adrian and I had to prove we were willing.

Michael Benjamin

I don’t consider myself a porn actor, I’m just an actor and we all know no actor likes to be typecast. I’d done challenging roles before, including playing a victim of child abuse which as you can imagine is pretty dark material. But this project was challenging in a whole new level. It required a type of acting that is very very rarely seen. Real, honest and believable sex. Obviously when I’m on camera, it’s not myself that I see, it’s the character I’m playing. However during the beginning stages when we were initially workshopping, we drew a lot of our characters history from personal experiences. We discussed whether the characters were long term with a partner or whether they were one night things. I just thought about past sexual experiences alot which in all honesty I hadn’t done in this much detail before. It was quite interesting because I began to see patterns in my sexual behaviour that I otherwise wouldnt have noticed. This is what I think made it so challenging because sex is such a personal thing, it did take quite a while to try and see it as acting. It was a difficult process at first because I think I was too mindful of how everything was going to look on camera. Whether it would look real or not, whether the emotions I was feeling would be reflected in my actions. The thought of having people I’ve never met before being able to witness the most intimate moments between me and another person was a lot to process. But I always say to myself that I’d rather do something and risk regretting it later in life than to regret not doing it at all. It’s a mentality that’s given me a lot of amazing experiences and it most definitely applies to this one. It’s been the most hard work I’ve ever done, both mentally and physically but I knew the second we’d cut our last scene that it was also the most rewarding work I’ve ever done too. And to be able to say that before I’ve even seen the end product really is a special thing.

Gr†m Outlook

I approached the whole thing both as an acting job and an experience. When it came to sex, I knew it was for a film so I would get myself hard, make sure Michael was comfortable, focus and everything – all so that it could be as real as possible… I was telling myself after shooting, that was filmed… people will see it, I was trying to force myself to feel something about it but it was all just fine. It was the same to film a scene having sex as it was to film a scene opening a door or drinking coffee. We certainly learnt to switch off to the camera quickly during the workshops but we only filmed during the last couple of workshops and didn’t actually have sex on camera until the first time we shot it. The whole process made it all very easy. It was very emotional at times and when we were trying out different things, it occasionally unlocked some unexpected emotions – nothing too bad but there were a few workshops where we felt pretty drained after. We were making ourselves very vulnerable, maybe without noticing. Porn can be quite lonely – especially to watch it sometimes but that wasn’t the same on camera. It was a challenge to just do everything as well as possible and hopefully make it seem as real as possible… I can’t wait to have a look at the first edit. It’s funny that so many of the scenarios I wrote were pretty kinky but I wanted to perform in the one that wasn’t… that must have been a subconscious thing. I’ve not experienced a lot of intimacy during sex, sometimes out of choice, sometimes not, but this film was very intimate and I think I was experiencing something very new. It’s certainly something I feel far more open to now. I’m not sure how much it has really changed my perception of myself as a sexual being but it was exploring something I’ve not explored much before, so it has changed me.

Adrian Turrell-Watts

My main learning curve is purely the technicalities of film making… The length of the process once shooting starts. Although we are all learning about the practical approaches to shooting real sex. I’m also most concerned with the actors’ welfare but I’m still not averse to stepping in and saying ‘Great! But can we do that hard please!’… We knew all about the traditional set-ups for porn-porn… But we didn’t ever want to shoot sex in that way. Getting close ups purely for the audience, making sure each sex act was covered, concentrating on penetration was never an issue for us. It’s important to get as much coverage as we could with the three cameras we had but most important was that the actors were enjoying themselves, the sex felt real. We didn’t ever want it to look like directed sex.

Matthew Edward Fox

Strangely it wasn’t that different from a regular shoot because the actors were so professional. There is obviously more preparation time for the actors but once you factor that in, you’re rolling. I guess the main difference is the emotions it draws up in you – it’s real sex and you can never become completely adjusted to that – it is emotional (if it’s not, it’s probably not going to be erotic) and it does make you horny. We’re trying to get away from the typical porn angles, close ups, gynecological details, everything lit from every angle. It’s not attractive, it doesn’t turn me on, it’s reductionist. We went with angles we felt would show the story. There are three cameras in some sequences because obviously you don’t want to have to ask an actor who has given his all to do it again – you have to capture it. The before and after you can do retakes on if you have to. A typical day would be myself and the two amazing camerapeople (one straight woman, one gay man) going non-stop while Adrian entertains the actors between takes. We can hear the laughter from the other room. Then the delicate aspect of what sex scene we’re going to shoot, and as soon as we call for the young men, let’s get it done and have as much fun as we can while we’re doing it. Everything has to work with the grain of what the actors want to do, for you, for us, on screen – and not the other way around. It doesn’t follow the producer and the director. I guess that’s where the drugs come in on other shoots, to keep working, to get the money shot regardless, I don’t know.

Michael Benjamin being cute - © SCRATCH

Michael Benjamin being cute – © SCRATCH

Both actors being described as regular guys, I started to think about gay porn categories and the search for realness in porn, in this ever expanding catalogue of types, those frat boys, dick dorm videos, gay-for-pay broke dudes, twins and brothers, boys next door, and looking at their pictures, Grim’s long hair and scruffy beard, Michael’s ear bling and tattooed body, I asked them if they weren’t just creating new categories.

Adrian Turrell-Watts

It’s important for us that the scenarios come naturally from the actors. The images Michael and Grim portray are their own. They’re not made up or styled to be anything else. This may change… We have some autobiographical scenarios from my past stored for future work and they may have to be cast to a type because they’re from real stories but we’re never going to cast to a porn type or because we want a certain type to get the audience off. The story will always be the most important part. There have always been types used in porn but have these types come from real life or from porn? It varies I guess. For instance, the 70s clone type certainly came through porn of the 70s and the San Francisco scene but it’s funny how the gay scene fetishises certain types, the twink, the skater dude, the bear, the scally… Which came first the porn-clone or the street-clone?

Michael Benjamin

There are genres for everybody these days now so I think everybody would fall under somebody’s sexual preference category. The tattoos on my stomach are shooting stars. All of the others on my arms/wrist and back are animal themed. I’m a massive animal lover.

Gr†m Outlook

Michael is non-judgemental and interesting – there’s a lot going on behind his eyes. Also, he is real… not like someone you’d automatically expect to be in porn (although he’s very handsome) and I think that was very important for the story being believable.

Michael Benjamin

The film does include hints of post sex solitude, but it’s mostly about breaking down the boundaries after that point. There wasn’t any sadness really as there’s an extremely intimate scene at the very end of the film which really highlights all of the good emotions and brings them together to create a very warm and beautiful ending to the story. I think subconsiously the positive ending must have been important to me because if not, then I suppose the story wouldn’t have developed in that particular direction. One night stands are always portrayed as a bad thing where the sex becomes detached from the emotions, and I think this film is unique because it shows that it doesnt always have to be that way. We wanted to create something that hasn’t been explored in film before. In some ways I see it as quite an educational film too. It puts a positive message out to people. It’s okay to let your guard down. Be yourself and allow yourself to be happy.

The film is currently being edited and will probably be released in the fall. And they already are thinking about a sequel.

Matthew Edward Fox

There will be another movie pretty soon – more or less as soon as this is edited which will be calledGay Sex On the Moon. We have another actor raring to go, and would love to work with Grim and Michael again. Where we go with that depends on what gets workshopped – I have some ideas for starting points and know the location I want to use. So yes, we are thinking of a sequel or a series of interlinked stories.

Gr†m Outlook

We wanted to do something to accompany the film that would be unique, so I suggested making a fanzine. It’s good for post porn too, it allows us to expand on the concept. Also, we have been creating quite a collection of stills during the process which would be nice to share some of them – we also have personal collections of pics, some of which might find their way in. I love fanzines, creating a tangible thing that you can hold – it’s more personal and intimate than a website.

Adrian Turrell-Watts

We want to be screened at festivals but we’ll also distribute online as we need to get some revenue too… We’re waiting until we have at least a rough cut and then we’ll be submitting. It’s a very long process but it’s the most fun I’ve had on a project in a long time! When we sure we don’t have any embargoes due to festival rules we’ll release online. Grim will create a fanzine since we wanted a vehicle for other work like the photography and artwork and also for some of the writing we’ve been doing that won’t necessarily make it into a film. It will sit alongside the film/s and the studio. Hopefully one will draw attention to the other. And there’s that series of very short stories I’ve been writing based on my life called Sexcapades… We wanted them to be read because we think they’re real and funny and not all about porn-porn just real and awkward and funny moments. We also just want to talk about ourselves a lot and share recipes and tips! I have a reputation for talking and talking and the gang say: ‘Adrian! It’s not all about you!’ I always say: ‘It is! It is! And it’s about all of us!’ and that’s what Studio Adrianus is all about… It’s about all of us. Real. Sexy. Funny. And desperate to turn people on.

Metro Zu : « Cette matière inspire toute ma musique »

$
0
0

Metro Zu est un des groupes de rap les plus représentatifs de la nouvelle vague qui arrive de Miami. De la douceur, des boulis, un zest de spiritualité et pas mal de musique pour baiser. Ils étaient de passage en Europe à la recherche de billets violets, de petits culs, de Mew et de quoi s’élever spirituellement. Ce qui va suivre est le résultat de notre rencontre avec ces bienfaiteurs de la musique cuisinée au sperme en provenance du 305 de Miami.

Vous pouvez vous présenter ?

Lofty : Moi c’est Lofty305.
Chris : Je suis Freebase.
L & C : On est le groupe Metro Zu. Cokey Shore Posh Gang, CSPG, 2.7.5, 305, 666 Carbon Gang.

Ça veut dire quoi tout ça ?

L : Ce sont nos blazes.
C : Tu sais à Miami on est nombreux à porter des blazes, on traîne tous en bandes.
L : C’est juste mon délire mec. Du moment que tu retiens Lofty305, ça me va.

Et 305 ?

L : C’est notre code postal.
C : C’est un truc de Miami, si t’es un O.G.à Miami, tu viens du 305.
L : Les types du quartier disent tous « je suis 305″.

Où sont les autres membres de Metro Zu, Poshtronaut et Ruben Slikk ?

L : Ils chillent à Miami en ce moment.

La sphère autour de Metro Zu c’est beaucoup de musique mais aussi pas mal de visuels. Vous passez votre temps à dessiner et à peindre des trucs : des murs ou des lambos

C : On a peint une seule lambo (lamborghini, ndlr), l’autre c’était pour les concerts, une lambo en or. Celle qu’on a peint, c’était pas directement sur la caisse, il y avait des protections de malade parce qu’ils savaient qu’on allait la défoncer.
L : On l’a défoncée salement, c’était trop beau. Tu sais ils étaient même pas vénère à cause de ça, mais plus de tout le bordel autour. La vérité derrière “Lambo God” c’est qu’on a fait cet évènement, nos potes sont venus, des meufs aussi, tu sais des cyberprincesses, que des meufs incroyables. Des filles avec des boules de malade mais elle étaient un peu du genre “oh merde ça fait pas un peu trop michto ? » Elles étaient en lingerie, des bombes. Mes potes au fond passaient du son en se défonçant à la weed.

Vous avez dessiné combien de chattes sur cette Lambo ?

C : Trois ou quatre je crois.
L : J’en ai dessiné aucune, c’était plus un joyeux bordel de conneries et parfois je me disais “oh tiens une chatte”. Je lui ai même pas mis de lèvres, j’ai essayé de garder le truc assez clean en fait ? J’ai essayé mais j’étais plus en mode je m’en bas les yeuks. Au final, tout monde tagguait cette merde comme s’ils la profanaient.
C : C’était complètement taré, un type a juste dessiné un grand renoi… et au dessus de sa tête…
L : Il a juste écrit FOUTRE
C : C’était peut-être le boss du foutre.
L : Ça se trouve il s’est juste dessiné lui-même, une sorte d’autoportrait et il a rajouté FOUTRE, j’ai pas de problème avec ça, à moins que… bref.
C : A moins que tu n’ais vraiment du foutre sur toi.
L : Ton propre foutre.
C : Du fin fond de tes balls.
L : Tu prends une douche et tu zappes. C’est ton sperme, c’est ton énergie de jizzboss.
C : Surtout quand tu as ce mélange d’oestrogènes ET de foutre.
L : Quand je te dis jizzboss, je te parle de “my jizz, my jizz, my bitch, my cum”. Tu vois ce que je veux dire ?
C : Cette matière inspire toute ma musique.

Je ne peux pas même compter combien de vos morceaux s’appellent “cum” ou “jizzboss” ou “jizzcum” ou n’importe quelle combinaison de tous ces mots. Le sperme vous inspire ?

L : Tout ça vient de Ruben Slikk, c’est un Dieu du foutre, c’est le Dieu. Il a créé toute cette forme de culture. Tout le lexique vient de ce négro.
C : Ça fait déjà un bail je crois.
L : Il est une sorte de gangsta du foutre, c’est un CumBoss.
C : C’est un type sympa, c’est con qu’il soit pas là pour fait cette interview avec vous les mecs.
L : Il est putain de cinglé ouais, totalement rayé.

Est-ce vous tombez amoureux de toutes les filles que vous baisez ?

C : C’est cool de se faire plein de meufs différentes et de bien kiffer avec chacune d’entre elles.
L : Mais pas comme ça, je ne tombe pas amoureux, je sais juste qu’il existe là-bas une grande piscine d’amour dans laquelle je peux me jeter à tout moment si j’étais pas autant concentré sur mes trucs, tu vois ? Je dois faire du biff.

J’ai l’impression que ça manque de sorties physiques dans votre crew de Miami à part SpaceGhostPurrp qui a signé chez 4AD, non ?

L : Ah bon ? C’est parce qu’elles sont rares ! On sort des trucs en physique, par exemple « Strictly For My Raiders” (la dernière tape de Denzel Curry’) est sortie en physique. Peut-être que tu ne peux pas la trouver mais ça existe. Tu devrais demander à Curry “hey mec je veux ma copie aussi !” et il t’en fera une. Tu sais, on est dans l’underground, on est accessible, tout le monde dans le game à Miami sait ça. On est hyper accessible pour nos fans et pour tous les artistes qui veulent bosser avec nous. On est des bosseurs, tout ce qu’on demande contre un peu de notre temps c’est du cash, okay ?

Vous en êtes où avec votre compteur à chattes ?

L : Mon compteur à chattes est SUPER bas.

Tu continues à compter ?

L : Bien sûr ! C’est facile de compter, j’ai pas baisé tant de gos que ça en fait. Mais les putes que j’ai baisé, en fait c’était pas des putes, c’était des déesses… je baise pas de putes mec. Enfin, j’ai quand même du me faire sucer par des putes… Tu sais quoi ? J’ai un compteur à pipes. Ça va, ça roule… Par contre ce négro là *il montre du doigt Chris” a un compteur à chattes SUPER HAUT.
C : J’ai vraiment baisé des meufs sublimes dans ma vie.

metro-zu-paris

Vous voyagez beaucoup à travers l’Europe et l’Amérique, où se trouvent les plus belles femmes ?

C : Miami.
L : Madrid pèse lourd.
C : Ouais, je kiffe bien Madrid. J’ai rencontré un petit cul bien sexy de Colombie là-bas.
L : Il y a sûrement plein de petits culs sympa dans les petites villes avec des super chattes mais je ne suis allé que dans les grandes villes. Mais putain, les filles que j’ai niqué étaient juste “wow”. Si t’écoutes la musique que je fais après que j’ai baisé c’est plutôt “intimacy”. Tu vois tous ces sons RnB que j’ai commencé à faire ? Tout ça vient de la chatte, elle transforme toute l’esthétique autour de mon délire pour l’amener encore plus loin.

Tu as fait un morceau qui s’appelle Death Cumz, ça raconte quoi ?

L : Tout le monde connait cette histoire. Je veux dire, ceux qui savent ce qu’il se passe ici. Les mecs de la Cyberculture en gros, les gens qui savent ce qu’il se putain de passe. C’est une chanson sur une meuf que j’ai rencontré dont je suis tombé fou amoureux. La chanson parle d’elle-même, j’étais en kiff. Mais c’est fini tout ce délire, maintenant mon truc c’est la thune, toute ma musique parle de faire du fric, mais parfois aussi de meufs. Mais il y a plein de petites à Paris que j’ai envie de pécho, te gourres pas non plus.
C : Vous connaissez le groupe Orties ? On a grave envie de baiser avec elles.
L : Elles sont badass, elles font des morceaux complètement fous.
C : Elles font vraiment des trucs arty en plus.
L : Bon, je ne comprends rien à ce qu’elles racontent mais leurs voix te pénètrent. C’est pas n’importe quelles meufs.

Vous avez déjà fait un plan à trois ensemble ?

C : Lui, il a déjà fait ça une fois avec des meufs.
L : Hey, un threesome mec c’est pas deux renois et une meuf, c’est plus du genre “Oh mec, je suis trop défoncé à la D, mon négro baise une go dans la pièce à côté, elle est okay pour que j’y aille, je le sais parce qu’elle a pas arrêté de me mater”. C’est pas un threesome ça, c’est juste “essayer de gratter de la chatte”. Mais j’ai jamais eu à faire ça, les meufs aiment les négros.
C : J’ai mon ordi, il a le sien tu vois ? On ne partage pas tout, chacun ses affaires !
L : Si jamais tu te fais sucer par deux meufs, l’énergie qui s’en dégage est un putain de délice. C’est comme quand tu skates et que tu t’apprêtes à taper un ollie au-dessus des marches et que l’adrénaline t’explose le crâne. Tu vois un peu ? Bah c’est pareil. C’est pareil quand tu te fais pépon par deux meufs, t’es là “putain qu’est-ce qu’elle va faire ? Oh elle va… Putain qu’est ce qu’elles vont faire ? Merde !”. C’est comme ça… Il y a ma bite, deux putes, il se passe quoi ? J’hallucinais et j’étais défoncé en plus. On a fumé beaucoup de weed à Madrid, on était toujours dans un sale état.

Vous dessinez des corps humains avec des membres d’animaux, vous pouvez nous en dire plus ? Vous êtes inspirés par l’Egypte Ancienne ?

C : C’est pas animal. Je ne crois pas que l’art, avec des corps et tout, ça soit vraiment ça. Je crois que cette merde est juste un Gundam (animé japonais sur les « mécha », ndlr), que tu changeras toujours en fonction des nombreuses vies que tu passes, donc j’ai l’impression que parfois t’es juste un mix de différents Gundam que tu as déjà utilisé.

Metro Zu

Donc t’es complètement dans le futur, le cyberpunk et l’espace, t’as déjà vu Demolition Man ?

L : Nop.
C : Ouais ! Avec Sylvester Stallone et Wesley Snipes. J’arrêtais pas de le regarder quand j’étais petit, c’était trop marrant, mais je me rappelle plus de l’histoire en fait.

Ils sont dans le futur, en 2050 ou je sais plus quoi et ils ne font plus l’amour de la même façon, c’est plus du tout physique, c’est seulement avec l’esprit et donc j’aimerais vous demander comment vous voyez le sexe dans le futur ?

L : Oh j’ai un bouquin sur tout ça, ça s’appelle “The metaphysics of love and sex”. Je l’ai ramené avec moi, mais j’arrive pas à le finir, c’est trop chelou. Ils n’arrêtent pas de parler de baiser des meufs sans les toucher. Tu sais j’ai déjà fait des choses comme ça… T’as déjà fait mouiller une meuf en trippant à fond de voyages dans différentes galaxies avec elle ? Bah j’imagine que Demolition Man parle de ça, je devrais voir ce film tiens.
C : C’est dans ce style là mais je pense qu’il y aura quand même un côté physique dans le futur.
L : Tout ça ressemble à Death Cumz, tu sais le morceau que j’ai écrit sur cette meuf. Le sexe était mental avec elle. Avant elle, je ne faisais juste que baiser des meufs chaudes. On a baisé la dernière nuit où j’étais à New York et j’avais l’impression qu’on avait déjà fait ça avant, mentalement je veux dire.
C : Parfois y’a pas mieux que de se construire tout ça dans la tête.
L : Toutes les filles avec qui j’ai baisé mentalement m’ont grave allumé alors je restais distant. Trippant. Mais c’est en fait plus une technique pour que la meuf te pense swag.

Vous êtes à fond dans la magie, non ?

L : Bien sûr mec.
C : Je crois que notre art c’est de la magie.
L : L’art c’est de la magie ! Y’a longtemps j’étais à fond dans les symboles, les lignes, c’est comme ça que commence l’art pour moi. Ce sont des symboles que les gens dessinent pour conjurer la puissance des dieux. Mon premier dessin c’était carrément pour faire de la magie. Je suis sûr d’une chose, à l’époque les magiciens devaient simplement dessiner des trucs complètement barges. C’est comme concentrer toutes tes pensées sur un seul but : le tableau. L’art c’est comme un sort, pour attirer les meufs.

Quel est votre symbole préféré ?

L : J’aime bien la chatte. J’ai l’impression qu’on a changé d’ère, avant on passait notre temps à faire la guerre puis on est arrivé à la fin d’un cycle. Tu sais pourquoi ? Les meufs ne veulent plus voir de négros se faire la guerre et se taper dessus. Tout ce qu’elles veulent c’est de se faire baiser.
C : Tout ce que les femmes m’ont appris c’est qu’elles ne veulent qu’une chose, se faire baiser.
L : Mais quand je te dis “baiser”, je veux dire vraiment une baise connectée. Baiser le mieux possible. Les négros sont trop occupés à se mesurer la bite et passent à côté du but principal : mettre sa teub dans une putain de chatte. C’est ça la vie, mec ! Parce que quand je fais ça, je me dis qu’il n’y a rien de plus cool ici bas. Quand j’ai planté ma teub, je me dis « okay, ma mission sur Terre est remplie ». C’est ce qu’on devrait tous faire, au lieu de se tirer dessus.

Tous les jeunes rappeurs sont fascinés par les jeux video, l’animation et ces trucs. Comment vous vous démerdez pour mixer cette culture dans la musique et votre art?

L : Les négros ont toujours rappé sur les jeux video et toutes ces merdes qu’ils kiffent comme les dessins-animés ou les émissions de télé.
C : Un peu comme Del The Funky Homosapien de Deltron.
L : Les mecs qui ont grandi dans les 90s c’était avec tous ces trucs dont on rappe aussi : Dragon Ball Z, Gundam et les Pokemons. Les Pokemons ça défonce, c’est une vraie culture. La culture change donc notre rap aussi. Je me rappelle quand les mecs ont commencé à rapper “yo sega genesis, super nintendo” tu vois ? Et ouais, il jouait aux jeux video aussi. En parlant de Super Ninento, j’ai bien défoncé le cul de Donkey Kong, en règle !

Si vous pouviez imaginer un porn avec des Pokemons, ça donnerait quoi ?

L : Un porno Pokemon ça donnerait ça : je serais en Broke et Misty serait genre Kitty Pride. Ça serait nous mais les Pokemons nous materaient en disant des conneries du genre « Pikachu est en train de regarder ». Misty et moi on serait juste en train de niquer.
C : Je dégommerais tellement bien Misty… Kitty Pride lui ressemble trop c’est vrai. Pour ma part, ça serait le porn le plus dégueulasse jamais tourné, j’ai juste envie de niquer le cerveau des gens, je veux les entendre hurler « c’est quoi cette merde putain ? »

Chris, tu as posté l’autre jour une mixtape à 500 $, c’était quoi l’idée dernière tout ça ?

C : Ouais et plein de gens ont pété un câble à cause de ça. J’ai toujours rendu ma musique impossible à télécharger, je ne sais pas trop pourquoi, peut-être parce que ça me gonfle. J’ai pas envie que les gens l’achètent, je veux juste qu’ils kiffent dessus, tu vois… Qui peut se payer une tape d’instrus à 500 boules au final ? douzes morceaux, c’est complètement con… J’essaye de faire comprendre aux gens qu’ils peuvent être riches, j’ai d’ailleurs appelé cet album Rich Gang pour cette raison. Faire du fric c’est mon délire en ce moment, je suis déjà riche spirituellement et mentalement et maintenant tout le monde me casse les couilles avant même que je ne leur dise d’aller se faire foutre.

C’est quoi votre porn ?

L : Le dernier que j’ai vu était un truc d’Hentai. C’était un truc chelou avec deux meufs et l’une se transformait en succube puis faisait des ciseaux avec l’autre meuf, qui commençait à se métamorphoser. Tout ça en 3D.
C : J’aime bien parce que ce sont des dessins animés d’abord, puis tout le monde baise tout le monde.
L : Et les filles sont parfaites.
C : Grave.
L : C’est ce que tu veux voir, des seins qui tiennent, des poules parfaites. C’est un hologramme 3D mais porno. Ce que je regarde dans le porn, ce sont des trucs homemade, bien swag, mais c’est la qualité est tellement pourrave parfois… Ce que je veux c’est plus de X-Art dans ma vie. Bien que ça soit super chiant à regarder si tu veux te finir, mais bon je regarde pas de porn pour me branler en fait.
C : Parfois on s’inspire juste de ça, on pique des extraits de porn et on mélange tout ça. La pochette de Mink Rug vient d’un porno d’ailleurs.
L : Au pire du pire, si j’ai vraiment envie de me branler, de lâcher la purée, alors ouais, je vais taper tous les noms d’actrices que je connais comme Gianna Michaels. J’ai grandi avec… Regarde-moi ça, regarde comment elle taille des pipes !
C : Je kiffe regarder des meufs baiser entre elles, les ciseaux et tout ces trucs, c’est cool.

Vous avez parlé d’Hentai, vous êtes dans ce délire monstre hardcore dans le porno ?

L : Non mec, je ne suis pas un monstre.
C : Des monstres qui se tapent des filles divines, ça, ça défonce.
L : Je veux dire, tout ce truc autour des tentacules, c’est assez tendu. Ça me rappelle ce porn, genre science-fiction, avec une Japonaise super mignonne et ces vraies tentacules. Il y avait une meuf « galactique » avec un type qui était à moitié un cyborg avec une queue de robot qui lâchait du foutre bleu sur cette meuf. C’était complètement pété et la fille buvait ce truc. A l’époque, quand j’avais 15 ans je trouvais ça cool et marrant, c’était arty. Plus maintenant.

Vous avez déjà entendu parler de Genki-Genki (vraiment NSFW, ndlr) ? Je suis pas sûr que vous êtes prêts pour ça.

L : J’ai même pas envie de mater ça. Je ne suis pas malade, j’aime pas les trucs tout niqué, tu vois ce que je veux dire ? Ahah. Je me connais. C’est pas un porn avec des godes dans le boule de mecs au moins ?

Après avoir vu la vidéo…

L : Ouais c’est pas mal en fait, c’est comme Tokyo Gore Police.
C : C’est assez artistique, du moins plus que pornographique. Je connaissais déjà Genki-Genki, j’ai déjà fappé sur ce truc, vous êtes complètement à la bourre sur cette merde (rires). Je me suis saigné là-dessus tous les jours. En fait, on devrait arrêter cette interview parce que je viens de jouir.
L : T’as mes pouces ! Je kiffe l’idée, mais seulement si les animaux sont d’accords. Si c’est pas le cas, je sais pas ce que vous branlez avec ça les mecs sans déconner (rires).

Okay, donc qui devrait porter vos gosses ? Qui le mérite ?

C : Je veux juste éparpiller tout mes putains de spermatozoïdes.
L : Il y a plein de filles qui vaillent le coup ici, je les respecte, elles méritent mon foutre, mes bébés.
C : Pour « mériter mon foutre », elle doit être cool. Surtout que je suis sur une bonne vague là, je surfe sur les déesses. Mais au final c’est elles qui gagnent.
L : Au fond, malgré toutes ces meufs en Europe, je continue à penser à une seule meuf à Miami.

 

Photos par DatChroniqueAuto

Tukif : « Faire descendre Youporn de son piédestal »

$
0
0

Voilà plus de 7 ans que les tubes sont apparus et ont opéré une mutation (bien souvent dans la douleur) de l’industrie du porno en ligne. Se basant sur le système de copyright américain qui donne la responsabilité du contenu diffusé à la personne qui l’envoie et non à l’hébergeur, ils ont tout simplement pris le modèle de Youtube et l’ont appliqué au porn. Dans les faits, la grande majorité du contenu disponible sur ces plateformes n’est pas uploadée par leurs propriétaires. Les tubes n’ayant comme obligation que de supprimer tout contenu signalé par les ayants droit.

Les studios ont alors plusieurs solutions : signaler le contenu, faire un procès ou profiter de l’audience colossale de ces sites pour espérer le monétiser via un système d’affiliation (et de chaines officielles), c’est ce qui se déroule depuis quelque temps sur une partie des tubes. Une stratégie du « aime-moi ou tais-toi » qui a fait la fortune de Manwin et qui rend impuissants la plupart des studios.

Dans la jungle fourmillante des tubes en ligne, un nouveau venu est en train de gratter une audience de plus en plus importante, un trafic insolent pour un contenu riche dont le contrôle échappe clairement aux studios. Ce site, c’est Tukif, derrière une interface au design assez sommaire, bientôt 8000 vidéos, 340 000 visites par jour (en juin) et un modèle économique bien étonnant basé sur le don. Ils voulaient se faire un peu de pub ici, on a jugé plus opportun de demander à leur webmaster comment fonctionnait l’envers du décor.

Vous avez un business model basé sur le don, cela peut paraître assez « étrange » dans un milieu tout sauf philanthropique, est-ce que cela fonctionne ? Ce modèle n’a-t-il pas ses limites ?

Pour le moment les dons ne sont pas suffisants pour payer l’ensemble des coûts du site : développement, hébergement, etc. Quand le besoin s’en fera sentir, je mettrai plus en avant cette demande, avec une jauge sur les dons déjà recueillis et le total dont j’ai besoin comme Wikipedia le fait de temps à autre. Les utilisateurs savent être généreux quand le site le vaut bien et je crois dur comme fer dans notre business model à long terme. Aujourd’hui même j’ai reçu le plus gros don d’un utilisateur depuis le début du démarrage de Tukif : 100 €. Ça prouve que quand l’utilisateur est en confiance et qu’il apprécie vraiment le site, il est prêt à le récompenser. Je constate que plus le site vieillit, plus on reçoit de dons.

Paypal n’accepte pourtant pas l’argent des sites porno, c’est donc un simple positionnement marketing ?

Paypal semble accepter la réception de don pour tout type de site, si Paypal me fait savoir qu’il n’apprécie pas, je changerai pour un autre prestataire. Il semble que Paypal a revu sa politique au sujet des sites porno, j’ai récemment vu des sites porno fonctionnant avec Epoch (service de paiement en ligne utilisé dans l’industrie porno, ndlr) qui proposaient Paypal. Ce n’est pas un positionnement marketing, c’est un business model participatif, équivalent à celui de Wikipedia.

Quelles sont vos ambitions ?

L’ambition de Tukif est de devenir le premier site porno français en termes de trafic, je souhaite rattraper Youporn et Xhamster, la route est encore longue. Cet objectif est commun à tous les sites dans toutes les langues que je développe en parallèle.

Vous vous basez – comme tous les autres tubes – sur le système de copyright qui fait que la personne qui envoie le contenu est responsable. Quels sont vos rapports avec les studios ?

J’ai des contacts avec les studios qui m’écrivent soit pour faire supprimer leurs vidéos, ce que je fais le plus rapidement possible, soit des contacts avec les studios qui souhaitent diffuser des extraits. À ce moment-là, je les renvoie systématiquement vers Vador (un des principaux sponsors du xbiz français, ndlr) qui négocie pour moi et les autres webmasters d’Ewok (outil de génération de tubes développé par Vador, ndlr). Ce n’est pas à moi d’annoncer les futures nouveautés d’Ewok, mais un volet producteur va arriver, il est en avant première sur Tukif, dès aujourd’hui.

Un petit lien va donc faire son apparition sous le Player Tukif : « vidéo offerte par : studio.tld » avec un lien en affiliation, ce qui permettra également de combler l’écart entre les dons et les besoins financiers grandissants. J’avoue que cela m’ennuie quelque peu, car certains utilisateurs considéreront cela comme de la pub, j’espère qu’ils comprendront que ceci est vraiment nécessaire afin de pérenniser l’avenir de Tukif.

brazzers-ferrara-liza

L’idée est d’ailleurs d’inciter assez explicitement les utilisateurs à envoyer des vidéos, est-ce légal de communiquer là-dessus sachant que ces utilisateurs n’ont pas les droits ?

Je partage avec les webmasters certaines inquiétudes quant au flou juridique autour de l’upload au niveau mondial. Les lois d’Internet sont à géométrie variable, selon l’endroit de résidence du propriétaire et sa nationalité, la localisation des serveurs, etc.

Aujourd’hui je n’ai ni procès ni aucune plainte d’aucune sorte. Certes certaines productions s’énervent de temps à autre, mais finalement ils savent pertinemment que le modèle tube 2257 Statement / DMCA fonctionne bien, et que plutôt que de perdre des années et des dizaines de milliers d’euros en procédure – pour au final être certain de perdre – il vaut mieux faire supprimer le contenu ou passé un accord sur des extraits longue durée pour récupérer un peu de trafic qualifié – car ils en ont bien besoin.

Je suis néanmoins très rassuré par Vador et son Ewok qui vont dans le bon sens avec une volonté de régularisation d’un maximum de vidéos, avec déjà un grand nombre de vidéos sous licence. Enfin, j’ai eu la confidence que des accords totalement inédits ont été passés et vont bientôt être officialisés avec les plus grosses maisons de production notamment Brazzers.

Les vidéos ne sont pas accessibles dans de nombreux pays où se trouvent généralement ces éditeurs et producteurs (Etats-Unis, Canada, Hongrie, République Tchèque, Japon, Hong-Kong…), vous n’avez pas peur d’avoir des problèmes avec eux s’ils se rendent compte de cette astuce ?

Vous vous faites de fausses idées, Tukif n’est que la version française d’un modèle décliné à l’international, anglais, espagnol, portugais et italien qui est accessible dans le monde entier. Ce système de Geo IP n’a empêché aucune maison de production de me contacter pour retirer des vidéos ou proposer des accords, c’est arrivé plein de fois et je les ai systématiquement renvoyées vers Vador, afin qu’ils négocient les droits de diffusion. Quand les professionnels d’internet voient que la vidéo n’est pas disponible dans leur pays, ils utilisent généralement leur VPN et l’histoire est réglée en 10 sec.

CGU-Tukif

On voit que pour contourner les problèmes de référencement du porno sur Google, on fait de plus en plus appel au social media dans le porno, est-ce aussi votre stratégie ?

Non, je ne suis pas au courant de ces stratégies, je n’utilise pas de stratégie particulière (ce qui ne les empêche pas d’avoir une personne chargée de la communication en France, ndlr), mon seul but est de faire le meilleur site possible pour les visiteurs et de le faire connaitre au plus grand nombre, c’est notamment pour ça que je réponds à vos questions.

Peut-on encore à l’heure actuelle espérer concurrencer des géants comme Xhamster, Xvideos ou le Pornhub Network ?

Oui, pourquoi pas ?

Quel regard portez-vous sur la production française ?

À ma connaissance en dehors de quelques amateurs, l’ensemble des maisons de production sont mortes, car elles ont raté le virage internet. Dorcel vit encore grâce à son nom. Je ne suis pas spécialiste du porno français, je ne fais que constater des faits.

Et sur le milieu des webmasters X français ?

Je connais très peu de gens de ce milieu, je fais mes sites dans mon coin et je n’ai jamais eu besoin de personne. Je sais par écho que certains sont très excités ou jaloux au sujet de Tukif. En réalité je me fous totalement de leur avis. J’ai de bonnes relations avec la team Vador qui est un soutien technique essentiel pour moi depuis le début de cette aventure, mais ça s’arrête là. Je finance mon projet dans l’adulte en partie grâce à mes autres activités sur internet hors adulte et hors France.

Pourtant une partie de ce milieu vous voit d’un très mauvais oeil, surtout le fait que le sponsor Vador soit derrière, on vous accuse de piller la production. Vous leur répondez quoi ?

Je n’ai pas pour objectif de faire l’unanimité auprès de personnes que je ne connais pas. J’ai pour habitude de m’occuper uniquement de mes affaires, je n’ai pas d’opinions sur celles des autres.

Concernant Vador, la bande passante que je consomme sur leur service d’hébergement de vidéos ne m’est pas offerte, je la paie grâce aux revenus d’autres sites, pour moi ils sont un prestataire technique. Je sais qu’ils sont ravis du succès de Tukif car ces débats entre webmasters français – dont j’ai déjà eu écho – leur procurent une énorme publicité pour Ewok et tant mieux pour eux.

Finalement, pourquoi préférer un business model “philanthropique” plutôt que la publicité, qui se destine à être (si ce n’est pas déjà le cas) l’avenir du porno en ligne ?

Si c’est pour faire la même chose que tout le monde, ça ne sert à rien, j’ai monté ce projet dans l’adulte, car je pense avoir des idées qui apportent un vrai changement. Le petit succès à l’international des sites comme Tukif montre que je ne me trompe pas. L’idée principale m’est venue après avoir tourné pendant 20 minutes sur Youporn en essayant de trouver une vidéo complète de bonne qualité pour mon besoin perso… mais sans succès… Leur encodage est déplorable, leurs publicités sont mensongères et leur pop-up Livejasmin m’écœure. Il faut bien que quelqu’un fasse quelque chose pour les faire descendre de leur piédestal qu’ils ne méritent pas.

Les gifs de la semaine #4

$
0
0

Je vous souhaite une bonne semaine à venir, voire de bonnes vacances pour les plus chanceux. Ici, il y en a qui bossent et qui font tourner les gifs. En prenant du recul sur ma sélection de cette semaine, l’évidence est apparue, il fallait la présenter crescendo : de l’amour à la violence. Vous me pardonnerez le brusque passage au total noir et blanc, ce doit être une ruse pour apaiser nos petits yeux sensibles. Au fait, une saucisse s’est aussi glissée dans la sélection, n’y voyez aucune implication personnelle.

Des câlins et des papouilles sur le sexe, une vision plutôt tranquille de la baise. Les deux se chauffent mollement, mais le niveau de tendresse atteint des sommets. Un trop plein d’amour qui finit par être un poil agaçant à la longue. Il n’empêche qu’on aimerait bien en virer un des deux pour prendre sa place.

bonne pipe

Parmi vous, il y en a forcément eu un(e) pour enfourner un zizi pas du tout en condition dans sa bouche. Le genre d’erreur à ne pas commettre deux fois. La teub bien dure genre rouleau à pâtisserie est aussi à éviter. Mon conseil : attendre les 2/3 d’une érection, histoire de faire mumuse avec le gland.

coquillage-et-crustace

Sous l’impulsion de ses deux grosses noix bien trop pleines, une saucisse voudrait se payer une bonne petite moule et lui agrandir la coquille ; mais pas de jolie moule à l’horizon. Bien décidé à tremper dans les fruits de l’océan, il se rabat vigoureusement sur la première palourde venue. La saucisse n’est pas super contente, du coup elle en profite pour lui mettre son tarif.

cumshot

Évidemment vous avez compris que le gif précédent était une transition, on rentre maintenant dans le vif du sujet et ça ne rigole beaucoup moins. Une sodomie verticale pas vraiment tendre ; d’ailleurs je me demande pourquoi la teub ne ressort pas par le nombril. Malgré tout, la meuf à l’air de prendre son pied, en témoigne la fontaine de jouvence qui sort de sa chatte.

quadriolisme

Lorsque je suis tombée sur ce gif, j’ai eu un petit temps d’arrêt. Je n’ai pas compris tout de suite de quoi il s’agissait. Combien de bites ? Quels sont les trous ? Appartiennent-ils à la même personne ? Au bout de quelques secondes, j’ai pris la vérité en pleine gueule. Quelque soit l’orifice, il y aura toujours une bite pour le combler. Et même deux.

Viewing all 401 articles
Browse latest View live